Vie de Bouddha - Deluxe (la) Vol.4 - Actualité manga
Vie de Bouddha - Deluxe (la) Vol.4 - Manga

Vie de Bouddha - Deluxe (la) Vol.4 : Critiques La forêt d'uruvéla

Buddha

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 05 Mai 2014


C’est l’anniversaire du roi Bimbisâra. Tout son peuple l’acclame. Mais lui, ne peut le supporter. Le petit Asaji, doté du don de prescience, lui a prédit la date exacte de sa mort. L’idée de devoir compter les jours lui est insupportable. Siddhartha lui a promis de découvrir comment l’en guérir. En retour, le roi lui donne le nom de Bouddha. En compagnie de Dhépa et Asaji, Siddhartha poursuit son grand voyage en quête de spiritualité.

Par deux fois dans ce volume, Siddhartha sera confronté à la vraie souffrance des hommes. Pas celle des ascètes et de leurs austérités, qu’il remet sans cesse en question, mais la souffrance non voulue, qui s'abat sur les plus démunis. La première fois, ce sera en rencontrant deux vieux amis parias, rejetés par tous et dont l’un est déformé par la maladie. L’autre, c’est celle d’un compagnon de route, au courant d’une terrible nouvelle affectant son existence, et vivant malgré tout dans la sérénité en attendant l’heure fatidique. Ces deux évènements, et leur traitement par Tezuka, donne une grande profondeur à Bouddha et aux personnages secondaires.

Ce volume quatre est en quelque sorte une étape importante dans la vie de Bouddha. Face à tant de misère, ses protestations commencent à être réelles. Il dénonce frontalement le système social dans lequel il vit. Et son jugement prendra une certaine crédibilité lorsque les ascètes commettront eux-mêmes des erreurs indignes de personnes en quête de spiritualité.

Il est parfois dit que Bouddha est le plus beau manga de Tezuka. Cette réputation n’est décidément pas usurpée. L’auteur a une démarche sincère qui consiste à retranscrire les émotions de Siddhartha face à ce qu’il observe. On reste difficilement de marbre face à tant d’injustices, répétées qui plus est. Finalement, le Bouddha de Tezuka n’est pas forcément la représentation d’un personnage religieux. C’est l’avatar d’un homme bon, à la recherche de la paix pour tout le monde. Et Tezuka, grâce à ses talents de conteur, lui greffe un véritable charisme.

Il reste beaucoup de chemin à parcourir pour Siddhartha. D’autant plus que les derniers chapitres du tome, qui mène vers une autre piste scénaristique, montrent encore et toujours des injustices. Une chose est sûre, on peut compter sur Tezuka pour lire avec plaisir l’histoire de ce grand homme.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Raimaru
19 20
Note de la rédaction