Biomega Vol.1 : Critiques

Après une longue absence, Tsutomu Nihei, l'auteur du très étrange Blame !, revient avec une nouvelle série courte. Six tomes dont l'histoire se déroule, semble-t-il, dans le même univers que celle-ci.
Biomega nous conte le déclin de la Terre menacée par un virus -sans doute extra-terrestre- transformant les individus en sorte de zombies nommés drones et qui rappellent les monstres techno-organiques qui peuplaient les pages de Blame ! On est en terrain connu avec Nihei : pas de temps mort, on entre directement dans l'action et dans un univers urbain étouffant, effrayant, inquiétant. Peu d'informations sur ce qui se passe. Heureusement, un résumé (qui n'a jamais aussi bien porté son nom) permet d'éclairer le lecteur sur la situation.
L'humanité survivante de ce monde tente de regrouper les personnes immunisées contre ce fameux virus. Pour cela, elle envoie Zoichi Kanoe, même pas un vrai humain. Un Zoichi qui devra faire face aux hommes de la Santé Publique, qui n'a plus aucun rapport avec son nom. Et au milieu de tout ça, un ours qui parle. Quelle est donc cette farce ? Pas de réponse pour l'instant, il faudra mener votre propre enquête pour savoir ce qu'il en est. Car les détails -graphiques ou écrits- sont plus qu'importants. Si ça se lit vite, il faut tout de même rester concentrer pour tout saisir.

Une œuvre de Nihei ne trompe pas. De l'action violente servie par un découpage ultra dynamique. Une quasi absence de textes qui amène à une lecture de tome de 15 minutes maximum quand on prend son temps. Et un trait brut reconnaissable entre mille. On aime ou on aime pas. Mais on ne peut s'empêcher de vouloir connaître la suite.
L'édition Glénat est tout à fait correcte si ce n'est qu'elle inaugure un nouveau tarif pour le format seinen classique de l'éditeur. Tout se perd...

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