Beastars Vol.13 - Actualité manga
Beastars Vol.13 - Manga

Beastars Vol.13 : Critiques

Beastars

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 31 Décembre 2020

Chronique 3 :

Les retrouvailles de Legoshi avec son grand-père Gosha ne se sont pas faites sans étincelles, puisque tous deux viennent de mettre hors d'état de nuire une bande de petites frappes du marché noir ! Et forcément, pour notre cher loup qui voulait justement revoir ses relations avec son aïeul qu'il connaît finalement assez mal, la situation est idéale, et c'est ainsi que ce 13e opus de Beastars démarre sur une petite discussion familiale vraiment intéressante, où petit-fils et grand-père se retrouvent assez simplement, en parlant avec naturel, tout en préférant éviter d'en demander trop sur les petits secrets de l'autre, pour mieux profiter du moment... ce qui n'empêchera quand même pas Legoshi de lâcher au dernier moment une vraie petite bombe à son grand-père, alors que ce dernier se disait justement qu'il valait mieux ne pas le mêler à ses affaires et le laisser vivre dans la norme. Mais il faut croire que le grand-père et le petit-fils se ressemblent bel et bien sur certains points... et c'est une chose que pourra entrevoir peut-être aussi quelqu'un d'autre: Yahya, le grand Beastar accro à la justice, que l'on a découvert dans le tome précédent.

En effet, plus tard dans le tome, le vaillant cheval, en ayant écho de la petite rixe de Legoshi et de Gosha, se dit que son vieux compère d'autrefois a peut-être enfin décidé de revenir en justicier... mais peut-être est-ce encore une petite douche froide qui l'attend. Le passage est bref, mais c'est l'occasion de cerner encore un peu plus le passé de Yahya avec Gosha et le rapport que le cheval a toujours eu concernant le varan depuis qu'il a abandonné leur rêve commun. Mais si Yahya a toujours gardé une dent envers la manière dont Gosha a laissé tomber le rêve de Beastar pour partir avec une louve, il ne peut que redécouvrir avec étonnement et intérêt ce varan si unique, si heureux de le revoir, si attentif au point de désinfecter le cheval pour qu'il ne soit pas atteint par son poison alors que celui-ci est en train de le cogner... Si les chiens ne font pas des chats, apparemment les varans font des loups: dans ce caractère sortant des normes, on se dit qu'il y a vraiment quelque chose de Gosha en Legoshi... y compris concernant la force et le sens de la justice ? C'est la question que se pose un Yahya de plus en plus intrigué par Legoshi, tandis que le lecteur, de son côté, a ensuite encore un bon exemple de la réponse, via la manière dont notre héros loup se frotte à une bande de dealers dont la drogue d'un genre nouveau est censé réveiller les pulsions carnivores. Un passage qui montre que Legoshi continue de changer depuis qu'il a fait le choix de quitter Cherryton pour se frotter à une vie plus adulte et s'ouvrir au monde.

Et cette ouverture au monde, il s'agit précisément de l'élément le plus en vue du volume. Depuis qu'il a emménagé seul dans un immeuble réputé mal famé et qu'il s'est trouvé un job dans un restaurant, notre héros s'ouvre, fait des rencontres, et prend même conscience, grâce à sa nouvelle voisine Seven, que pour continuer à évoluer et à trouver sa place il se doit de sortir de son possible isolement, notamment en osant renouer la communication avec les herbi... mais pas que. C'est un peu l'un des enjeux essentiels du tome: on observe avec beaucoup d'intérêt l'ouverture à l'autre de Legoshi, avec à la clé un idée essentielles: ne pas imposer ses vues, ni rejeter celles des autres. Communiquer simplement, découvrir de nouveau êtres, de nouveaux modes de vie, de nouvelles choses. Bien sûr, du fait de sa jeunesse et de son inexpérience, il commettra forcément quelques petites boulettes, comme quand Seven lui fait des reproches après qu'il l'a défendue sans comprendre tout de suite pourquoi elle est en colère. Mais au restaurant notamment, il fait de sin mieux pour s'adapter à chaque animal, et cela passe même par la découverte d'un mode de vie radicalement différent avec l'introduction dans la série des animaux marins, qui ont une tout autre culture, une tout autre vision de la vie, une tout autre manière de vivre ensemble... ainsi qu'un tout autre langage que notre héros ne comprend pas. Heureusement, il y a là un nouveau personnage déjà truculent, Sagwan, un phoque qui, par sa nature amphibie, comprend les deux langues (une très bonne façon de symboliser la maîtrise de plusieurs langues pour communiquer), et à qui le loup va pouvoir aussi faire découvrir bien des choses puisque ce phoque ne vit que depuis peu sur la terre ferme dont il méconnaît le mode de vie. Un autre bon exemple de cette ouverture de Legoshi au monde réside aussi dans une fin de tome où, le plus naturellement du monde, il ose se frotter à ceux qu'il ne connaît pas en invitant tous les habitants de son immeuble à un barbecue, ces habitants étant tous bien différents et intéressants.

