Bakemonogatari Vol.2 - Actualité manga
Bakemonogatari Vol.2 - Manga

Bakemonogatari Vol.2 : Critiques

Bakemonogatari

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 11 Septembre 2019

Possédée par l'esprit du crabe qui avait totalement allégée son corps, Hitagi Senjôgahara, pour que son exorcisme fonctionne, a fini par tout dévoiler du terrible poids pesant sur ses épaules depuis au moins deux ans et l'enrôlement de sa mère dans un secte, ayant entraîné la fissure de sa famille dans une infernale spirale. Et maintenant que la jeune fille est débarrassée de sa chimère, elle sait qu'elle doit une fière chandelle à son camarade de classe, le solitaire Koyomi Araragi. Mais tandis que tous deux ont une conversion plutôt animées dans un parc, Koyomi repère une fillette qui semble s'éterniser devant un plan de la ville. En souhaitant venir aborder et aider la petite Mayoi Hachikuji, le lycéen ne tarde pas à détecter en elle une "anomalie"...

La première partie du volume s'applique surtout à croquer la discussion entre Koyomi et Hitagi, et le moins que l'on puisse dire est qu'Oh! Great est désormais bien imprégné de l'atmosphère si particulière du roman originel de NisiOisiN. Bien que très bavard (car dans Bakemonogatari, énormément de choses passent avant tout par les dialogues), le résultat est très prenant, car la relation plus ou moins tumultueuse entre les deux personnages fonctionne à plein régime, entre une Hitagi qui reste hautaine alors qu'elle cherche à remercier Koyomi voire même à la considérer comme un ami, ses nombreuses réparties cinglantes et autres taquineries parfois coquines face auxquelles notre héros n'en mène pas large, les très nombreuses pensées de ce dernier... La première des relations si particulières que Koyomi est amené à se créer au fil de l'oeuvre est ici bien rendues, d'autant que le mangaka s'applique à bien la mettre en scène, ne serait-ce qu'à travers quelques mises en page un brin excentriques, ou via les moments où l'imagination est étalée visuellement, peut-être plus encore que dans l'anime.

Mais dans tout ça, une nouvelle donne ne tarde pas à apparaître avec l'entrée en scène de la jeune Mayoi, 10 ans, perdue avec son sac plus gros qu'elle, et que Koyomi se met en tête de vouloir aider à trouver la maison qu'elle cherche vainement. Une nouvelle fois, les choses passent beaucoup par les dialogues, le récit offrant beaucoup d'interactions mouvementées et de réparties qui fusent, dans un déroulé on ne peut plus fluide. Koyomi est le premier à en pâtir bien sûr, mais la fillette n'est pas en reste, entre les interactions musclées avec notre héros, ou sa relation d'emblée conflictuelle avec une Hitagi ne cachant pas détester cordialement les enfants. Un aspect un brin excessif et excentrique que le mangaka se fait un plaisir de mettre en scène, en allant là aussi un petit peu plus loin que dans l'anime, notamment dans la représentation des coups que la petite Mayoi se mange. Mais en filigranes, bien sûr, le récit ne se contente pas de ça, et, en vrac, le scénario distille habilement dans tout ceci quelques petits éléments un peu plus profonds/sérieux: la rencontre de Koyomi avec la vampire qui a bouleversé son existence, sa vision de la solitude, sa prise de conscience que les interactions sociales peuvent avoir leur importance, son nouveau regard sur le monde via l'idée que l'absence d'harmonie avec ce qui nous entoure est ce qui nous amène à croiser des chimères... sans oublier, bien sûr, les interrogations autour de la petite Mayoi, de son comportement, de sa situation, mais aussi le petit focus final sur le cas Tsubasa Hanekawa.

Oh! Great semble désormais avoir bien trouver le rythme et le ton, et offre là un deuxième volume qui tend à bonifier son adaptation, si tant est que l'on adhère au trip Bakemonogatari bien sûr. Portées par des dialogues souvent savoureux que le traducteur Yohan Leclerc rend très bien en français, mais aussi par une patte visuelle qui continue de bien prendre ses marques, les pérégrinations étranges de Koyomi et de son entourage s'annoncent sous les meilleurs auspices pour la suite.

Notons que ce volume bénéficie d'une jolie jaquette réversible, dont le verso propose une illustration inédite du mangaka, mettant là aussi Mayoi à l'honneur. Un petit bonus sympathique !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs