Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 12 Février 2013
La « Super Leaders Festa » est sur le point d'avoir lieu et de manière inattendue, la compétition devient une lutte entre tous les mangaka à travers des histoires de... romance ! Chacun va alors élaborer une fiction selon son style, un genre où Saikô ne semble pas très à l'aise... et ce n'est pas les tensions avec Shûjin qui vont arranger les choses !
D'une manière générale, ce tome 13 boucle toutes les intrigues entamées au volume précédent, à savoir la Super Leaders Festa mais aussi la collaboration entre Shûjin et le jeune Shun sur la série Loveta. Un bien joli programme donc, mais le rendu n'est pas aussi convainquant que prévu... D'une part, la compétition entre les mangaka sur les séries de romance s'avère bien peu palpitante. L'idée de confronter tous ces héros sur un thème si éloigné de leurs genres de prédilection était bonne mais tombe presque à l'eau à cause d'un rythme assez plat et d'un manque de développement de la démarche chez certains personnages, notamment Eiji. Seul Saikô semble à l'honneur et la vrai originalité est de le voir travailler seul, sans Shûjin, sa bien-aimée étant son seul soutient. Encore une fois, les auteur mettent en avant la relation idyllique entre les deux jeunes gens. Ça plait ou ça agace, mais cet aspect de la série est suffisamment important pour ne pas être oublié.
Ce tome s'avère néanmoins riche en ce qui concerne la gestion des relations entre personnages. Si on fait fi de la courte intervention de Miho qui ne sert que de faire valoir tant sa relation avec Saikô ne fait que s'enfoncer dans la mièvrerie, on apprécie de rencontrer pour la première fois un sérieux conflit entre nos deux héros, Shûjin et Saikô. Celle-ci semble d'abord sortir de nulle-part mais les auteurs ne laissent rien au hasard et cette scène de ménages entre mangaka aboutit à une conclusion surprenante, tout à fait plaisante pour la bonne avancée de l'intrigue. Mais c'est surtout Hiramaru qui est à l'honneur en fin de tome. Berné par son éditeur concernant la belle Aoki, ce dernier va entamer une émancipation qui va conduire à une véritable course-poursuite à tendance mélodramatique... Totalement irréaliste, c'est sûr, mais ce n'est pas ce qu'on cherche dans Bakuman du côté de la romance. L'épisode permet néanmoins une fin de volume totalement barrée qui nous fait volontiers sourire après un volume rempli de bonnes idées mais au final assez lourd.
Notons néanmoins une fin de volume qui ouvre d'excellentes perspectives pour la suite : PCP ne débouchera pas sur une série animée et nos héros doivent envisager une seconde série en parallèle dont le concept s'avère inattendu, et appréciable tant elle représente la volonté des auteurs de se référer à leur propre parcours, sans compter que les rebondissement devraient être de mise... Un volume 13 décevant sans être totalement inintéressant, mais qui promet un quatorzième opus palpitant !
28/11/2014 