Paru Itagaki nous offre alors à nouveau un tome particulièrement intéressant, en premier lieu pour la manière dont Legoshi s'ouvre au monde, en nous interrogeant dès lors sur notre propre rapport à des cultures et modes de vie différents du nôtre, avec de belles idées d'échange et d'acceptation pour mieux grandir. Mais ne filigranes, la mangaka n'oublie jamais ses autres pistes qu'elle continue d'évoquer plus ou moins fortement, comme la réaction inquiétante de Haru quand elle observe Legoshi avec Seven, ou plus encore l'intérêt de plus en plus persistant du grand Beastar pour le loup.


Chronique 2 :

Livré à lui-même après avoir été fiché pour avoir mangé de la viande, Legoshi tente tant bien que mal de se débrouiller. Lorsqu'il renoue avec Gosha, son grand-père komodo, il en découvre une autre facette, celle d'un robuste combattant, ignorant totalement la relation passée entre son parent et Yahya, actuel Beastar. Ce dernier, d'ailleurs, garde en mémoire la trahison de son vieil ami, qui s'est autrefois entiché d'une louve.
De son côté, Legoshi parvient peu à peu à se faire une place dans sa nouvelle résidence, découvrant ainsi des aspects de la société qu'il ignorait totalement.

Depuis les intenses et passionnants événements du onzième tome, Beastars a pris un tournant inédit et a su se renouveler admirablement. Pour l'heure (au moins), exit l'académie Cherryton, puisque nous suivons notre attachant loup gris jeté au cœur d'une société dans laquelle il peine à trouver sa place, et cherche sans cesse à y voir plus clair dans les mœurs qui régissent le monde, les rapports entre herbivores et carnivores notamment.
Ce 13e opus poursuit totalement cette optique en proposant un vrai petit parcours initiatique pour notre protagoniste. En se liant à ses voisins de résidence, Legoshi découvre de nouveaux aspects du monde qui l'entoure... tout comme le lecteur. C'est une chose toujours fascinante dans Beastars : Paru Itagaki parvient sans cesse à étendre son univers et à y intégrer de nouveaux animaux, toujours dans une optique de faire écho à notre propre société. L'entrée en scène du sympathique phoque tacheté Sagwan n'est pas en reste, la créature permettant un vrai discours sur les cultures et religion en s'appuyant sur la faune sous-marine. C'est astucieux mais aussi plein de finesse, et nous amène à nous poser nos propres questions sur notre ouverture à autrui, grâce à ce loup gris qui chasse tout préjugé qu'il peut avoir sur son prochain.

Et si le petit périple de Legoshi dans ce monde animalier toujours plus vivant est passionnant, la mangaka n'en n'oublie pas ses relations, qu'il s'agisse de son lien avec Haru montré discrètement, ou encore son rapport nouveau avec Louis qui se rapproche d'une véritable "bromance". Une amitié d'autant plus forte et touchante étant donné les événements précédents, Paru Itagaki étant parvenu à une solide écriture de ses personnages pour amener des interactions pleines d'humanité.

Et si toute l'optique autour de Legoshi est captivante, le tome n'oublie pas celui qui trône sur la couverture : Gosha. Le charismatique grand-père du héros trouve une bonne place grâce au parallèle fait entre le papy et son petit-fils, tandis que l'entrée en scène de Yahya trouve de solides échos dans ces quelques chapitres. C'est très habilement que le terrain est préparé pour la suite de l'histoire, comme le prouve la toute fin du volume qui annonce un face à face qui semblait inévitable, et qui pourrait donner bien du sens à la suite de l’œuvre.

Un treizième volume saisissant donc, riche par son univers toujours plus intelligemment présenté, pour un récit qui sait parfaitement rebondir pour présenter des ouvertures pertinentes. Il reste donc 9 volumes avant la fin de Beastars, de quoi mener la série encore plus loin.


Chronique 1 :

Legoshi a débuté une nouvelle vie: il a quitté l'institut Cherryton et possède son propre appartement où il apprend à vivre avec des individus de différentes espèces. Impliqué dans son travail, il va découvrir un monde étrange dont il ignore tout, celui des animaux marins...
De son coté, son grand père renoue avec le passé, et cela pourrait bien influencer la nouvelle vie de Legoshi!

C'est toujours un bonheur de retrouver Beastars, et ce tome, bien que changeant totalement le cadre de ce à quoi la série nous a habitué jusqu'à maintenant, ne déroge pas à la règle!
Non seulement on va continuer à suivre Legoshi, le voir évoluer au contact de nouveaux personnages et de nouvelles espèces, mais l'auteure va également se payer le luxe de continuer à étendre son univers en développant de nouveaux concepts tout aussi amusants et bien pensés que le reste!

Le tome s'ouvre sur Legoshi et son grand père qui font face à une bande de rapaces dans une ruelle...Si Legoshi l'ignore, le lecteur sait que Gosha n'est pas n'importe qui et qu'il peut se montrer absolument redoutable. Voir notre héros se battre aux cotés de son grand père, deviner la fierté dans le regard de ce dernier quand il constate à quel point son petit fils a grandi et est devenu fort a quelque chose de touchant. Et maintenant on le sait Gosha va tenir une place plus important dans la vie de Legoshi mais aussi dans la série; et on s'en réjouie d'avance!

C'est ensuite que l'auteur va nous entraîner dans un nouveau monde ignoré même de Legoshi, celui des animaux marins.Ils ont leur propre langage, leurs propres règles et surtout leur propre relation à la mort et à la vie!
Jusqu'à maintenant je ne m'étais pas posé la question de la présence ou non d'animaux marins dans la série, mais c'est seulement à ce stade qu'on réalise qu'effectivement, l'auteure avait bien pris soin de ne pas les intégrer, anticipant sans doute cette ouverture sur un autre monde!
C'est ainsi qu'entre en scène un nouveau (et curieux) personnage : Sagwan, un phoque tacheté! C'est notamment à travers lui que Legoshi (et le lecteur) va découvrir ce monde et ses croyances, notamment leur relation à la mort, ce qui va interroger notre héros et ses instincts.

Par la suite, ce ne sera que succession de tranches de vie avec Legoshi qui fait les boutiques avec Seven, sa nouvelle voisine, barbecue avec ses voisins afin de mieux apprendre à tous se connaître...des moments légers et agréables!
Mais déjà Paru Itagaki plante le décor pour de nouvelles intrigues: une drogue qui incite les jeunes carnivores à céder à leurs pulsions, Yahya le Beastar qui lutte contre le crime et s'intéresse de plus en plus au petit fils de son vieil ami...la rencontre entre deux générations de redresseurs de tort (et de Beastars?) est imminente et on a de plus en plus hâte!

Un excellent tome non pas de transition, mais de début de nouveau chapitre dans la vie de Legoshi, qui s'annonce tout aussi passionnante que la précédente!      


Critique 3 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

16.5 20
Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

16.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs