Bakuman Vol.17 - Actualité manga

Bakuman Vol.17 : Critiques

Bakuman

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 28 Janvier 2014

Il se trame des choses bizarres dans les locaux du Jump ! Les auteurs vétérans se multiplient et représentent une rude concurrence pour nos jeunes mangaka. Seulement, tout ça semble n’être qu’une nouvelle machination de Tôru Nanamine qui veut sa revanche auprès de Mashiro et Takagi…

On ne cesse de le dire, Bakuman est un shônen irrégulier. Certains volumes sont denses et passionnants tandis que d’autres déçoivent, tournent en rond ou ne parviennent pas à s’affranchir des stéréotypes. Fort heureusement, ce volume 17 appartient à la première catégorie et l’arc qui nous est présenté s’avère riche et intense.

Premier constat après lecture, le duo Obata et Ohba cherche à innover un peu dans ce tome. Il faut dire qu’après tant de volumes, il est difficile de ne pas tourner en rond lorsque l’on se restreint à la dualité entre mangaka, aussi exagérée soit-elle. Ainsi, nous avons droit à quelques nouveautés ici, dont l’entrée en scène de mangaka seniors, en particulier un qui s’avère des plus attachants. Les autres entament alors un développement psychologique inédit dans la série par le biais du personnage d’Azuma. Son lien avec l’oncle de Mashiro et la progression très juste et peu stéréotypée du personnage permet de le rendre attachant. Ainsi, nous revenons un peu sur feu l’oncle de Moritaka, ce qui ajoute au récit une dimension touchante bienvenue. Même s’il n’est que passager, Azuma est un personnage intéressant permettant de soulever brièvement une thématique dans ce volume, à savoir l’évolution d’un mangaka dans le temps, les codes d’aujourd’hui n’étant pas forcément ceux de demain.

Toute l’intrigue de ce tome se focalise sur la revanche de Nanamine, brièvement exposée en fin de volume précédent mais qui se dévoile pleinement ici. Ainsi, le nouveau plan de cet antagoniste part encore plus loin dans l’exagération, point qui ne dérange pas tant nous avons appris à ne plus attendre de réalisme de la part de Bakuman. L’intrigue se révèle ainsi palpitante car riche en rebondissement. De fil en aiguille, Nanamine se montre plus détestable que jamais et tant nos mangaka en herbe que la rédaction du Jump souhaitent le mettre hors d’état de nuire. Bien que partant loin dans la surenchère, cet arc brille d’un rythme soutenu et d’un récit qui ne traine pas en longueur. Plutôt que de tourner en rond indéfiniment, la bataille s’avère plutôt courte et se conclue avec brio, preuve que les auteurs savent surprendre les lecteurs quand il le faut.
Bien-sûr, Bakuman affirme une nouvelle fois avec ce tome son statut de « shônen marginal » tant acclamé par nos héros dans les derniers tomes en date. Le manga reprend toujours les codes de base du shônen à savoir une pourriture à abattre, des héros qui cherchent à se surpasser, des mentors au sens aiguisé de la justice… tout en l’adaptant à l’histoire. Dans ce volume présent, la recette prend à merveille.

Alors oui, on prend son pied sur cet opus et si on espère être définitivement réconcilié avec la série, il ne faut pas oublier que Bakuman s’achève au tome 20, autrement dit dans trois volumes. Ainsi, l’histoire est marquée par différents tournant dans la dernière partie de ce dix-septième volet. De grands chamboulement marquent l’équipe éditoriale du Jump, des personnages se retirent doucement de la série de manière touchante, et le récit se recentre sur la base même de l’histoire : la rivalité entre nos héros et Eiji Niizuma. Indétrôné, ce génie de mangaka reste l’objectif ultime de notre binôme. De manière cohérente, Obata et Ohba amorcent ce qui pourrait être le final de la série. Un nouvel enjeu est fixé, et celui-ci pourrait bien mener aux racines de l’histoire : une adaptation animée dans laquelle doublerait un personnage. La fin approche, elle se ressent et est pour l’instant très bien amenée !

Avec ce tome 17, on espère être définitivement réconciliés avec le titre. Et même si le dessin est en régression depuis un moment, le manga prouve tout son potentiel scénaristique et installe petit à petit la fin. Il ne reste qu’à prier pour une chose : que Bakuman cesse de faire le yoyo en terme de qualité et reste aussi passionnant durant les trois derniers tomes.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs