Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 26 Août 2013
Oga, baby Beel ainsi que Kunieda and Co naviguent en direction d’une île éloignée pour y retrouver un certain Suiten Ikaruga qui serait en mesure de les aider à progresser. Un entraînement qui a pour but l’anéantissement des 394 démons qui composent le nouveau lycée démoniaque.
Malgré le fait qu’il reste toujours aussi plaisant de suivre les aventures burlesques de nos héros, il nous faut admettre que le passage sur l’île est des plus stéréotypés et limités. L’auteur lui-même semble se lasser vers la fin puisqu’il décide d’y mettre un terme sans que le lecteur n’ait vu un semblant d’apprentissage. C’est ainsi que l’on repart directement sur l’intrigue de base. Il est vrai que suivre un second entraînement en si peu de temps n’était pas le genre de scène que l’on voulait voir durer, mais quand on décide de faire une chose, la moindre des choses est d’aller jusqu’au bout, ce que n’a pas assumé Ryuhei Tamura. Bien évidemment, il ne faut pas voir la bête là où elle n’est pas. En effet, le mangaka nous propose toujours quelques situations bien drôles et est même enclin à révéler un peu plus sur le passé de la mère de Kunieda. On en ressort donc pas complètement bredouille.
Une fois que l’on repart sur le récit d’origine, on suivra avec plaisir les péripéties et quelques confidences concernant Hilda et Yolda, qui se trouvent précisément dans une situation délicate. On sera aussi ravi de retrouver un héros se décidant à foncer dans le tas en attaquant de manière effrontée les 394 démons du lycée, nous laissant un petit moment plus jouissif qu’amusant. Mais encore une fois, malgré de bonnes idées, l’auteur survole sa trame plus sérieuse pour laisser place à un contexte quelque peu facile et ridicule. Ainsi par exemple, les barons démoniaques (sensés être plus fort que des démons basiques) se font battre en deux temps trois mouvements sans qu’Oga n’ait versé une seule goutte de transpiration, voilà qui est un peu gros.
En clair, Ryuhei Tamura part de bonnes intentions mais une fois qu’il faut s’attaquer au cœur de la trame, celui ne sait comment faire et tombe dans la seule chose qu’il maîtrise réellement, à savoir le délire et les situations cocasses. Loin de dire que le volume est mauvais en soit, il se défend malgré tout de ses instants barrés et de ses personnages des plus attachants (Oga, Hilda, Kunieda, etc.). Cependant, avouons-le, l’auteur a du mal à maintenir une intrigue plus sérieuse, et ce n’est pas cet opus-ci qui nous dira le contraire.