Cantarella Vol.2 - Actualité manga

Cantarella Vol.2 : Critiques

Kantarera

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 07 Septembre 2010

Alors qu’il apprend la nature de sa naissance et de son être, César est totalement désemparé et cherche réconfort auprès de son père, sans succès. Se sentant rejeté, à raison, le jeune homme se perd dans les ténèbres de son esprit. Heureusement, le souvenir de Vanezza et la présence de Chiaro, ainsi que sa promesse, allègent quelque peu sa peine. Et c’est ainsi que, dans les sous-sols de la ville, nait César, le véritable César qui accepte ses démons tout en les maitrisant, qui regarde la lumière en face pour faire fuir l’ombre qui s’étend sur son âme. On apprend aussi l’origine du titre du manga, mais plus encore c’est le lien qui se noue entre les deux enfants que sont encore Chiaro et César qui passionne. Celui-ci sort alors de la bourbe dans laquelle sa naissance l’entraîne et accomplit son devoir de fils, en faisant de son père le Sait Père Alexandre VI. Puis c’est le tour de Lucrèce de briller, en prenant mari et en s’attachant toujours plus à ce frère qui n’a que faire de la tendresse incestueuse de celle qu’il sait utiliser comme une poupée politique.

Il se passe toujours autant de choses dans un si petit tome, et c’est avec grand plaisir que l’on découvre la suite des aventures de César et de Chiaro, les deux grandissant au rythme des problèmes politiques et familiaux dont l’Italie souffre constamment. Un héros à la fois mauvais, puisque hanté par les démons mais également très humain et charismatique. Méchanceté, sans méchanceté, c’est un César absolument passionnant que l’auteur travaille peu à peu, sans laisser pour autant de côté d’autres personnages. Comme Lucrèce par exemple, qui se fait à la fois utile et sentimentale, qui illustre avec grâce la simplicité féminine, les travers des sentiments et l’inutilité de son statut à cette époque. En tous les cas, on a hâte d’en apprendre plus sur César, sa malédiction et la façon dont il parvient à la gérer au jour le jour. Nul doute que ses péripéties sont loin d’être terminées mais, on le répète, quel plaisir de lire autant dans si peu de pages ! Un manga qui avance, qui a de nombreuses choses à dire, ne peut être que passionnant. Restent toutefois quelques menues maladresses, dans le pathos ou la rapidité des faits … Mais il faut être difficile !


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs