Beck Vol.10 - Actualité manga

Beck Vol.10 : Critiques

Beck

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 09 Décembre 2009

Le tome précédent nous avait laissé sur une telle fin que c’est fébrile que l’on se lance dans la lecture de ce tome 10, qui doit combler bien des attentes. On avait quitté Beck disloqué, complètement abattu avec Chiba absent, la pluie sur les spectateurs impatients et un début de concert improvisé par Koyuki … Le pari démentiel qui relie le groupe à Leon Sykes semble alors totalement infaisable, tant Belle âme attire les foules … Mais le chant de Koyuki, la présence rassurante de Taira, le support fiable de Saku et surtout le talent mémorable de Ryusuke avec Lucille en main apaisent le public, laissant ainsi une chance à Chiba de rappliquer, un jour ou l’autre, ce qui finit bien évidemment par arriver. Ajoutons à cela la pluie, providentielle, qui empêche la scène 1 de captiver, et le nombre de spectateurs pour Beck ne cesse d’augmenter. Un par un, les membres du groupe ne cessent d’être décortiqués par les puristes qui trouvent dans ce petit groupe ce qu’ils étaient venus chercher : la musique. Et le lecteur finit immanquablement par s’y croire lui aussi, en venant à regretter d’être du mauvais côté des pages … Ce tome se dévore tant le cadrage y est large et les dialogues superflus. La mise en page est telle que le concert arrive jusqu’à nous sans que l’on n’ait besoin de fournir le moindre effort : une belle réussite de la part du mangaka.

Les difficultés s’effacent pour que l’on profite uniquement du rock, malgré la pression tenace de Léon, qui ne semble pas décidé à perdre son pari … Et ce en dépit du succès de Beck, qui bat Belle âme en les rabaissant totalement, par leur talent, leur simplicité et la force qu’ils donnent à leur musique. Et après une apogée de son, quelques envolées lyriques et une folie ambiante comme on n’en a jamais vu dans la série, Sakuishi a l’excellente idée de suivre son schéma, qui marche si bien : beaucoup de musique, un peu de sentiments. Maho revient alors sur le devant du manga, non sans raison puisqu’elle était l’objet du pari personnel de Koyuki. Et une fois le concert fini … la magie reste, mais avec un arrière goût de nostalgie dont on a du mal à s’en remettre. Le Greatful sound était peut être « trop », dans le sens où l’auteur a exploité tous les détails de sa narration, a multiplié les difficultés et les a toutes surmontées, ou presque. Alors revenir à une narration plus calme est très difficile. Surtout que les dernières pages sont, comme toujours, intenables. Un excellent moment de lecture, peut être trop en regard de ce qu’il se fait habituellement. Trop d’intensité tue la magie.


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs