Carnets de l’apothicaire (les) - Enquêtes à la cour Vol.8 - Manga

Carnets de l’apothicaire (les) - Enquêtes à la cour Vol.8 : Critiques

Kusuriya no Hitorigoto - Maomao no Kôkyuu Nazotoki Techô

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 21 Novembre 2024

Chronique 2 :


Suite au mariage inattendu de Lacan avec une des filles du palais vert-de-gris, Mao Mao participe à sa manière aux festivités, ce qui contre toute attente va encore la rapprocher de Jinshi.
Mais la jeune fille n'a pas le temps de célébrer bien longtemps, puisque suite à l'arrivée d'une caravane de marchands aux alentours du palais impérial, cette dernière soupçonne un nouveau complot qui viserait l'enfant à naître de dame Gyokuyo!

Après le tome fascinant qui a précédé, revenant sur l'histoire tragique de ses parents, notamment sur celle de son père, ce tome apparaît comme une petite transition, se montrant plus léger, avec des enjeux moins importants...mais on le sait désormais, rien n'est anodin dans ce titre et tout est lié, d'autant que Mao Mao a de nouveaux soupçons!

La grosse première partie du tome va effectivement se montrer vraiment légère et rafraîchissante, avec donc la conclusion de la phase précédente, qui sera surtout une façon pour les auteurs d'effectuer un nouveau rapprochement entre nos deux jeunes maladroits.
Suivront quelques chapitres où Mao Mao va devoir s'occuper de la jeune princesse et du chaton qu'elle veut recueillir...là encore des chapitres tout en légèreté, en apparence pas spécialement importants, mais qui permettent un amusant parallèle entre un chat et Mao Mao quant à leur façon de se comporter avec leur "maître" qui les nourrit, un mélange d'affection et de mépris qui ne peut que désoler le pauvre Jinshi!
D'ailleurs au détour d'un chapitre, on va s'attarder quelque peu sur ce dernier, sur un rêve qui le hante et quelques éléments qui nous aiguillent sur son passé.

Et puis arrive le gros morceau du tome: la caravane de marchands, proposant de nombreux produits exotiques en tout genre.
La caravane ne sort pas de nulle part, les auteurs nous en parlent depuis plusieurs chapitres, de sorte à "noyer le poisson", pour que le lecteur ne s'attarde pas trop dessus... Et alors que rien ne le laisse présager, quelques odeurs subtils, laissent supposer à Mao Mao un nouveau complot visant à empoisonner une des grandes concubines!
Après tout bien des choses étaient restés en suspend, de nombreuses questions sont restés sans réponses, et le danger continue de roder autour des nobles du palais intérieur!
A ce stade nous n'en saurons pas plus, l'enquête débute à peine mais la curiosité du lecteur est grandement piquée!

Une fois encore on se régale de la finesse d'écriture des auteurs qui nous proposent des intrigues de toutes sortes et d'importances inégales en apparence, mais pour mieux piéger le lecteur et tisser une toile de grande envergure où chaque détail a son importance!
A savourer sans modération!



Chronique 1:


Après son duel contre Mao Mao, piégé par cette dernière, Lacan accepte son gage et rachète l'une des courtisanes du quartier des plaisirs. Mais si la jeune apothicaire pensait que son stratagème donnerait sa liberté à Mei Mei, Lacan jette son dévolu sur une ancienne courtisane, défigurée par la maladie, qui n'est autre que son amour d'autrefois. Après cet événement, la cour impériale est marquée par de nouveaux événements. Tandis que Gyokuyo est de nouveau enceinte, sa grossesse est mise en danger par ce que Mao Mao soupçonne d’être un nouveau complot, ce qui va de pair avec l'arrivée de caravanes commerciales issues de lointaines contrées...

Avec ce 8e tome de la version manga signée Minoji Kurata des Carnets de l'Apothicaire, nous dépassons le stade de la première saison de l'anime. L'opus fait donc office d'excellent point de repère pour les curieux tentés par l'idée de poursuivre l'aventure à travers les adaptations manga, tandis que l'ouvrage en lui-même ne manque clairement pas d'intérêt tant il clôt joliment l'arc Lacan et rebondit déjà avec de nouveaux éléments scénaristiques qui ne manquent pas de piquant.

Ainsi, le nouvel arc aborde diverses péripéties au sein du palais impérial. Certaines d'entre-elles, comme la très mignonne adoption d'un chaton, font office de petite transition agréable qui nous permettent d'apprécier une fois encore les charmes de l'univers de Natsu Hyûga qui, entre deux complots, sait développer une dimension tranche de vie saisissante.

Et à côté, le tome ne se prive clairement pas d'introduire de nouveaux enjeux à divers degrés de l'intrigue. Ainsi, si l'histoire des livres coquins commandés par Mao Mao semble anodine, elle aboutit à un questionnement sur l'analphabétisme au sein de la cour et une volonté de faire évoluer les mœurs du côté des simples servantes. Un simple élément qui, mine de rien, donne une profondeur supplémentaire à l'univers. Mais c'est davantage pour l'intrigue inaugurée avec l'arrivée des caravanes issues des lointaines contrées de l'Ouest que de nouveaux enjeux réellement forts sont introduits. Fidèle à sa narration dans son roman, Natsu Hyûga introduit ces éléments au compte-gouttes. Ceux-ci semblent a priori anodins, jusqu'à ce que l'héroïne parvienne à les lier et ainsi créer un fil rouge particulièrement intéressant. L'écriture est d'autant plus habile puisque ce sont la quasi-totalité des événements majeurs de l'histoire qui trouvent un semblant de connexion. À voir si cette piste sera avérée, mais le nouveau complot que soupçonne Mao Mao ne manque déjà pas de piquant.

De nouveau, le manga de Minoji Kurata nous régale par sa manière de narrer efficacement les différentes intrigues. Il reste ainsi fidèle au roman d'origine tout en apportant sa patte esthétique et narrative. Si nous sommes dans une version moins contemplative que celle de Neko Kurage et Nanao Itsuki, la gestion du rythme est, elle, peut-être encore meilleure, donnant à cette adaptation une plus-value indéniable.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15.5 20
Note de la rédaction