Black Butler Vol.26 - Actualité manga
Black Butler Vol.26 - Manga

Black Butler Vol.26 : Critiques

Kuroshitsuji

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 07 Septembre 2018

Attention : Ce 26e tome de Black Butler est sans aucun doute le plus important de la série à l'heure actuelle. Aussi, il nous est impossible d'en parler sans évoquer quelques éléments, la chronique contient alors certains spoils et des indices pouvant aiguiller certaines révélations. Vous voilà prévenus...


Le manoir Phantomhive est attaqué par un mystérieux assaillant, et le prince Sôma fait une cible idéale. Agni, prêt à tout pour sauver son protégé, parvient à le mettre à l'abri, en dépit de sa propre survie. Quand Ciel et Sebastian arrivent sur les lieux, les traces du carnage sont présentes et les traces de sang témoignent du corps d'Agni qui se tient, sans vie, là où se trouve un Sôma inconsolable...


Agni et Sôma tiennent une place un peu à part dans Black Butler. Si le majordome est capable d'incroyable prouesse, le binôme faisait office de figuration depuis un moment déjà, assumant même un certain rôle de comic-relief, ce qui avait de quoi agacer... Entêtée quand il s'agit de faire selon ses propres délires, Yana Toboso semble jouer avec cette image que nous avons des deux personnages dans le début de ce 26ème tome, deux premiers chapitres impitoyables qui apportent une atmosphère dramatique encore rarement atteinte dans la série.  C'est rare dans Black Butler, mais un personnage présent depuis longtemps meurt sous nos yeux, dans une mise en scène parfaitement gérée par la mangaka. Le désarroi de Sôma se mêle à de la folie, Ciel affiche un air choqué et coupable, et même Sebastian éprouve une sincère  compassion face à ce spectacle. L'entrée en matière est donc particulièrement cruelle et efficace, aussi c'est le cœur serré qu'on poursuit la lecture d'un tome qui n'a vraiment pas fini de jouer avec nos nerfs...


La suite est encore plus surprenante, d'un certain point de vue, puisque Yana Toboso se permet de jouer avec tous les acquis de la série, si bien qu'on referme ce tome avec bien plus de questions qu'on avait déjà en tête, étant donné tous les mystères qui entourent l’œuvre. Pourtant, la mangaka retourne toute la série en apportant un twist scénaristique de taille : la présence d'un autre Ciel, identique physiquement à celui qu'on connaît déjà. Ce n'est pas la première fois que l'autrice développe ce genre de révélations, Undertaker est un excellent exemple, mais elle n'aura jamais chamboulé la globalité du scénario de manière si percutante.


Heureusement, sa démarche est sincère et un long flashback débute, dans l'optique de mettre au clair de rebondissement inattendu. Forcément, les pages s'enchaînent à une grande vitesse tant la curiosité du lecteur est bien là, et il faudra attendre la fin de ce retour vers le passé (sans doute dans le tome suivant) pour avoir quelques informations cruciales. Pourquoi ce second Ciel n'a jamais été évoqué ? Trouve-t-il une place légitime au sein de la série ? Etait-ce un retournement de situation planifié depuis longtemps ou un simple coup de poker de Yana Toboso ? Du point de vue du lecteur, il y a la tentation de relire les 25 premiers tomes pour y découvrir le moindre indice, ce qui pourrait nous aiguiller sur la démarche de la mangaka.


Et outre la surprise et la légitimité d'un tel retournement de situation dans l'écriture de la série, reste que cette surprise ouvre de belles perspectives à la série. Il est enfin question de la famille Phantomhive qui a, depuis longtemps, quelque chose de louche, tandis que de nouveaux enjeux rythmeront peut-être davantage la suite de la série.


Yana Toboso instaure tout un programme à Black Butler et, s'il est difficile de voir ce grand chamboulement comme une bonne surprise vu que nous n'avons pas encore toutes les cartes sous les cartes, il faut reconnaître que ce coup de théâtre fait son effet, apporte un sérieux coup de pied à une intrigue qui pouvait donner l'air de stagner, et permettra peut-être aux futurs tomes de garder un meilleur équilibre. C'est tout le bien qu'on espère à Black Butler qui, derrière l'esthétique très léchée de la mangaka, se reposait parfois sur les lauriers question scénario.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs