Chainsaw Man Vol.10 - Actualité manga
Chainsaw Man Vol.10 - Manga

Chainsaw Man Vol.10 : Critiques

Chainsaw Man

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 14 Septembre 2021

Dans un combat sans merci, Denji a tué Aki. Cet acte ronge le garçon, totalement désemparé. C'est auprès de Makima qu'il trouve une certaine forme de réconfort, la jeune femme étant aux petits soins, empêchant Denji de penser à quoi que ce soit. Mais les manigances de Makima ne tardent pas à s'illustret quand elle renvoie Denji face à son propre passé, et commet un acte irréparable qui fera basculer le garçon dans un cauchemar sans précédent, et le monde dans un nouveau carnage.

Difficile de se prononcer avant et après chaque lecture de Chainsaw Man. Tatsuki Fujimoto nous a maintenant habitué à un récit déroutant, sans merci, exceptionnel dans ses intentions narratives, et déroutant dans son scénario imprévisible et dépourvu d'états d'âme à l'égard de son lecteur et de ses personnages. Makima, personnage important depuis les débuts, est aujourd'hui devenue une icône que l'on redoute plus qu'autre chose, aussi la voir trôner sur la couverture n'augure rien de bon.

Pourtant, sur une première partie, ce dixième volume renoue avec la douceur. Denji est dévasté, preuve de sa grande évolution depuis les débuts de la série, le garçon insouciant étant aujourd'hui habité par les tourments et tracas d'un humain parmi tant d'autres. Malgré le mal que l'on peut penser de Makima, la voir offrir au héros un répit tant mérité nous happe nous aussi. Ce tome 10 serait-il celui de l'apaisement avant une conclusion de première saison épurée de toute monstruosité ? Absolument pas. Loin de là.

Il ne suffira que d'une phrase de Makima pour faire basculer le tome qui nous impose la scène que l'on souhaitait le moins voir dans la série. Dès lors, la chute de Denji est inévitable, ce qui ira crescendo tout le long du tome. Par un certaine révélation, un basculement sans précédent a lieu, et le récit tombe dans une nouvelle bataille destructrice dans laquelle l'homme à la tronçonneuse semble inarrêtable.

Il y a bien des choses à digérer dans ce tome crucial et d'une densité scénaristique folle. Le sort de Denji d'une part, puisque l'évolution du héros de Chainsaw Man est fascinante. Loin est aujourd'hui le gamin qui ne rêvait que de peloter des seins, et ses tourments nous concernent et nous marquent plus que jamais. A côté, Makima demeure une énigme qui se précise à travers ses actions et ses déclarations. Malgré ces vérités, il reste difficile de la suivre et de la comprendre, ce qui la rend à la fois fascinante mais aussi méprisable, ses actions depuis quelques volumes n'aidant en rien. Mais ses actions ont aujourd'hui du sens, un sens cruel pour un héros qui s'était tant bien de mal trouvé une place, au sein d'une vraie petite famille.

La bataille qui s'en suit traduit la confusion d'un Denji plus perdu que jamais. Un affrontement une nouvelle fois somptueux dans sa mise en scène et ses détails, dans lequel l'auteur se permet parfois quelques touches de faux burlesque qui, en deuxième lecture, nous ramènent à la souffrance de Denji qui ne rêvait de rien d'autres que de petits riens du quotidien. La portée graphique mêlée aux multiples étoffements du récits amènent une bataille qui laisse bouche bée, confirmant que le récit devra rapidement trouver une sorte de conclusion. La première partie de Chainsaw Man s'achèvera avec son onzième opus et, encore une fois, difficile de savoir quoi penser ou qu'espérer. La délivrance pour Denji, sans doute, ou pourquoi pas un coup d'éclat qui nous ramènera des personnages injustement partis. Mais la facilité n'étant pas dans le style de Tatsuki Fujimoto, comme Fire Punch nous l'a prouvé, c'est à un opus de fin de saison imprévisible que l'on s'attend.

Petit couac cependant du côté de l'édition : Une phrase importante de Denji, justifiant les événements de fin de tome, est complètement passée à la trappe pour être remplacée par un simple gémissement. L'action reste compréhensible, mais on perd un chouïa en subtilité.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs