Barakamon Vol.18 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 19 Septembre 2019

Voici déjà environ un an que Seishû est arrivé sur l'île de Nanatsutake. Au bout de cette année d'"apprentissage", il était censé retourner à Tokyo, mais au fil du temps ses choix se sont métamorphosés, à tel point qu'il en est arrivé à ouvrir une école de calligraphie sur l'île pour les habitants ! Et tandis que les enfants suivent plus ou moins assidûment les cours en vue d'une prochaine publication dans un magazine, chacun des villageois poursuit tranquillement sa route...

Et voilà: après 7 ans de publication en France (9 ans au Japon), l'heure est venue de découvrir les derniers événements de Barakamon, tranche de vie drôle, chaleureuse et lumineuse qui aura très souvent su nous faire passer d'excellents moments, surtout grâce à sa galerie de personnages hauts en couleur, la petite Naru en tête. Et pour cet ultime volume, Satsuki Yoshino ne change pas foncièrement sa recette faite d'instants de vie agréables et de moments de calligraphie, entre autres joyeusetés. Cela dit, ce dernier tome parvient tout de même à boucler une sorte de boucle, et cela passe par différentes petits choses, à commencer bien sûr par le fait que l'année que Seishû devait passer sur l'île est désormais écoulée et qu'il a fait le choix de rester à Nanatsutake, aux côtés d'habitants qui lui ont apporté beaucoup au fil des mois, même si certains quitteront ce petit recoin insulaire dans un futur proche ou moins proche. Nombre de moments montrent bien à quel point le calligraphes fait désormais partie intégrante de l'île: ses salutations et interactions quotidiennes avec les villageois, le désir des enfants de lui souhaiter son anniversaire, la fête du dernier chapitre... sans oublier la symbolique que possède la dernier instant de calligraphie de la série, ou même ce que notre héros dit à Naru à la toute fin en contemplant la mer. Qu'il semble loin, l'arrogant et solitaire jeune homme des débuts de la série, qui se demandait pourquoi on l'envoyait là, et qui ne voyait dans la fillette qu'un élément perturbateur ingérable !

Qui plus est, même si certains visages secondaires citadins sont un peu oubliés, dans l'ensemble la mangaka n'oublie pas grand monde, et offre même à certaines têtes des petites évolutions personnelles qui concrétisent aussi quelque chose de leur côté. On pense notamment au trip télévisuel de Kôsuke, aux "débuts" de mangaka de Tama, au nouveau projet professionnel du père de Miwa, à ce qui en découle sur Miwa elle-même qui serait presque touchante sur quelques cases, et bien sûr à l'importante petite avancée de Naru vis-à-vis de sa relation avec son père. Tout ceci, Yoshino le glisse le plus naturellement du monde, dans une atmosphère qui reste toujours fidèle à elle-même.

Et de manière générale, c'est bien cette atmosphère si chaleureuse qui continuera de régner jusqu'à la dernière page. Tous ces personnages vont poursuivre leur vie, mais l'autrice sait amener une conclusion satisfaisante, chose qui n'est pas toujours aisée dans ce type d'oeuvre. La cerise sur le gâteau, ce serait évidemment que Ki-oon nous fasse la bonne surprise de publier aussi le volume extra nommé "18+1", sorti au Japon en même temps que le volume 18 en décembre dernier. Mais ça, seul l'avenir nous le dira !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction