Bakuman Vol.20 - Actualité manga

Bakuman Vol.20 : Critiques

Bakuman

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 01 Décembre 2014

Azuki a avoué haut et fort, lors d’une émission de radio, toute l’histoire de sa promesse avec Mashiro. Dès lors, c’est branle-bas de combat : les réactions des fans ne se font pas attendre, et le fait que la seiyuu en herbe interprète le personnage féminin phare du futur anime Reversi est fortement compromis. Le duo Muto Ashurogi accepte alors une requête du studio d’animation : La sélection de celle qui donnera sa voix au personnage de Naho se fera pas une compétition diffusée sur internet, durant laquelle les internautes seront amenés à voter.


Ce vingtième tome s’ouvre par une page couleur présentant les personnages les plus importants du titre au milieu d’une ambiance festive. Rien d’anodin puisqu’après vingt volumes, soit 176 chapitres, Bakuman tire sa révérence et nous dévoile sa conclusion. La lecture a donc un quelque chose de particulier et si elle ne déçoit pas, on se dit qu’elle aurait peut-être pu mieux faire.


Le dernier acte de la série est ainsi la « bataille » pour la nomination de la comédienne qui jouera Naho, personnage clef de l’adaptation animée du manga Reversi de Muto Ashirogi. En outre, il s’agit là de la dernière étape pour que Mashiro et Azuki concrétisent leur promesse, marque de la fin de la série. Le tome réserve ainsi un flot important de rebondissements et plus que jamais, il n’hésite pas à partir dans la démesure. La relation entre Mashiro et Azuki devient ainsi presque une affaire d’Etat tant elle est reprise par les médias, et la confrontation finale ne sera finalement pas celle du duo, mais celle d’Azuki sui devra se battre pour obtenir la place de seiyuu (entendez par là comédienne de doublage au Japon). La lecture n’a ainsi rien de laborieux et les différents évènements et pirouettes scénaristiques facilitent la lecture non-stop, le lecteur cherchant évidemment à connaître l’issue finale du manga dont le happy-end ne serait possible que si la demoiselle remporte la compétition. Le programme est donc riche et la lecture captivante d’un premier abord. Les derniers événements sont logiques et la fin est amenée de manière totalement convaincante. Seulement, une fois la réflexion post-lecture venue, un sentiment mitigé vient nous habiter.


Aussi, la fin de Bakuman aurait pu être meilleure, voir excellente si Ohba et Obata s’étaient donnés la peine d’étendre juste un tout petit peu plus leur série. Les événements sont effectivement nombreux et occupent justement un seul volume, mais nous avons là un rythme auquel Bakuman ne nous a pas habitués : les situations ne sont pas développées comme avant et se règlent assez facilement, là où jadis les deux mangaka affrontaient difficulté sur difficulté. Comme dit précédemment, la conclusion est cohérente, car elle n’est que le fruit des différents événements de la fin de série, mais on aurait apprécié une tension mieux gérée qui aurait, peut-être, aussi permis de développer le thème des adaptations animées de manga, élément un peu survolé dans les deux derniers opus même s’il ne s’agissait pas du propos de base de la série.


L’autre petite déception, c’est la non-présence des personnages importants de la série qui se contente de faire de la figuration. Fukuda, Hiramaru, Aoki et les autres sont bien là, mais occupent un rôle plus que mineur. La page finale a ce quelque chose de symbolique, une conclusion comme les auteurs aiment les créer, mais on aurait préféré un épilogue permettant de mettre en avant les importants créateurs de manga de la série. Car n’oublions pas que sur de nombreux arcs, Bakuman a donné une grande importance à ces personnages, il est ainsi dommage de les jeter aux oubliettes de la sorte.


Bakuman, c’est désormais terminé. La série se sera montrée inégale tant les auteurs pouvaient créer des intrigues excellentes comme désastreuses (il est d’ailleurs difficile d’oublier l’horrible séquence centrée sur les amourettes de Takagi). Mais Bakuman restera avant tout, dans notre esprit, ce titre qui nous a beaucoup appris sur le milieu éditorial du manga de masse au Japon, qui aura fait vivre des personnages forts et attachants, qui a su proposer un « shônen marginal » palpitant, comme les auteurs aiment nommer le style. Malgré des défauts évidents, le constat général est positif et même ce volume loin d’être parfait nous réserve son lot de beaux moments et a pour mérite d’être l’une des rares fois où la romance entre Mashiro et Azuki aura été intéressante et attendrissante. On relira très certainement la série avec grand plaisir, en attendant la future collaboration des deux mangakas dont l’alchimie est un succès.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs