Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 19 Janvier 2021
Assistant mangaka pour l'auteur à succès Sukekiyo Jimbabué d'un côté, assassin de raclures pour le compte du NAS de l'autre, Asakura Shin'ichi (allias "Assassin") poursuit ses deux jobs sans faillir... ou presque. Car côté manga, il va lui falloir se remettre un petit peu en question: son collègue/ami/rival Kira va bientôt publier son premier court manga dans le prochain numéro spécial du Young Chump, le manga-fleuve Tokyo Kid de son maître continue de cartonner jusqu'en Amérique et s'apprête à connaître un tournant majeur avec son nouveau chapitre... Et lui, pendant ce temps-là ? Où en est-il ? Sur les conseils de Jimbabué (qui peut donner des leçons sensées entre deux gueulantes), peut-être va-t-il enfin comprendre que, pour l'instant, il doit renoncer à son personnage fétiche scato...
Le voici enfin, ce 3e volume d'Assistant Assassin, six mois après le tome 2 ! Et on y retrouve un Shin'ichi un peu mis à mal, et pas uniquement côté manga puisque, d'emblée, Jimbabué a des choses à lui dire sur ses habitudes alimentaires. L'occasion de bien s'amuser de voir que notre héros est végétarien car il se sent coupable en pensant aux animaux qui meurent, alors qu'à côté de ça il n' a aucun scrupule à tuer des humains nocifs ! Mais c'est également l'occasion pour lui de se remémorer une petite affaire passé très rapide mais assez jouissive dans la punition qu'il inflige à un violeur.
Ce pendant, c'est bien côté manga que ce tome intéresse le plus, car les petits doutes de Shin'ichi, les paroles du maître et l'entrée en scène du responsable de rédaction Doronuma permettent d'évoquer diverses petites choses sur le travail de mangaka, les coulisses, ou encore le rapport de l'artiste à son oeuvre, à ses personnages et à ses lecteurs. Rien de bien poussé, mais ce qu'esquisse Hiromasa Okujima est suffisamment intéressant pour mériter d'être signalé... Mais qu'arriverait-il si, soudainement, à travers un nouveau sale type à abattre, les deux jobs de Shin'ichi venaient à se mêler ?
C'est un peu l'idée de la nouvelle mission d'assassin de notre héros. Une mission qui dure quasiment les trois quarts du tome... et qui s'étire sans doute un peu plus que de raison, notamment via quelques crimes de la cible à abattre qui en reviennent un peu à la même chose (montrer que le gars bute quiconque l'enquiquine ou tue même sans raison en suivant ses pulsions, quoi)... mais derrière, on a une cible qui a pour particularité d'être ultra fan de Tokyo Kid, le manga de Jimbabué, depuis des années, au point de prendre exemple sur lui et de s'en nourrir pour effectuer ses meurtres, ce qui déstabilise forcément un peu Shin'ichi... Sans être très approfondie, l'idée est assez intéressante et permet d'évoquer sous un autre angle la façon dont les lecteurs peuvent appréhender une oeuvre au détriment de l'artiste. Et puis, il faut bien avouer qu'il y a de quoi se régaler devant le côté un brin excessif de l'ennemi, avec sa bouche tailladée et la scène d'action qu'il nous offre dans la librairie en fin de tome !
Et les "Rotten Boys" dans tout ça ? Eh bien, après avoir été assez bien installé dans le tome 2, on attendait forcément de voir une prise d'importance de ce groupe voulant détruire NAS et ses assassins "pour le bien des mangas", et dans ce volume la chose retombe alors comme un soufflé puisque cet autre adversaire est absent... ou presque, puisqu'il vient tout juste se rappeler à notre bon souvenir dans les dernières pages.
Au bout du compte, si vous avez aimé les deux premiers tomes d'Assistant Assassin, aucune raison de bouder votre plaisir avec ce troisième opus. Peut-être pouvait-on en attendre un peu plus, surtout concernant les "Rotten Boys", mais la lecture reste efficace, Okujima continuant d'exploiter très honnêtement son concept, non sans un humour un peu régressif.
Le voici enfin, ce 3e volume d'Assistant Assassin, six mois après le tome 2 ! Et on y retrouve un Shin'ichi un peu mis à mal, et pas uniquement côté manga puisque, d'emblée, Jimbabué a des choses à lui dire sur ses habitudes alimentaires. L'occasion de bien s'amuser de voir que notre héros est végétarien car il se sent coupable en pensant aux animaux qui meurent, alors qu'à côté de ça il n' a aucun scrupule à tuer des humains nocifs ! Mais c'est également l'occasion pour lui de se remémorer une petite affaire passé très rapide mais assez jouissive dans la punition qu'il inflige à un violeur.
Ce pendant, c'est bien côté manga que ce tome intéresse le plus, car les petits doutes de Shin'ichi, les paroles du maître et l'entrée en scène du responsable de rédaction Doronuma permettent d'évoquer diverses petites choses sur le travail de mangaka, les coulisses, ou encore le rapport de l'artiste à son oeuvre, à ses personnages et à ses lecteurs. Rien de bien poussé, mais ce qu'esquisse Hiromasa Okujima est suffisamment intéressant pour mériter d'être signalé... Mais qu'arriverait-il si, soudainement, à travers un nouveau sale type à abattre, les deux jobs de Shin'ichi venaient à se mêler ?
C'est un peu l'idée de la nouvelle mission d'assassin de notre héros. Une mission qui dure quasiment les trois quarts du tome... et qui s'étire sans doute un peu plus que de raison, notamment via quelques crimes de la cible à abattre qui en reviennent un peu à la même chose (montrer que le gars bute quiconque l'enquiquine ou tue même sans raison en suivant ses pulsions, quoi)... mais derrière, on a une cible qui a pour particularité d'être ultra fan de Tokyo Kid, le manga de Jimbabué, depuis des années, au point de prendre exemple sur lui et de s'en nourrir pour effectuer ses meurtres, ce qui déstabilise forcément un peu Shin'ichi... Sans être très approfondie, l'idée est assez intéressante et permet d'évoquer sous un autre angle la façon dont les lecteurs peuvent appréhender une oeuvre au détriment de l'artiste. Et puis, il faut bien avouer qu'il y a de quoi se régaler devant le côté un brin excessif de l'ennemi, avec sa bouche tailladée et la scène d'action qu'il nous offre dans la librairie en fin de tome !
Et les "Rotten Boys" dans tout ça ? Eh bien, après avoir été assez bien installé dans le tome 2, on attendait forcément de voir une prise d'importance de ce groupe voulant détruire NAS et ses assassins "pour le bien des mangas", et dans ce volume la chose retombe alors comme un soufflé puisque cet autre adversaire est absent... ou presque, puisqu'il vient tout juste se rappeler à notre bon souvenir dans les dernières pages.
Au bout du compte, si vous avez aimé les deux premiers tomes d'Assistant Assassin, aucune raison de bouder votre plaisir avec ce troisième opus. Peut-être pouvait-on en attendre un peu plus, surtout concernant les "Rotten Boys", mais la lecture reste efficace, Okujima continuant d'exploiter très honnêtement son concept, non sans un humour un peu régressif.
14/01/2021 
