Blue Period Vol.3 - Actualité manga
Blue Period Vol.3 - Manga

Blue Period Vol.3 : Critiques

Blue Period

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 22 Novembre 2021

Chronique 2 :

A quelques semaines des concours d'admission en université, Yatora semble plus motivé que jamais. Bien qu'elles aient provoqué une dispute avec Yotasuke, les bons retours sur les travaux du novice lui donnent confiance. Pourtant, sa marge de progression est encore grande. Aussi, quand Mme Saeki lui propose de peindre sur une toile 100 F, les travaux de Mori inspireront de nouveau le lycéen qui ira encore de l'avant... Avant de peut-être trop se reposer sur ses lauriers ?

La dispute entre Yotasuke et Yatora aura sans doute été un déclic supplémentaire pour notre protagoniste qui ne cesse d'aller de l'avant, toujours dans cette phase de préparation aux concours d'admission en écoles et universités d'art. Plus que jamais, ce volume est celui de l'évolution du héros en terme de compréhension de la création artistique. D'un bout à l'autre, il ne fait jamais de surplace, il saisit sa passion et s'imprègne de démarches artistiques nouvelles, stagnes puis progresse, connaissant autant de hauts que de bas dans un unique volume. Ce simple point d'écriture porte à lui seul cette suite, passionnante dans sa manière de narrer le parcours du héros, ce qui passe par des idées de scénarios mais aussi de beaux élans de mise en scène. Tsubasa Yamaguchi confirme de nouveau être un narrateur à la mise en scène puissante, ce qui est bien suffisant pour réconcilier un lectorat qui ne serait pas séduit par son esthétique de prime abord.

En filigrane, le tome aborde aussi la question du lien. Le concept est d'abord présenté comme l'idée du héros pour représenter sur toile ce qui est cher à ses yeux, mais symbolise aussi tous les leviers permettant la progression du personnage. Ainsi, si l'entourage de Yatora est important pour lui, ce sont une nouvelle fois ses interactions qui amèneront ses améliorations, et qui aboutiront tout simplement à l'aspect humain de ce troisième volume. On apprécie autant les petits échanges ponctuels entre le héros et ses camarades comme Haruka ou l'excentrique mais juste Mme Ooba, mais c'est bien ses rapports avec le très particulier Yotasuke qui nous intéressera davantage. Il faut dire que le personnage a un tempérament bien à part et est à la limite de la misanthropie, ce qui n'empêche pas l'auteur de développer la compréhension mutuelle très douce qui se développe entre les deux jeunes artistes.
Et dans cette démarche d'écriture des personnages, on regrettera un poil de Yuka, uen figure qui connait toujours ses propres tourments, des tracas ici seulement évoqués dans doute pour mieux rebondir sur son développement dans les tomes à venir. Et à ce titre, on reste toujours assez curieux de voir ce que le mangaka fera de son personnage, aussi bien dans son traitement identitaire que dans sa relation avec Yatora qui va, elle aussi, toujours de l'avant.

Pour la troisième fois consécutive, Blue Period s'offre un volume dense et passionnant, rythmé et envoutant, et à la fois intense et instructif. Que ce dans dans la progression de Yûji, dans l'initiation à l'art proposée ou dans la dimension humaine du récit, Tsubasa Yamaguchi nous porte sans baisse de régime. Une nouvelle fois, la fin d'un volume donne immédiatement l'envie de se plonger dans le suivant.


Chronique 1 :

Plus que deux mois avant le concours d'admission: nous sommes en novembre, le froid commence à s'installer, et la tension monte forcément d'un cran pour les élèves de la prépa, d'autant plus que les cours arrivent à une nouvelle étape importante avec la répartition en classes d'effectifs plus réduits, afin de pouvoir offrir une préparation plus pointue à chaque élève. Yatora reste dans la classe de Mme Ooba, où il retrouve notamment Haruka et Kuwana... mais pas Yotasuke, qui n'est pas du tout revenu depuis leur altercation à l'exposition.

C'est ainsi que notre héros et les autres jeunes poursuivent une prépa que Tsubasa Yamaguchi s'applique toujours autant à décortiquer avec précision, dans la mesure où elle est encore loin d'être finie à l'issue de ce troisième opus. Après des sujets ayant permis d'améliorer leur technique, notre héros et les autres entrent dans la pratique, avec une succession de tableaux à réaliser de façon assez intensive, au travers de thèmes visant notamment à élargir leur vision et leur imagination. Yatora, lui, pense que son bon classement lors du concours interne provient d'un certain talent en lui pour la composition... mais ce talent peut-il suffire ?

Adaptabilité, imagination, observation, renouvellement, sans oublier amusement... Telles sont quelques-unes des notions que notre héros va devoir, ici, comprendre, après des moments où il sera bien souvent dans le doute, en panne d'idées. Pour progresser et élargir ses horizons, il lui faudra alors savoir remettre en question certaines choses sur lui-même et sur sa manière de peindre, entre autres éléments. Et pour ça, il pourra aussi compter sur son entourage, à même de la soutenir directement ou indirectement, à l'image de sa prof d'arts plastiques Mme Saeki, ou de sa senpai Mori dont le travail risque bien de lui ouvrir encore plus les yeux. Sans oublier le soutien discret de ses parents, ou même de ses fidèles amis qui s'inquiètent pour lui.

Mais en parallèle, c'est également à certains autres personnages que la mangaka continue de s'intéresser ici, à commencer par Yotasuke dans une fin de volume assez intéressante, mais aussi Ryûji/Yuka qui nous semble en pleins tourments, plus particulièrement sur le plan familial. Nul doute, alors, que l'autrice continuera également de prendre soin de cette palette de personnages "secondaires" qui s'est installée et qui gagne à être toujours plus intéressante.

"Le monde est bourré de choses formidables. C'est juste que je ne les voyais pas."

Blue Period reste ici une excellente lecture. Au fil de la poursuite de la prépa, Tsubasa Yamaguchi continue d'aborder avec immersion l'Art sous ses différents aspects (la technique, l'apprentissage, ce qu'il nous apporte...) ainsi que ses personnages, l'ensemble restant passionnant.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs