Asadora Vol.5 - Manga

Asadora Vol.5 : Critiques

Asadora

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 08 Octobre 2021

Le 9 octobre 1964, veille de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Tokyo. Pour passer une audition dans une agence artistique, Yone vient de se faire embarquer jusqu'à Akasaka par un recruteur dont on se demande s'il est vraiment fiable ou s'il a une autre idée derrière la tête. Miyako, en essayant de suivre Yone pour découvrir ce qu'elle lui cache, s'est quant à elle retrouvée prise à parti par une bande de voyous qui n'a clairement pas de belles intentions. De son côté, Kasuga, en poursuivant le journaliste ayant volé des photos d'Asa et de l'avion, a malencontreusement été impliqué dans un accident de la route ayant abouti sur l'hospitalisation d'un jeune homme, et il est bien décidé à réparer dignement sa faute, sans pour autant oublier Asa, et quitte à se sacrifier. Enfin, Kinuyo, depuis son restaurant, commence sérieusement à se demander ce que les gens du gouvernement lui cachent au sujet de sa petite protégée. Et notre héroïne dans tout ça ? Eh bien, accompagnée de Nakaido et des notes du défunt professeur Yodogawa, elle est, en ce moment même, dans le ciel, en train de faire face à sa nemesis ayant emporté une partie de sa famille quand elle était enfant: "la chose"...

C'est sur toutes ces considérations, généralement très riches en suspense, que nous laissions Asadora! à la fin du tome 4, et fort logiquement Naoki Urasawa s'applique à poursuivre et à achever ce moment d'intensité dans un cinquième volume rondement mené, le mangaka jouant une nouvelle fois sur un côté assez choral en n'oubliant aucun de ses principaux personnages. Yone, que l'on découvre plus séduisante que jamais, est-elle en train de se faire rouler ? A-t-elle un avenir dans le show-business ? Une chose est sûre: même en train de voler dans le ciel face à un monstre géant, Asa a pensé à tout pour essayer de préserver son amie. Miyako semble particulièrement mal engagée face à des loubards lubriques, à moins qu'elle ne soit sauvée par l'entrée en scène de nouveaux visages d'ores et déjà truculents et qui en imposent dans leur genre. Kinuyo affichera toute sa détermination pour protéger Asa si besoin est. Quant à Kasuga, il reste digne, autant dans son désir de réparer ses fautes et d'aider l'homme qu'il a renversé qu'en voulant voler à la rescousse de sa protégée. Simplement, tous nos personnages, et plus encore les femmes dans la majorité des cas, vont toujours autant de l'avant...

Et Asa, elle, ne va pas de l'avant: elle y fonce carrément ! Pour repousser "la chose" et permettre à la cérémonie des JO de se tenir normalement, la jeune fille n'hésitera pas à jouer les casse-cou, à drôlet le danger depuis son avion, à faire face bravement à la créature mais aussi à d'autres soucis comme le vol nocturne dans un engin qui n'est pas fait pour ça... Et elle devra également compter sur les notes emmenée par Nakaidô, essayer de comprendre ce que le professeur Yodogawa voulait dire... avec, à la clé, quelques possibles informations sur un point faible de la bestiole, sur l'étrangeté de ses "yeux" qui semblent cacher tout autre chose", sur les "ouiiin" qu'il lâche, ou encore sur une explication quant au "Asa" prononcé par le guide de Yodogawa au début de la série.

A force de s'intéresser à la fois à nombre de personnages, on peut avoir l'impression que Naoki Urasawa ne fait pas énormément avancer son intrigue, mais le fait est que la lecture défile à toute vitesse en ne nous lâchant jamais, tant le mangaka est maître de sa narration, en particulier quand il s'agit de passer d'un personnage à l'autre sans choque grâce à des transitions aussi rapides que subtiles (surtout quand elles exploitent les onomatopées). Résultat: la lecture est trépidante, reste un page-turner mené de main de maître... et dans l'immédiat, on n'en attend pas forcément beaucoup plus !
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs