Asebi et les aventuriers du ciel Vol.8 : Critiques

Ayzen et Zayl, redoutables modules semi-guerriers de la section de sureté de Brant, ont pu être repoussés, mais cela ne s'est pas fait sans conséquences: nos héros ne sont pour l'instant plus en état de poursuivre leur voyage, et Asebi a encaissé de graves blessures qui auraient pu lui coûter très cher si Dahlia n'avait pas été là: autrefois ennemie, cette dernière a vu certaines de ses pièces prélevées pour pour pouvoir offrir de nouveaux membres à notre héroïne, tandis qu'elle se contente d'un corps chibi. A présent, chacun doit se préparer au mieux au prochain voyage vers l'île antique, chose qui rendra forcément du temps.

Ce 8e tome d'Asebi, c'est donc un peu celui du répit, où nos héros doivent surtout se préparer au mieux pour leur prochain voyage, sans doute le dernier. Parviendront-ils à accomplir ce qu'aucun navire auparavant n'est parvenu à faire, c'est-à-dire aller jusqu'à l'île antique et en revenir vivants ? Il faudra encore attendre pour le savoir, ce volume se contentant de reposer pas mal de choses. Ainsi, pendant qu'Asebi reste encore un peu en convalescence en devant s'habituer à ses nouveaux membres et en devant cicatriser complètement, chacun vaque à ses occupations, Yû décide de s'entraîner de plus belle pour être à la hauteur lors du prochain périple, et surtout il faut laisser le temps de construire un nouveau navire et de trouver de nouveaux soutiens et compagnons d'aventure. En cela, ce tome de transition est parfois assez lent, voire un peu mou, mais heureusement Taisuke Umeki ne traîne jamais inutilement en longueur, ne serait-ce que concernant l'entraînement de Yû. Et puis, en toile de fond, il parvient toujours à apporter ce qu'il faut d'éléments intrigants pour la dernière ligne droite de son récit. On reste interrogateur quant aux futurs nouveaux dangers mis en place (les ambitions que les ennemis ont pour Licorice, le but du mystérieux Ayame, la présence d'un espion parmi nos héros, la rivalité avec Ghramm qui est toujours là...), on se demande volontiers ce que donnera la nouvelle relation "fusionnelle" entre Dahlia et Asebi, on aime toujours autant la manière dont l'auteur assume la part sentimentale dans son récit avec la relation de couple entre notre héroïne et Yû qui reste bel et bien là... Peut-être le principal reproche viendra-t-il de l'installation beaucoup trop rapide du gardien Glenn et de l'ingénieure des constructions navale Kalfork nommée Nazuna, d'autant plus que cette dernière semble vouée à occuper un rôle très important.

Quoi qu'il en soit, malgré quelques rallonges et moments un peu mous, ce tome de transition semblait être une étape inévitable dans le récit en vue de la dernière ligne droite, et dans son abord le mangaka s'en sort honnêtement. Il n'y a plus qu'à attendre de voir les choses redécoller pour la fin du récit, en espérant que les deux derniers tomes seront un peu plus rapides à sortir !