Blame ! - Deluxe Vol.3 - Actualité manga
Blame ! - Deluxe Vol.3 - Manga

Blame ! - Deluxe Vol.3 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 05 Novembre 2019

Chronique 2

Alors que les survivants ont pu pénétrer Toa Industries, Killee fait face à Sahnakan, dont le corps est en réalité occupé par Shibo. Tous deux pénètrent la structure mais font face à deux Siliciès, humanoïdes cherchant aussi à envahir les lieux. Ils ne sont pas au bout de leur peine, car une autre difficulté les attend dont l'une des IA protectrices de Toa Industries...

Après le passionnant, mais aussi éprouvant, second tome, l'action de Blame ! Se déporte cette fois à Toa Industries, possible terre promise pour les humains sauvés par Killee et Shibo, et lieu où notre binôme pourraient trouer les gènes d'accès réseau tant convoités. Alors qu'on pourrait penser avoir désormais acquis le style, le schéma et le charme de la série, Tsutomu Nihei nous démontre une nouvelle fois son imagination débordante, avec de nouvelles péripéties qui vont bien au-delà de tout ce qu'on pourrait envisager dans l’œuvre.

Le mangaka continue alors d'explorer tout son univers, mais cette fois dans un lieu précis : Toa Industries. On en apprend plus sur certaines mécaniques de l'histoire, notamment sur les fameux Siliciès qui n'avaient pas encore de nom jusqu'à présent, de quoi façonner l'intrigue particulièrement soutenue de ce tome qui, une fois n'est pas coutume, n'est pas avare en rebondissements.

Le nouveau voyage, celui au sein de Toa Industries, est alors soumis à pas mal d'enjeux, d'abord mystérieux, qui se dévoileront une nouvelle fois avec un final mené tambours battants. Si on ressent une nouvelle fois une sorte de confusion à travers quelques événements, force est de reconnaître que l'auteur sait nous balader, pour ensuite recadrer son récit et amener quelques surprises. Ainsi, le climax de ce troisième tome épais laisse place à un cliffhanger assez énigmatique, qui forcera peut-être à relire ce final avant de s'attaquer au quatrième opus de l'histoire. Quelles conséquences pour cet arc Toa Industries ? On ne demande qu'à le savoir, et la fin proposée ici nous fait nous questionner davantage à ce sujet.

Évidemment, à côté de ça, le style de Tsutomu Nihei demeure toujours aussi percutant. Ses scènes d'action, violentes à souhait, demeurent volontairement brouillonnes, à travers un fouillis visuel mettant continuellement en avant le trait d'époque du maître (qui a, depuis, bien évolué, notamment avec Knights of Sidonia puis avec Aposimz qui laisse place à une patte très épurée en comparaison de Blame !). Les environnements, eux, sont toujours un délice visuelle, l'univers mécanique et pst-apocalyptique de l'auteur conservant cette sorte de mélancolie chaotique, si bien qu'on continue de s'arrêter sur quelques planches mettant en relief toute l'architecture déstructurée de cet univers. Si l'artiste met un point d'honneur à traiter son univers à sa manière, il continue aussi de le présenter visuellement avec une force toujours aussi dépaysante.

Encore une fois, Blame ! épate, tant par les partis-pris visuels de Tsutomu Nihei que par la manière de l'auteur de nous guidés sur bien des pistes différentes, afin d'étoffer une histoire qui ne manque pas de rythme. Toujours aussi captivante, l’œuvre nous laisse même face à un cliffhanger intrigant. Nous avons désormais atteint la moitié de l'histoire principale, et il y a de quoi être curieux de voir ce que nous réservent les trois derniers opus.


Chronique 1

Killee et Shibo tentent à leur tour de pénétrer au sein du gigantesque complexe de Tao Industries pour retrouver les humains qui étaient avec eux auparavant, mais Shibo a du mal à garder le contrôle sur sa conscience, elle partage son corps avec Sanhakan...
L'affrontement entre les siliciés et les contre mesures se poursuivent...à ceci vient s'ajouter l'IA qui gère le secteur 8 de Tao Industries...

Toujours aussi fascinant, toujours aussi prenant, toujours aussi vertigineux, toujours aussi complexe, ce troisième opus fait malgré tout évoluer le titre vers quelque chose de différent, apporte de nouvelles idées et de nouveaux concepts et même jusqu'à un nouveau ton!

Ce qui apparaît paradoxal dans ce tome c'est qu'on pourrait avoir le sentiment que c'est de plus en plus complexe, que cela part de plus ne plus dans tous les sens, pourtant on apprend de nombreuses choses dans ce tome qui se montre bien plus bavard que les précédents!
On retrouve toujours ce coté contemplatif, mais il est moins marqué qu'auparavant, ce tome accordant davantage de place à l'action mais également aux dialogues et aux explications!
Ainsi on va découvrir quel est le rôle (mais aussi et surtout le but) des siliciés, ces êtres malaisants qui rappellent grandement les cénobytes de "Hellraiser", quel est le but des "contre mesures" envoyés par l'agence gouvernementale et pourquoi Killee cherche des gênes d’accès réseau...enfin un peu de clarté...mais cela ne veut pas dire pour autant que tout devient limpide!

En effet les choses étaient déjà complexes entre les différents groupes qui s'opposent sans qu'on ne sache trop pourquoi jusqu'à maintenant, voilà que Nihei rajoute de nouveaux intervenants avec l’intelligence artificielle de Tao Industries, un consortium surpuissant dont les objectifs vont à l'encontre de ceux de l'agence gouvernementale...
Mais alors qu'on pense y voir plus clair sur les enjeux de ce périple incroyable à travers un structure infini, voilà que l'auteur vient nous mettre des bâtons dans les roues et rajoute des histoires de paradoxes temporelles! Killee et Shibo se retrouvent à voyager dans des failles spatio-temporelles où ils iront jusqu'à croiser une autre version de Shibo qui ne connaît pas encore Killee...comme si le titre n'était pas encore assez complexe, Nihei aime à nous rajouter des difficultés!

Il reste bien entendu des zones de floues, mais on ne peut qu'être subjuguer par l'exceptionnel travail de Nihei, sur l'aspect graphique bien entendu mais également par sa mise en scène viscérale et immersive!
IL faut mentionner le design des siliciés apparaissant dans ce tome qui sont à la fois inquiétants, dérangeants mais superbes. L'un d'entre eux, notamment à la toute fin pourrait nous faire penser à la Reine Alien dans le second film de la saga du même nom.

On a certes le sentiment de passer à coté de certaines choses, mais on est totalement absorbé par le voyage hors du commun que nous propose cet auteur qui ne vit décidément pas sur le même plan que nous!
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs