Chambre du peintre (la) - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 17 Novembre 2017

Déjà éditée à plusieurs reprises en France, Hideko Ise avait eu l'honneur, en 2010, de faire partie des toutes premières artistes publiées par les éditions nobi nobi ! qui venaient alors de se lancer, via le magnifique album 1000 vents, 1000 violoncelles. Sept ans et demi plus tard, la revoici chez l'éditeur avec La chambre du peintre, un album qui est sorti au Japon en 2012 sous le titre "Ekaki".


La chambre du peintre, c'est le parcours d'un jeune homme qui, alors qu'il se promène dans la nature, a soudainement l'envie d'immortaliser cette beauté trop éphémère. Pour cela, il se met alors à la dessiner, à la peindre, en ne faisant bientôt plus qu'un avec son art. A force de croquis, d'ébauches et de peintures, il finira par pouvoir exposer ses créations pleines de passion aux yeux de tous.


Et c'est tout. En réalité, dans cet ouvrage plutôt épais pour un album jeunesse (48 pages), Hideko Ise, elle-même artiste, ne propose pas de scénario vraiment concret, et offre plutôt une sorte d'ode à l'art, à la démarche de création artistique, et à des peintres comme Van Gogh, à travers le parcours de ce jeune homme qui se lance dans cet art en y passant les différentes étapes : le désir de reproduire ce qu'il voit, d'immortaliser la beauté, d'offrir aussi du rêve à travers ses réalisations... en élaborant ébauches, croquis, colorisation, jusqu'à la reconnaissance finale.


Pour cela, Ise fait le choix de textes assez minimalistes, très brefs, et qui ne font qu'accompagner de larges illustrations où elle-même s'adapte à l'avancée de son personnage, par exemple en alternant entre simples croquis/ébauches et superbes travaux d'aquarelle. De ce fait, l'album, dans son ensemble, n'est pas forcément le plus facile d'accès pour de jeunes lecteurs, mais il offre une jolie vision douce et onirique de ce qu'est l'acte de créer une oeuvre d'art, et  a de quoi capter l'attention voire de fasciner, y compris auprès des adultes.


Concernant l'édition, on appréciera beaucoup de retrouver exactement le même format long à l'horizontale que pour 1000 vents, 1000 violoncelles, ainsi c'est un plaisir de ranger les albums de Hideko Ise cote à côté. La traduction de Myriam Dartois-Ako est soignée, et le papier ainsi que l'impression sont d'excellente qualité.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction