Be x Boy Magazine Vol.4 - Actualité manga

Be x Boy Magazine Vol.4 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 05 Avril 2010

Le quatrième opus du magazine d’Asuka propose quatre nouvelles séries, ainsi que le retour de Viewfinder … Mais commençons par les anciennes. Silent love se concentre sur l’éloignement temporaire des deux tourtereaux et, en présentant la famille de Tono et la détermination de celui-ci, c’est l’humour qui prime avant tout, rejetant un peu les sentiments au second plan. Toutefois, la particularité de ce héros est tellement attachante que l’on en rit toujours de bon cœur … Yebisu Celebrities, au contraire, continue sur la mauvaise impression qu’on en avait. Passant sans prévenir à un deuxième couple sorti de nulle part, on retrouve l’impression du gamin dans les bras d’un adulte, gosse pleurnichard et capricieux par-dessus le marché. Bref, une narration décousue qui n’apporte rien et ne charme absolument pas par une originalité quasiment absente. Viewfinder revient, et là on n’est pas déçus : aucun changement ! Si ce n’est qu’Asami est tout seul à le violer, cette fois, la narration reste centrée sur la violence sous-jacente sans réellement profiter du contexte mafieux et policier, comme s’il était inutile. Il suffirait pourtant que l’on sente que l’auteur privilégie son intrigue plutôt que les innombrables scènes sexuelles dont elle nous abreuve jusqu’à nous noyer … Welcome to the chemistry lab allie plus subtilement les deux couples principaux, et propose un petit bout d’histoire qui n’a rien de transcendant, sans être désagréable. Questions, doutes et sentiments sont au programme, sans que cela ait beaucoup de répercussions sur notre avis global du tome. Enfin, My demon and me s’améliore bien que quelques pages seulement lui soient consacrées : une fois les sentiments d’un grand timide exprimé, il ne reste plus qu’à donner suite, et si l’on oublie l’aspect un peu loufoque de la narration, ce chapitre est un passage rafraichissant, au lieu d’être laborieux comme il l’était avant.


Parlons maintenant nouveautés, puisqu’elles présentent pas moins de quatre premiers chapitres, assez longs et imposants afin de démarrer les histoires. The path of love a l’honneur de profiter des pages couleurs, très appréciées, et a l’avantage de ne pas instaurer une romance lycéenne, puisque les protagonistes sont légèrement plus âgés. La question de l’homosexualité, du regard de l’autre est abordée succinctement, quand Shinohara n’ose pas se déclarer à Nishioka, qu’il aime depuis longtemps déjà. La mangaka aurait certes pu aller plus loin, mais il reste encore des choses à dire sur la façon dont la relation des deux hommes va évoluer, surtout quand on prend en compte la personnalité candide et désarmante de Nishioka. Celui-ci est d’ailleurs prévenu lors d’une discussion entre son ami et Hirano, un rival potentiel, ce qui manque un peu de clarté et de naturel. Le dessin est net, clair et sans bavures notoires, mais peut être un peu figé et classique, nous donnant l’impression de bien connaitre l’auteur alors qu’en fait, pas du tout. Par contre, celle-ci exprime parfaitement la naïveté de Nishioka sans en faire un être ridicule. Ce qui vaut le coup d’être remarqué ! Vient ensuite une histoire de l’auteur de Yellow, sorti aux éditions Asuka. School of the Muse est assez original dans son concept d’école pour les stars, et l’histoire d’amour entre Hanai et Yû est aussi sincère que charmante. Certes, le viol n’était pas indispensable, ceci dit, il entre assez bien dans la narration, est corrigé bien vite et ne donne pas l’impression de devenir une habitude. Cela perturbe un peu qu’on puisse tomber amoureux après un tel acte, mais seule cette incohérence vient bouleverser l’appréciable narration de Makoto Tateno. Une dynamique avérée, un graphisme artistique sans être habituel, des expressions rondement affirmées, bref c’est ici un bel ouvrage que l’auteur signe. 


Enfin, les deux dernières nouvelles du tome arrivent. Vanilla star, la première, est certainement en passe de devenir la meilleure histoire de Bexboy. L’histoire de Takeshi, homosexuel avéré prenant un certain plaisir devant des films érotiques pour hommes comme lui, tombe subitement sous le charme de Yûto, un acteur qui lui saute aux yeux. Il va tout faire pour le retrouver, économiser et se payer ses charmes, après avoir appris pour ses activités nocturnes particulières. Ainsi, c’est le bonheur … sauf que le beau jeune homme ne fait que son métier, et que pour le revoir et lui plaire, Takeshi va devoir faire beaucoup d’efforts … En un chapitre, l’auteur parvient à nous plaire, à titiller notre curiosité et à nous donner l’irrépressible envie d’avoir la suite. Une histoire mature, une narration particulière, un héros attachant … Que demander de mieux ? De plus, le dessin, assez fin et à peine ce qu’il faut comme aspect brouillon, est agréable à regarder, d’autant plus que les deux personnages ont un style qui, semblerait, leur corresponde bien. La dernière histoire tourne plus vers le fantastique, avec une insupportable poupée, « bloody doll », qui séduit par sa beauté mais ne reste jamais longtemps dans les mains d’un même propriétaire … Shin va toutefois tenter l’expérience, à ses risques et périls. Le scénario est un peu léger, peu original, mais l’humour et le caractère de Bolet passent plutôt bien auprès des lecteurs, de même que les dessins enchanteurs mettant en valeur des beaux yeux de biche, des détails relativement travaillés mais des SD trop récurrents. 


Continuant sur sa lancée, le magazine Bexboy est plein de bonnes surprises, surtout avec ces nouvelles séries qui débarquent à l’intérieur, à la fois réalistes, drôles ou touchantes. On sent un potentiel réel dans les séries choisies par l’auteur, et il ne reste plus qu’à attendre leurs sorties en reliés pour en profiter intégralement ! Dernier point, Asuka a l'air de plus en plus axé sur la communication, les jeux, interviews et informations. Bref, ce qui constitue un véritable magazine ... Et c'est une excellente initiative !


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs