Caresse du fouet (la) Vol.3 : Critiques

Engine Room / Five / Junk Story

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 23 Août 2011

Alors que les deux précédents recueils proposaient une diversité d’histoire à la qualité fortement inégale, ce troisième volume de la caresse du fouet nous propose de découvrir une longue histoire, étalée sur six chapitres : Le Syndrôme de Peter Pan. Voilà l’occasion de découvrir l’une des premières nouvelles conséquentes d’Oh ! Great, mais doit-on s’attendre pour autant à un récit plus enthousiasmant que les précédents ?

Comme son nom l’indique, Le Syndrôme de Peter Pan reprend la légende de l’éternel enfant du Pays Imaginaire inventé par l’auteur écossais J.M. Barrie, dans une version fortement éloignée de l’original, comme on pouvait s’en douter au vu de la folie du mangaka. Première page, première surprise : Peter est une fille ! Son combat éternel face au Capitaine Crochet est pour l’instant à son avantage, ce dernier ayant fini mutilé à chaque reprise. Mais Crochet tient sa vengeance en apposant une malédiction à Wendy : voilà la jeune fille devenue hermaphrodite, et envoyée dans notre monde réel. Nous voici alors à notre époque où Wendy, réincarnée en une lycéenne japonaise du nom de Tomo, vit une relation passionnée avec Sachi, une de ses camarades. Mais vient le jour où Peter, ressentant l’esprit de sa dulcinée, ramène Tomo dans son monde, brisant l’harmonie du couple. La situation se complique lorsqu’Airi, lieutenante de Crochet, s’intéresse à Sachi en découvrant sa véritable nature…

Ainsi, l’auteur démontre cette fois-ci la volonté de détailler une histoire bien plus construire qu’à l’accoutumée. Les personnages sont vite définis et les rebondissements nombreux, même si certains ne seront présents que pour intégrer quelques scènes pornographiques supplémentaires. On n’échappe pas à la débauche habituelle de sexe partant dans une diversité surprenante : relations hermaphrodites, gangbang, jusqu’à de la tentacule. Avis aux âmes sensibles ! Malgré cet aspect particulièrement cru, on ressent encore la passion qu’Oh! Great tient à insuffler dans ses personnages, mus par leurs relations éternelles. On regrettera toutefois le manque de lisibilité de certaines planches (bien qu’il y ait déjà un progrès par rapport à ses premiers travaux) et quelques retournements de situations particulièrements téléphonés, dans la relative précipitation des chapitres. Beaucoup d’idées pour peu de place, dommage !

Le volume se conclut par le court chapitres « Les Fauves », également connu sous le titre : « Le type le plus musclé du monde », qui n’est autre que le récit qui a permis à l’auteur de se faire connaître par le magazine Hot Milk. La platitude de l’épisode et le trait maladroit sont sauvés par un aspect parodique assez déroutant, mais cela ne tient pas la comparaison après la longue histoire précédente.

Au final, voilà sans doute l’histoire la plus aboutie parmis les différentes nouvelles qui composent « La caresse du fouet ». Si le contenu ne plaira pas à tout le monde, nous voyons là les premières marques de l’auteur et de son univers démesurément cinglé !


Tianjun


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Tianjun
13 20
Note de la rédaction