Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 16 Novembre 2017
Sous l'égide de Takashi, Kimitaka poursuit son apprentissage de la danse flamenco, en utilisant les chaussures rouges que Takara lui a confiées il y a plusieurs années, et en étant accompagné par ses camarades de classe et amis Tsubura et Hana. Ce que le jeune garçon ne sait pas encore, c'est que ses cours de flamenco n'auront pas une influence positive uniquement sur lui, mais aussi sur ses deux compagnons...
Cette fois-ci, Kimitaka, voire la danse, ne sont pas forcément au coeur de la lecture, car dans ce troisième volume Mizu Sahara a décidé de développer deux autres visages, à savoir les amis de notre personnage principal, qui cachent eux-mêmes en eux de profondes blessures.
Ainsi, on découvre en Tsubura un garçon qui souffre depuis longtemps de l'image de "gros lard" qu'il renvoie, une image qui lui vaut d'être souvent un souffre-douleur. Quant à Hana, qui apparaît si calme et détaché de tout, il laisse entrevoir ses blessures du passé liées au chant et à sa voix. Tout comme dans My Girl et dans ses histoires courtes, Mizu Sahara a ainsi toujours ce désir d'aborder les tourments, les doutes et les craintes qui peuvent se cacher en chacun, y compris chez les personnages secondaires, et le résultat parvient à être très humain. Pourtant, on a connu la mangaka plus fine, car ici elle n'évite pas quelques très grosses ficelles un peu superficielles, à l'image de cette fille dont Tsubura tombe vite amoureux, ou du garçon qui s'en prend à Hana en classe alors qu'ile st lui-même un cancre. Mais au-delà de tout ça, il est difficile de ne pas apprécier le lien de plus en plus fort que le trio bâtit, notamment quand Tsubura se mange la colère des autres presque naïvement à la place de Hana. Et surtout, il en ressort une chose forte : le désir pour ces jeunes, qui manquent tant de confiance en eux, de se raccrocher à ce qu'ils peuvent et de se sentir utiles auprès de leurs proches. Cela passera aussi par les cours de flamenco.
Bien qu'un peu artificiel dans certains éléments, ce troisième volume confirme globalement la beauté d'une tranche de vie qui sait rester humaine en s'intéressant d'assez près à ses personnages et à leurs doutes. En plus de Kimitaka et de Takara, on a désormais aussi envie de voir comment évolueront Tsubura et Hana pour reprendre confiance en eux et se reconstruire.