Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 31 Janvier 2019
L'édition 2019 du Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême était notamment marquée par la venue en France du mangaka Tsutomu Nihei, ainsi que par une exposition qui lui était entièrement dédiée. Et les éditions Glénat ont décidé de frapper un grand coup à l'occasion de cet événement, en publiant enfin en France l'artbook emblématique de l'auteur. Sorti au Japon en 2003, Blame! and so on a connu dans son pays d'origine un très beau succès, et à l'étranger il a longtemps affolé les spéculations de par sa relative rareté. Mais à présent, voici cet ouvrage d'environ 150 pages enfin accessible officiellement dans notre pays, et en français évidemment !
Evidemment, de par son ancienneté, l'artbook ne se consacre qu'aux première oeuvres de la carrière du mangaka: ici, pas d'Abara, de Biomega, de Knights of Sidonia ou d'Aposimz. L'ouvrage se divise en 6 parties: quelques collaborations (pour X-men via Wolverine Snikt, Hellboy, Matrix... sur une dizaine de pages, Blame! (la plus longue partie, forcément, avec environ 80 pages), Noise (moins de 10 pages), d'autres travaux divers (Biths's Life, posters pour des événements, illustrations de romans... sur moins de 10 pages), Megalomania (une série d'illustrations de bâtiments imaginaires, qui sur 16 pages laissent apprécier le talent de l'artiste pour dépeindre d'imposantes structures), et Dead Heads (6 pages).
On pourra très souvent regretter la mauvaise exploitation de la surface des pages: les illustrations ne sont jamais réellement en pleines pages, il y a toujours des marges blanches parfois de taille assez minime, parfois de taille ridiculement grande, et il arrive régulièrement que les illustrations horizontales prennent moins de place que le contour blanc, puisque personne n'a apparemment envisagé de les présenter dans l'autre sens afin d'occuper l'espace comme il se doit. Etrange, et un peu décevant puisque du coup certaines illustrations sont trop petites pour qu'on puisse réellement en apprécier de près tous les détails.
Mais à part ça, c'est un fait: on en prend quand même réellement plein les yeux. En retraçant les premières années de carrière de l'auteur à travers 6 parties, l'artbook laisse largement apprécier non seulement les talents visuels reconnus de Nihei, mais aussi les différentes facettes de ses goûts (la SF omniprésente bien sûr, mais aussi les grandes structures, les êtres humanoïdes...). Il y a évidemment une très grande majorité d'illustrations couleurs, mais également quelques croquis, planches couleurs, couvertures... on pourra noter aussi quelques petites photos de figurines et objets. Avec, pour chaque image, une petite légende. Chaque partie possède à la fin un commentaire du mangaka, qui offre quelques détails intéressants, par exemple sur l'origine et les intentions de telle ou telle oeuvre. Mais il faut surtout souligner, dans la partie sur Blame!, 7 pages de texte où Nihei et son responsable éditorial réfléchissent sur le cadre de science-fiction de l'oeuvre, ce qui offre de nombreux éléments très intéressants à lire pour quiconque souhaite comprendre encore plus l'univers si unique de l'artiste.
Soulignons enfin, en fin d'ouvrage, 4 pages elles aussi intéressantes à suivre, où le mangaka a l'occasion de s'entretenir avec deux grands noms: Enki Bilal et Guillermo Del Toro. En revanche, les 4 dernières pages de l'artbook où l'artiste commente les illustrations s'avèrent malheureusement souvent peu intéressantes, car les soi-disant commentaires se limitent régulièrement à un mot voire à des points de suspension...
Evidemment, de par son ancienneté, l'artbook ne se consacre qu'aux première oeuvres de la carrière du mangaka: ici, pas d'Abara, de Biomega, de Knights of Sidonia ou d'Aposimz. L'ouvrage se divise en 6 parties: quelques collaborations (pour X-men via Wolverine Snikt, Hellboy, Matrix... sur une dizaine de pages, Blame! (la plus longue partie, forcément, avec environ 80 pages), Noise (moins de 10 pages), d'autres travaux divers (Biths's Life, posters pour des événements, illustrations de romans... sur moins de 10 pages), Megalomania (une série d'illustrations de bâtiments imaginaires, qui sur 16 pages laissent apprécier le talent de l'artiste pour dépeindre d'imposantes structures), et Dead Heads (6 pages).
On pourra très souvent regretter la mauvaise exploitation de la surface des pages: les illustrations ne sont jamais réellement en pleines pages, il y a toujours des marges blanches parfois de taille assez minime, parfois de taille ridiculement grande, et il arrive régulièrement que les illustrations horizontales prennent moins de place que le contour blanc, puisque personne n'a apparemment envisagé de les présenter dans l'autre sens afin d'occuper l'espace comme il se doit. Etrange, et un peu décevant puisque du coup certaines illustrations sont trop petites pour qu'on puisse réellement en apprécier de près tous les détails.
Mais à part ça, c'est un fait: on en prend quand même réellement plein les yeux. En retraçant les premières années de carrière de l'auteur à travers 6 parties, l'artbook laisse largement apprécier non seulement les talents visuels reconnus de Nihei, mais aussi les différentes facettes de ses goûts (la SF omniprésente bien sûr, mais aussi les grandes structures, les êtres humanoïdes...). Il y a évidemment une très grande majorité d'illustrations couleurs, mais également quelques croquis, planches couleurs, couvertures... on pourra noter aussi quelques petites photos de figurines et objets. Avec, pour chaque image, une petite légende. Chaque partie possède à la fin un commentaire du mangaka, qui offre quelques détails intéressants, par exemple sur l'origine et les intentions de telle ou telle oeuvre. Mais il faut surtout souligner, dans la partie sur Blame!, 7 pages de texte où Nihei et son responsable éditorial réfléchissent sur le cadre de science-fiction de l'oeuvre, ce qui offre de nombreux éléments très intéressants à lire pour quiconque souhaite comprendre encore plus l'univers si unique de l'artiste.
Soulignons enfin, en fin d'ouvrage, 4 pages elles aussi intéressantes à suivre, où le mangaka a l'occasion de s'entretenir avec deux grands noms: Enki Bilal et Guillermo Del Toro. En revanche, les 4 dernières pages de l'artbook où l'artiste commente les illustrations s'avèrent malheureusement souvent peu intéressantes, car les soi-disant commentaires se limitent régulièrement à un mot voire à des points de suspension...
Ajoutons à cela une très belle édition (grand format, jaquette dotée d'un vernis sélectif, excellente impression sur papier glacé rendant bien honneur au travail de l'artiste), et l'on obtient un artbook certes perfectible sur certains aspects, mais qui, pour 24,90€, a de quoi intéresser fortement les amateurs de Nihei, se révélant alors comme un indispensable pour eux... ou simplement pour les curieux ayant envie d'entrevoir un peu mieux l'univers de ce maître nippon de la SF !