BL Métamorphose Vol.2 - Actualité manga
BL Métamorphose Vol.2 - Manga

BL Métamorphose Vol.2 : Critiques

Metamorphose no Engawa

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 12 Septembre 2019

Chronique 2

L'amitié entre Urara et Yuki autour d'une passion commune porte ses fruits, puisque les voilà à faire la queue toutes les deux pour le Comicket, dans l'espoir de pouvoir dénicher le nouveau manga de leur autrice fétiche ! Malgré son âge, Yuki se passionne de plus en plus pour ces histoires centrées sur les amourettes de jeunes garçons, tandis qu'Urara se questionne davantage sur la possibilité de ressentir les mêmes émois dans la vraie vie, au quotidien...

Nous laissions nos deux nouvelles amies à l'approche de leur journée au Comicket, et c'est précisément là que nous les retrouvons ! Pour ceux qui connaissent à peu près la nature de ce célèbre salon japonais, au cours duquel bon nombre d'amateurs ont été repérés par des éditeurs pour devenir professionnels, l'atmosphère qui se dégage de ce passage est particulière. Mais sur le plan narratif, cette séquence a un but : mettre un visage sur le nom de Yu Komeda, l'autrice amatrice qu'admirent Urara et Yuki, le personnage étant peut-être voué à devenir de plus en plus important étant donné ses apparitions. Et au-delà de ça, la mangaka personnifie la passion commune entre les deux héroïnes, la voir alors en chair et en os sonne comme une belle métaphore pour marquer l'amitié toujours plus forte entre ces deux amatrices de boy's love.

Le reste du volume vient ensuite confirmer toutes les qualités du premier tome : BL Métamorphose est définitivement une lecture feel-good unique, pleine d'optimisme, et qui sait aussi bien mettre en relief cette étonnante amitié que traiter les deux protagonistes individuellement. Car dans cette suite, maintenant que la relation entre Urara et Yuki est acquise, Kaori Tsurutani s'intéresse à leurs déboires du quotidien. Pour l'une, il s'agira d'assumer sa vie quotidienne et sa solitude, notamment aux côtés de sa fille, tandis que la lycéenne se pose davantage de questions quant à son adolescence. La quiétude du récit fait alors des merveilles pour croquer les vies respectives des deux héroïnes, pour aboutir à un récit toujours léger mais qui sait jongler entre les ambiances. Des petits instants de paix jusqu'à des moments plus mélancoliques... Ce second tome apporte plusieurs atmosphères qui ont toujours du sens par rapport à ce que le manga nous raconte autour de ses personnages.

Évidemment, le thème du boy's love, voire du manga au sens plus large, n'est jamais bien loin. Il nous est toujours plus présenté sous plusieurs angles, que ce soit en tant qu'outil d'évasion pour une jeunesse qui doit se confronter à la dure réalité, ou sous un angle plus éditorial avec la découverte de Yuki des fameux magazines de prépublication. Il en résulte un regard toujours innocent sur le médium, permettant toujours au lecteur de s'y retrouver, et de lui aussi retrouver son âme insouciante et moins exigeante, ce qui ne fait parfois pas de mal, bien au contraire.

La fable poétique qu'est BL Métamorphose continue donc de faire des merveilles. Au delà du fait que le récit traite de boy's love, il nous parle de passion commune, du divertissement comme source d'épanouissement, et amène aussi des sujets d'ordre sociaux comme les tracas de l'adolescence ou, au contraire, de la vieillesse. On ne voit jamais le temps passer aux côtés de Yuki et Urara qu'on découvre à chaque fois davantage, et on en redemande forcément. Que les amateurs de tranche-de-vie et de récits plein de quiétude qui n'ont pas encore tenté la série se rendent immédiatement chez leurs libraires, c'est une immersion envoutante qui les y attend !


Chronique 1

Depuis que la jeune lycéenne-libraire Urara sert de conseillère en manga boy's love à Yuki, une veuve de 75 ans qui a découvert ce type de lectures par hasard, une étonnante et bienfaisante amitié intergénérationnelle se lie petit à petit entre elles deux. A tel point que toutes les deux ont même décidé de se rendre ensemble à une convention afin d'y rencontrer Yu Komeda, la mangaka amatrice qu'elles aiment toutes les deux !

Ce passage en convention ne s'étire pas inutilement et est plein de bonnes petites choses, à commencer bien sûr par le plaisir que l'on ressent en voyant une femme de 75 ans aussi ouverte, se rendant à un événement quasiment toujours habitué à accueillir un public plus jeune. On suit donc avec bienveillance les quelques brèves déambulations paisible de Yuki dans les allées, au gré des stands. Mais Urara n'est pas en reste: elle qui, de par son côté timide et renfermé, n'est jamais allée elle-même à ce type d'événement, la voici qui a accepté pour Yuki afin de lui servir de guide ! Et même si l'adolescente reste incertaine et un peu mal à l'aise dans la foule, sa nouvelle amie ne sera pas forcément très loin pour la retrouver.

Il s'agit donc d'un très joli moment, ouvrant avec réussite un deuxième tome qui, par la suite, permet d'entrevoir un peu plus de choses sur chacune de nos deux héroïnes. Bien sûr, leur passion commune pour le BL est toujours là, au gré de petites visites l'une chez l'autre, de rendez-vous à l'extérieur, et de nouvelle petites découvertes pour Yuki (comme les magazines de prépublication). Mais tout ceci nous amène aussi à tranquillement entrevoir certains éléments de l'entourage de ces deux-là: les légers problèmes d'Urara avec Tsumu et sa copine Eri, l'apparition de la fille de Yuki... Kaori Tsurutani n'insiste pas forcément beaucoup dessus, mais dépeint très bien la présence de ces personnages supplémentaires autour d'Urara et de Yuki, sans forcer, sur son habituel ton paisible et agréable.

Et il n'y a pas forcément grand chose à dire de plus: avec son dessin expressif et lumineux, son ambiance quotidienne agréable et son duo d'héroïnes continuant de tisser une belle amitié riche de sens, BL Métamorphose est tout bonnement une très belle tranche de vie, aussi simple qu'essentielle dans ce qu'elle dégage de chaleur, d'ouverture et d'ondes positives.



Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs