Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 28 Décembre 2020
Chronique 2 :
Suite au conflit contre le Holbaek, le commandant Baltzar apprend que des choses se trament du côté de l'état-major. C'est à cet instant que le fauteur de troubles Liebknecht entre en scène pour mener son ancien camarade devant l'impératrice d'Erzreich, cette dernière faisant une proposition à même de calmer toutes les tensions : Marier les deux princes du Baselland à des épouses d'Erzreich et de Weiben. Mais le second prince August ne l'entend pas de cette oreille. C'est alors qu'il révèle à Baltzar une surprenante vérité, à même de rompre le semblant d'équilibre en place...
Série militaire, réinventant l'Europe du XIXe siècle, Baltzar se dirigeait toujours plus vers une intrigue où guerres se mêlaient à différents complots politiques, le tout sur fond scolaire aux côtés d'élèves apprenant, malgré eux, la cruelle réalité de cet immense échiquier. Après un arc guerrier, la politique a de nouveau pris une place prépondérante dans l'intrigue, comme l'atteste de nouvel arc dans lequel les jeux de pouvoir n'ont jamais été aussi grand dans l’œuvre.
La proposition de Liebknecht n'a donc qu'un seul effet : Rediriger le scénario vers les tensions au sein de la famille royale du Baselland, un élément présent depuis les premiers chapitres de la série de Nakajima Michitsune. Et tandis que l'étau de l'état-major se ressert sur Baltzar, c'est davantage tout le jeu de dupe qui se met en place autour des éventuels mariages politiques des deux princes du Baselland qui captivent, puisqu'on sait que les avis divergents des concernés pourraient mettre le feu aux poudres, les quelques rélévations concernant leurs identités allant totalement dans cette direction narrative.
Encore une fois, c'est une lecture posée qui s'avère nécessaire pour comprendre les différentes richesses du scénario, notamment parce que plusieurs petits enjeux se mettent en place, à tour de rôle. Ce sont davantage les férus d'intrigues politiques qui seront servis dans ce septième tome particulièrement foisonnant en terme de manigances, là où les amateurs de séquences guerrières ne seront servis qu'en toute fin d'opus. L'arc en cours se révèle alors passionnant tant ses retombées pourraient faire basculer toute la balance, à l'échelle de l'univers de la série. L'écriture proposée par l'auteur s'avère donc forte et bien menée, mettant toujours à rude épreuve cette Europe fictive dans laquelle les jeux de pouvoir ont autant d'importance que les évolutions technologiques qui prennent de plus en plus de place dans le poids des enjeux.
C'est dans cette optique que les derniers instants du tome se révèlent intenses, amenant une séquence que le mangaka souhaitait mettre en place depuis un moment, selon ses propres mots. Il n'est alors plus question de manigances politiques mais de choix stratégiques et militaires, ce qui devrait logiquement mener à un huitième tome éprouvant sur le plan action, et captivant dans les intrigues mises en place. Comment la situation du Baselland pourrait se résoudre pacifiquement ? Quel rôle occupera un Baltzar maintenant éloigné ? Le scénario de Nakajima Michitsune promet de belles choses, et prouve que la série redouble d'intérêt tandis que la trame s'étoffe.
Chronique 1 :
L'attentat terroriste pendant la conférence internationale n'a pu qu'être partiellement évité: si aucune victime n'est à déplorer grâce à la bravoure de Baltzar et de Helmut, l'hôtel où l'événement se tenait a tout de même explosé sous les yeux de tous, au moment même où le roi de Weissen y était. La tension monte alors forcément d'un petit cran: la conférence a dû être stoppée en cours de route sans pouvoir aboutir, le doute persiste quant à l'identité de la personne ayant tenté d'assassiner le roi... et c'est dans ce contexte que Baltzar a accepté de suivre en calèche celui qui l'a surprenamment sauvé dans le tome précédent: ce bon vieux Rudolf Von Liebknecht, son vieil ami dont les desseins sont décidément toujours aussi ambigus par certains aspects... Néanmoins, si Baltzar ne peut que douter encore et toujours des actes de son vieux camarade, il ne s'attendait certainement pas à ce que celui-ci le conduise à une entrevue avec Impératrice d'Erzreich Maria Ludovika ! Celle-ci affirme vouloir apaiser les tensions entre Erzreich, Weissen et le Baselland et, pour cela, a une idée précise en tête: offrir en mariage deux de ses petites-filles, princesses d'Erzreich, aux deux princes du Baselland. Si Theodore a d'ores et déjà accepté, la tâche risque d'être plus ardue pour convaincre August, et convaincre ce dernier est précisément la mission que l'Impératrice souhaite confier à Baltzar, tâche d'autant plus ardue que suite à son exploit le chef d'état-major Von Stauffenberg lui confie encore une nouvelle tâche, qui est surtout un prétexte pour le placer sous la surveillance par Jurij et Timo au sein même de l'école militaire ! Et comme si ça ne suffisait pas, notre héros se retrouvera à nouveau bien vite face à nombre d'imprévus, surtout à partir du moment où le prince August finit par lui avouer de bien sombres vérités sur sa famille...
Qu'on se le dise donc, entre les questions de mariages au début du tome et la fin du volume où il est tout bonnement impuissant, Baltzar va passer ici par nombre d'étapes, jouet des manigances de différentes personnes en tête desquelles le chef d'état-major de Weissen et l'Impératrice d'Erzreich. Pris au piège d'ambitions qui se dévoilent toujours plus et en n'étant lui-même qu'un pion entre les mains de ceux qui veulent le manipuler, notre héros n'est pourtant pas au bout de ses surprises dès lors que des révélations importantes arrivent par l'intermédiaire d'August. On a alors un volume une nouvelle fois très riche en données, la plupart d'entre elles tournant surtout autour de la famille royale. On apprend avec intérêt la généalogie de la famille royale de Weissen, mais plus encore les plus sombres secrets de celle du Baselland, secrets qui ne contredisent jamais ce que l'on a pu voir auparavant de la relation conflictuelle entre les deux princes, nouvelle preuve que Nakajima Michitsune gère toujours aussi bien son scénario. Et face à la gangrène rongeant la famille royale de son pays, face au fait que le Baselland est dirigé par une marionnette, August est enfin contraint de prendre des décisions certes courageuse mais qui pourraient bien vite se retourner contre lui et faire les affaires de Weissen, entre autres.
Et Baltzar dans tout cela ? Eh bien, en étant ainsi ballotté entre ceux qui souhaitent l'exploiter pour s'accaparer le Baselland entre autres, le voici obligé de s'éloigner de l'école militaire, de se tenir de lui-même à carreau, tout en comptant sur ce qu'il a eu le temps d'inculquer à ses élèves de l'école militaire... Elèves qui ne sont aucunement oubliés ! Car tandis que Baltzar semble bel et bien inquiet pour l'avenir de ses protégés et qu'il fait ses choix vis-à-vis du Baselland et des attentes des autres pays envers lui, les cadets, eux, continuent d'avancer, entre certains tentant ardemment de défendre le conseiller qui leur a tant appris, Helmut qui se rebelle contre les décisions parentales... Et une toute fin de tome entamant tout juste une nouvelle bataille tendue où les jeunes pousses de l'école militaires tâchent délà de bien appliquer ce que leur instructeur leur a appris.
En résulte un volume à la fois assez posé et riche, avant que l'intensité ne regagne petit à petit du terrain dans une fin de volume particulièrement prometteuse. Peut-être que quelques donnes, notamment autour de Theodore, sont un peu trop vite évoquées, mais il reste que la série reste ici passionnante, Michitsune Nakajima prenant plutôt bien son temps pour décortiquer la complexe situation, esquissant une rupture qui risque d'être définitive dans la famille royale du Baselland, et nous promettant un prochain volume riche en combats et qui pourrait marquer un tournant important dans le récit.
Suite au conflit contre le Holbaek, le commandant Baltzar apprend que des choses se trament du côté de l'état-major. C'est à cet instant que le fauteur de troubles Liebknecht entre en scène pour mener son ancien camarade devant l'impératrice d'Erzreich, cette dernière faisant une proposition à même de calmer toutes les tensions : Marier les deux princes du Baselland à des épouses d'Erzreich et de Weiben. Mais le second prince August ne l'entend pas de cette oreille. C'est alors qu'il révèle à Baltzar une surprenante vérité, à même de rompre le semblant d'équilibre en place...
Série militaire, réinventant l'Europe du XIXe siècle, Baltzar se dirigeait toujours plus vers une intrigue où guerres se mêlaient à différents complots politiques, le tout sur fond scolaire aux côtés d'élèves apprenant, malgré eux, la cruelle réalité de cet immense échiquier. Après un arc guerrier, la politique a de nouveau pris une place prépondérante dans l'intrigue, comme l'atteste de nouvel arc dans lequel les jeux de pouvoir n'ont jamais été aussi grand dans l’œuvre.
La proposition de Liebknecht n'a donc qu'un seul effet : Rediriger le scénario vers les tensions au sein de la famille royale du Baselland, un élément présent depuis les premiers chapitres de la série de Nakajima Michitsune. Et tandis que l'étau de l'état-major se ressert sur Baltzar, c'est davantage tout le jeu de dupe qui se met en place autour des éventuels mariages politiques des deux princes du Baselland qui captivent, puisqu'on sait que les avis divergents des concernés pourraient mettre le feu aux poudres, les quelques rélévations concernant leurs identités allant totalement dans cette direction narrative.
Encore une fois, c'est une lecture posée qui s'avère nécessaire pour comprendre les différentes richesses du scénario, notamment parce que plusieurs petits enjeux se mettent en place, à tour de rôle. Ce sont davantage les férus d'intrigues politiques qui seront servis dans ce septième tome particulièrement foisonnant en terme de manigances, là où les amateurs de séquences guerrières ne seront servis qu'en toute fin d'opus. L'arc en cours se révèle alors passionnant tant ses retombées pourraient faire basculer toute la balance, à l'échelle de l'univers de la série. L'écriture proposée par l'auteur s'avère donc forte et bien menée, mettant toujours à rude épreuve cette Europe fictive dans laquelle les jeux de pouvoir ont autant d'importance que les évolutions technologiques qui prennent de plus en plus de place dans le poids des enjeux.
C'est dans cette optique que les derniers instants du tome se révèlent intenses, amenant une séquence que le mangaka souhaitait mettre en place depuis un moment, selon ses propres mots. Il n'est alors plus question de manigances politiques mais de choix stratégiques et militaires, ce qui devrait logiquement mener à un huitième tome éprouvant sur le plan action, et captivant dans les intrigues mises en place. Comment la situation du Baselland pourrait se résoudre pacifiquement ? Quel rôle occupera un Baltzar maintenant éloigné ? Le scénario de Nakajima Michitsune promet de belles choses, et prouve que la série redouble d'intérêt tandis que la trame s'étoffe.
Chronique 1 :
L'attentat terroriste pendant la conférence internationale n'a pu qu'être partiellement évité: si aucune victime n'est à déplorer grâce à la bravoure de Baltzar et de Helmut, l'hôtel où l'événement se tenait a tout de même explosé sous les yeux de tous, au moment même où le roi de Weissen y était. La tension monte alors forcément d'un petit cran: la conférence a dû être stoppée en cours de route sans pouvoir aboutir, le doute persiste quant à l'identité de la personne ayant tenté d'assassiner le roi... et c'est dans ce contexte que Baltzar a accepté de suivre en calèche celui qui l'a surprenamment sauvé dans le tome précédent: ce bon vieux Rudolf Von Liebknecht, son vieil ami dont les desseins sont décidément toujours aussi ambigus par certains aspects... Néanmoins, si Baltzar ne peut que douter encore et toujours des actes de son vieux camarade, il ne s'attendait certainement pas à ce que celui-ci le conduise à une entrevue avec Impératrice d'Erzreich Maria Ludovika ! Celle-ci affirme vouloir apaiser les tensions entre Erzreich, Weissen et le Baselland et, pour cela, a une idée précise en tête: offrir en mariage deux de ses petites-filles, princesses d'Erzreich, aux deux princes du Baselland. Si Theodore a d'ores et déjà accepté, la tâche risque d'être plus ardue pour convaincre August, et convaincre ce dernier est précisément la mission que l'Impératrice souhaite confier à Baltzar, tâche d'autant plus ardue que suite à son exploit le chef d'état-major Von Stauffenberg lui confie encore une nouvelle tâche, qui est surtout un prétexte pour le placer sous la surveillance par Jurij et Timo au sein même de l'école militaire ! Et comme si ça ne suffisait pas, notre héros se retrouvera à nouveau bien vite face à nombre d'imprévus, surtout à partir du moment où le prince August finit par lui avouer de bien sombres vérités sur sa famille...
Qu'on se le dise donc, entre les questions de mariages au début du tome et la fin du volume où il est tout bonnement impuissant, Baltzar va passer ici par nombre d'étapes, jouet des manigances de différentes personnes en tête desquelles le chef d'état-major de Weissen et l'Impératrice d'Erzreich. Pris au piège d'ambitions qui se dévoilent toujours plus et en n'étant lui-même qu'un pion entre les mains de ceux qui veulent le manipuler, notre héros n'est pourtant pas au bout de ses surprises dès lors que des révélations importantes arrivent par l'intermédiaire d'August. On a alors un volume une nouvelle fois très riche en données, la plupart d'entre elles tournant surtout autour de la famille royale. On apprend avec intérêt la généalogie de la famille royale de Weissen, mais plus encore les plus sombres secrets de celle du Baselland, secrets qui ne contredisent jamais ce que l'on a pu voir auparavant de la relation conflictuelle entre les deux princes, nouvelle preuve que Nakajima Michitsune gère toujours aussi bien son scénario. Et face à la gangrène rongeant la famille royale de son pays, face au fait que le Baselland est dirigé par une marionnette, August est enfin contraint de prendre des décisions certes courageuse mais qui pourraient bien vite se retourner contre lui et faire les affaires de Weissen, entre autres.
Et Baltzar dans tout cela ? Eh bien, en étant ainsi ballotté entre ceux qui souhaitent l'exploiter pour s'accaparer le Baselland entre autres, le voici obligé de s'éloigner de l'école militaire, de se tenir de lui-même à carreau, tout en comptant sur ce qu'il a eu le temps d'inculquer à ses élèves de l'école militaire... Elèves qui ne sont aucunement oubliés ! Car tandis que Baltzar semble bel et bien inquiet pour l'avenir de ses protégés et qu'il fait ses choix vis-à-vis du Baselland et des attentes des autres pays envers lui, les cadets, eux, continuent d'avancer, entre certains tentant ardemment de défendre le conseiller qui leur a tant appris, Helmut qui se rebelle contre les décisions parentales... Et une toute fin de tome entamant tout juste une nouvelle bataille tendue où les jeunes pousses de l'école militaires tâchent délà de bien appliquer ce que leur instructeur leur a appris.
En résulte un volume à la fois assez posé et riche, avant que l'intensité ne regagne petit à petit du terrain dans une fin de volume particulièrement prometteuse. Peut-être que quelques donnes, notamment autour de Theodore, sont un peu trop vite évoquées, mais il reste que la série reste ici passionnante, Michitsune Nakajima prenant plutôt bien son temps pour décortiquer la complexe situation, esquissant une rupture qui risque d'être définitive dans la famille royale du Baselland, et nous promettant un prochain volume riche en combats et qui pourrait marquer un tournant important dans le récit.