Arte Vol.16 - Manga

Arte Vol.16 : Critiques

Arte

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 21 Octobre 2022

Arte est enfin arrivée en Castille, où elle a entamé son travail de portraitiste de la cour auprès d'Irene/Caterina, qui est devenue une précieuse amie. Dans la dernière partie du tome 15, Kei Ohkubo avait fort logiquement entamé une efficace immersion dans le nouveau cadre de vie de notre héroïne, pour un début de focus sur la vie en Castille prometteur... et pourtant, ce focus s'arrêtera à peu près à ça, puisque dès le début de ce 16e opus c'est une ellipse de pas moins de 8 années que l'autrice effectue, pour nous amener directement au choix d'Arte de quitter la Castille. Le choix peut étonner, tant on pouvait s'attendre à une incursion plus riche et plus prononcée dans la nouvelle vie d'Arte sur ces terres castillanes où il restait sûrement beaucoup de choses à découvrir. Et dans sa postface, la mangaka avoue elle-même s'être sentie un peu coupable en faisant ce choix. Mais même si cela peut dérouter quelque peu, la suite du récit n'en est pas moins intéressante et prometteuse.

Kei Ohkubo commence donc, de manière assez concise, par préciser rapidement tout ce qu'il faut savoir sur ce qui s'est passé pendant ces huit années, notamment les tensions entre le nouveau pape et l'Empereur d'Espagne, la guerre qui s'installe en Italie, le fait que Florence résiste mais risque d'être bientôt prise d'assaut à son tour et s'y prépare, ainsi que l'exil du cardinal Silvio, celui-là même qui était à l'origine de la fuite précipitée d'Arte. Même si elle est considérée comme une criminelle à Florence, ce contexte est alors sans doute la seule chance pour Arte d'y retourner pour enfin revoir l'homme qu'elle aime, son maître Leo...

Ce tome se dresse alors surtout comme celui du "voyage de retour" pour l'artiste-peintre, un voyage qui se fera en mer sur une galère, qui plus est avec une escorte: consciente des dangers que pourrait courir une jeune et jolie noble sur les mers par temps de conflits, Irene impose à Arte un protecteur en la personne de Guido, et celui-ci tâche d'embaucher trois gardes supplémentaires. Le voyage d'Arte avec ces hommes, bien que plutôt rapide, est assez intéressant: non seulement Ohkubo y glisse quelques informations (sur les galères à l'époque, sur la piraterie, sur la situation de la ville de Gênes...), mais en plus elle nous fait retrouver une Arte fidèle à elle-même et qui risque bien, de par son comportement toujours aussi éloigné de ce que l'on pourrait attendre d'une noble, d'étonner ses protecteurs et d'attirer très facilement leur sympathie. Et pourtant, dans tout ça, il va de soi que le voyage maritime ne pourra pas être qu'une partie de plaisir légère, et la dernière ligne droite de ce tome confrontera alors Arte à une réalité qu'elle méconnaissait: celle de la guerre et de ses aspects les plus durs, surtout quand la mort frappe brutalement...

Quel impact cela aura-t-il sur Arte ? On a hâte de la découvrir dans la suite de l'oeuvre. En attendant, même si Kei Ohkubo fait quelques choix surprenants qui pourront diviser avec cette grande ellipse, son oeuvre ne perd pas en intérêt, ni son héroïne en charme.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs