Burn the House Down Vol.3 - Actualité manga
Burn the House Down Vol.3 - Manga

Burn the House Down Vol.3 : Critiques

Mitarai-ke, Enjou suru

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 12 Octobre 2023

Sous l'identité de la domestique Shizuka Yamauchi, Anzu continuait soigneusement d'avancer dans ses plans, en étant même proche d'atteindre le dossier des preuves dans la clinique. Mais ça, c'était avant que Kiichi dévoile enfin son jeu: l'aînée des fils Mitarai l'a en réalité percée à jour depuis bien longtemps mais s'est tu, en jouant le même jeu de dupes que notre héroïne pour mieux la piéger. Maintenant qu'il a pu la filmer en train de fouiller dans le dressing, il est bien décidé à la faire chanter...

C'est sur un rebondissement particulièrement retors et intense que nous laissait la fin du deuxième volume, et fort logiquement la tension ne fait que monter encore d'un cran dès le début de ce troisième opus: à l'heure où notre héroïne a acquis la confiance de Makiko Mitarai, que compte exactement faire Kiichi qui est désormais en position de force vis-à-vis d'Anzu ? Va-t-il tout avouer à sa mère, ou a-t-il d'autres projets ? On le découvre assez vite, de façon suffisamment intéressante, non seulement parce que l'on a l'occasion de découvrir les activités du jeune homme dans sa chambre (l'occasion pour l'autrice de pointer du doigt les ragots, shitstorms et autres fake news d'internet permettant à des gens sans morale de s'enrichir), mais aussi parce que ça entretient de plus belle la relation difficile entre lui et Makiko, une mère qui montrera encore sa toxicité vers la fin du tome. Cependant, derrière ça, Kiichi lui-même reste, bien sûr, une menace inquiétante, et même effrayante dans certains de ses actes, à tel point qu'il acculera Anzu. Dans un climat de tension constant, la jeune femme se retrouve, plus que jamais, en proie à la peur, à bout, sans savoir exactement quoi faire désormais... Alors, c'est précisément là qu'elle ne peut plus se permettre de refuse l'aide de celle qu'elle désirait préserver plus que tout.

Comme on pouvait s'y attendre et même l'espérer, c'est alors au tour de Yuzu de gagner en importance. Déjà active à son échelle depuis le tome précédent en s'étant rapprochée de Shinji, celle-ci devient une aide essentielle, ce qui permet en premier lieu de mettre en valeur le lien qui unit les deux soeurs depuis l'enfance, entre la grande soeur qui a toujours tâché de préserver sa petite soeur pour qu'elle garde son sourire radieux, et la petite soeur qui souhaite tout naturellement venir en aide à sa grande soeur adorée. Et ces liens familiaux forts en appellent bientôt un autre puisque, en voulant aider, Yuzu a l'occasion de revoir un père qu'elle n'avait pas revue depuis treize ans. Ce père qui lui renvoie une image totalement différente de ce à quoi elle s'attendait, que ce soit en dévoilant les raisons pour lesquelles il fut un père si absent dans l'enfance de ses deux filles, ou en montrant à quel point il est un médecin soucieux de ses patients. Alors, forcément, une question se pose plus que jamais: pourquoi un homme a priori pas mauvais n'a-t-il jamais cherché à revoir ses deux filles pendant ces treize années ? Et puis, au beau milieu de tout ça, que nous réserve l'infirmière en chef Ichihara, femme à qui la mangaka offre aussi une petite aura assez inquiétante ?

A l'arrivée, on a à nouveau droit à un tome très prenant. Tout en faisant soigneusement avancer pas à pas son intrigue, Moyashi Fujisawa ne cesse de distiller des éléments de tension bien palpables et des développements familiaux complexes, en nous faisant toujours sentir que la "simple" quête de vérité et de vengeance d'Anzu cache beaucoup plus de choses que ça. Burn the House Down reste décidément un manga à suspense addictif, et ce n'est certainement pas le nouveau climax de fin de tome qui nous fera dire le contraire !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs