Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 29 Avril 2021
Lors de la fête de Medrisen, l'immortelle fée qui avait tenté de capturer les carciphonas s'en prend cette fois à Veloce. Cette dernière est presque vaincue par l'ennemi quand une intervention providentielle a lieu, celle de Vocruen en personne. Ce dernier n'a aucun mal à neutraliser l'ennemi, au moins temporairement puisque la fée projette rapidement une contre-attaque. Mais il ne compte pas non plus laisser sa petite sœur à Keritzel et Weirin, aussi il emmène Veloce au loin. Les deux jeunes gens veulent à tout prix récupérer leur amie mais le temps presse, car la cité doit préparer une contre-attaque contre l'adversaire. Aussi, l'Archevêque de Medrisen dévoile sa véritable identité...
L'arc Medrisen, bien lancé dans le volume précédent, a proposé une amorce particulièrement intéressante en abordant le mystère de Vocruen, la présence du personnage devenant de plus en plus palpable, une excellente chose pour celui qui est l'un des enjeux phares de la série. La fin de cinquième tome, véritable cliffhanger, promettait une suite significative, aussi c'est avec beaucoup d'attente que ce sixième tome est ouvert.
Et comme on pouvait l'attendre, cette suite est signe d'un grand combat contre la fée immortelle, un affrontement qui prend de plus en plus d'ampleur et que Shilin Huang étoffe via différents rebondissements, afin de créer une intensité jusque dans les pages finales de cet opus. En terme de rythme, l'ensemble est toujours assez convaincant, quand bien même les personnages s'étendent parfois un peu trop en dialogues qui alourdissent le récit. Mais c'est un choix de l'autrice : Via ces échanges, elle développe son casting et son univers assez densément, Carciphona n'étant pas un récit fantastique qui mise purement et simplement sur l'action et les coups de théâtre.
Alors, toute la situation autour de Medrisen, le secret de l'Archevêque ainsi que sa position politique mêlée à l'attaque de la fée et l'enlèvement de Veloce constituent à créer un climat saisissant dans cette suite. Le récit parvient à présenter plusieurs points de vue et mettre en marche différents parcours de personnages, afin de donner une permanente richesse à l'ensemble. Par de léger focus, l'artiste confirme une direction, ce qui ne se fait toutefois pas sans petites incohérences. Le cas Vocruen est assez curieux, tant le personnage reste ambigü et que ses actions contredisent ses réflexions. Ici, il semble surtout servir à rallonger les péripéties, sans mettre en exergue de réel accomplissement, contrairement à Blackbird qui parvient à confirmer sa densité sur ses quelques apparitions. Il ne tient qu'à Shilin Huang d'apporter des précisions par la suite, car on imagine mal un tel personnage être mis en avant par pure volonté sensationnelle de l'autrice. Carciphona étant un récit jouant sur des mystères souvent développé solennellement, sans démesure et au détour de multiples dialogues, tout reste possible pour la suite.
En somme, voilà un sixième tome qui compile les qualités comme les faiblesses de la série. La richesse apportée par l'artiste déstabilisera parfois quelques lecteurs par un script très bavard mais souvent utile, tandis que certains aspects manquent de clarté au point de soulever des manques de cohérences. Mais en parallèle, la richesse humaine de l’œuvre demeure originale, et son univers bien étoffé et ne prenant pas systématiquement son lecteur par la main, les vérités se comprenant alors en recoupant les informations et les dialogues. Un style atypique, qui demande un investissement du lectorat, mais qui continue du donner du charme à Carciphona.
L'arc Medrisen, bien lancé dans le volume précédent, a proposé une amorce particulièrement intéressante en abordant le mystère de Vocruen, la présence du personnage devenant de plus en plus palpable, une excellente chose pour celui qui est l'un des enjeux phares de la série. La fin de cinquième tome, véritable cliffhanger, promettait une suite significative, aussi c'est avec beaucoup d'attente que ce sixième tome est ouvert.
Et comme on pouvait l'attendre, cette suite est signe d'un grand combat contre la fée immortelle, un affrontement qui prend de plus en plus d'ampleur et que Shilin Huang étoffe via différents rebondissements, afin de créer une intensité jusque dans les pages finales de cet opus. En terme de rythme, l'ensemble est toujours assez convaincant, quand bien même les personnages s'étendent parfois un peu trop en dialogues qui alourdissent le récit. Mais c'est un choix de l'autrice : Via ces échanges, elle développe son casting et son univers assez densément, Carciphona n'étant pas un récit fantastique qui mise purement et simplement sur l'action et les coups de théâtre.
Alors, toute la situation autour de Medrisen, le secret de l'Archevêque ainsi que sa position politique mêlée à l'attaque de la fée et l'enlèvement de Veloce constituent à créer un climat saisissant dans cette suite. Le récit parvient à présenter plusieurs points de vue et mettre en marche différents parcours de personnages, afin de donner une permanente richesse à l'ensemble. Par de léger focus, l'artiste confirme une direction, ce qui ne se fait toutefois pas sans petites incohérences. Le cas Vocruen est assez curieux, tant le personnage reste ambigü et que ses actions contredisent ses réflexions. Ici, il semble surtout servir à rallonger les péripéties, sans mettre en exergue de réel accomplissement, contrairement à Blackbird qui parvient à confirmer sa densité sur ses quelques apparitions. Il ne tient qu'à Shilin Huang d'apporter des précisions par la suite, car on imagine mal un tel personnage être mis en avant par pure volonté sensationnelle de l'autrice. Carciphona étant un récit jouant sur des mystères souvent développé solennellement, sans démesure et au détour de multiples dialogues, tout reste possible pour la suite.
En somme, voilà un sixième tome qui compile les qualités comme les faiblesses de la série. La richesse apportée par l'artiste déstabilisera parfois quelques lecteurs par un script très bavard mais souvent utile, tandis que certains aspects manquent de clarté au point de soulever des manques de cohérences. Mais en parallèle, la richesse humaine de l’œuvre demeure originale, et son univers bien étoffé et ne prenant pas systématiquement son lecteur par la main, les vérités se comprenant alors en recoupant les informations et les dialogues. Un style atypique, qui demande un investissement du lectorat, mais qui continue du donner du charme à Carciphona.