Bakuman Vol.4 : Critiques

C'est le drame dans notre duo ! Shûjin n'a pas rendu ses némus à temps, et Saiko décide de mettre fin à leur collaboration. Le périple du duo arrive t-il à son terme ?

Après un tome 3 où il ne se passait pas grand chose, voici un nouveau volume riche en évènements, dans lequel le scénario avance véritablement ! Saikô et Shûjin se séparent après que ce dernier n'ait pas rendu les némus. Est-ce véritablement la fin ? Bien sûr que non, et c'est ce que le début de tome met en place. Au final, la discorde ne semblait être pour les auteurs qu'un prétexte pour permettre à nos héros de mettre en place leur véritable œuvre, qui surprendra peut-être tout ceux qui espéraient nos héros écrire un shônen type baston.
La suite du récit est un véritable affrontement éditorial entre quatre groupes de mangaka. Si les trois premiers nous sont familiers, un quatrième personnage apparaît, parfait stéréotype du musicien ayant pris la grosse tête, et graphiquement référence aux groupes de Visual-kei. Durant cet affrontement, on peut difficilement prédire l'issue tant nos héros ont déjà échoué et qu'une nouvelle défaite est peut-être à prévoir en dépit de leur jeune âge. Qu'à cela ne tienne :Hattori a un plan. Ainsi, une nouvelle fois, nous retrouvons certains codes du shônen détournés et adaptés à l'histoire, mettant du piment dans le récit et rendant l'intrigue plus palpitante. La tension est caractérisée par les personnages confrontés, attachants dans l'ensemble excepté le dernier fraichement arrivé, et on a qu'une envie : que tous trois décrochent leur série dans le Jump. Cet « arc » arrive à son terme en fin de volume, et les choses sérieuses semblent être prévues pour le prochain tome.

Et si l'on pense que Miho est totalement éclipsée du volume, il n'en est rien. La fin de tome se recentre sur le personnage féminin et l'évolution de sa carrière, ce qui permet de présenter le milieu des jeunes seiyûs ainsi que la triste réalité du milieu sus cité. La carrière de la jeune fille semble incertaine, même si les dernières pages du tome nous donnent quelques indices sur celle-ci.
Mais un personnage est réellement éclipsé dans ce tome : Eiji. Pourtant, chacune de ses interventions fait rire ou nous ravit, on ne peut qu'espérer le revoit un peu plus au tome prochain.

Le véritable défaut apparent dans ce tome concerne les dialogues. Ceux-ci sont toujours aussi nombreux, et on a parfois l'impression que les auteurs en font trop. Du coup, la lecture du tome prendre un bon moment et lu d'une traite, il se peut que le lecteur n'arrive plus à tout suivre. Quand au dessin, il est toujours aussi détaillé et réussit, on apprécie toujours autant le travail d'Obata !

Ce tome 4 se montre donc supérieur au précédent. L'intrigue avance réellement, on peut dire qu'il s'y passe vraiment beaucoup de choses ! De plus, le scénario fait intervenir Miho sans pour autant nous proposer des séquences d'amour niaises comme dans les premiers volumes, espérons que le manga suive cette voie à l'avenir ! Du coup, on attend de pied ferme le volume 5, dans lequel les choses sérieuses vont sans doute commencer.

Takato