Arte Vol.13 - Actualité manga
Arte Vol.13 - Manga

Arte Vol.13 : Critiques

Arte

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 08 Décembre 2021

Arte est ravie que son tableau ait tant plu à Irene, et reçoit même les félicitations de Leo qui, plus que jamais, se rend compte à quel point la jeune fille un peu bruyante des débuts a évolué, a tracé sa voie avec passion pour devenir une artiste mûre et accomplie. Mais sa joie est de courte durée, car dès lors qu'elle est convoquée par Silvio, l'heure est venue pour le cardinal de tomber le masque. Voyant à quel point la jeune artiste-peintre est devenue amie avec la princesse d'Espagne, il lui glisse à l'oreille l'idée de la suivre en Castille pour devenir peintre de la cour... non sans suggérer qu'elle pourra ainsi lui fournir des informations sur Irene, en échange de rémunération. Mais Arte n'est pas bête, d'autant plus qu'Irene lui a déjà confié les possibles vrais desseins de Silvio, et c'est ainsi qu'elle refuse catégoriquement de trahir son amie et de devenir espionne pour le cardinal. Cela aurait pu s'arrêter là, mais il va de soi qu'après avoir confié son plan à Arte, Silvio ne peut se permettre de la laisser repartir: sur la base de fausses accusations comme quoi elle aurait essayé de lui réclamer plus d'argent que prévu, le cardinal fait arrêter la jeune peintre, qui se retrouve injustement emprisonnée au cachot du Palais du Podestat...

Voici alors Arte prise dans des problèmes plus graves que jamais, puisqu'ils sont d'ordre politique. Une situation forcément cruel pour notre héroïne qui, avec sa simple passion pour la peinture, ne comprend absolument pas ce qui lui arrive... Et ainsi, tout en exposant vite et bien un peu plus de détails sur le contexte politique d'alors (le possible danger que représente le souverain du Saint Empire Charles Quint, frère d'Irene/Caterina, pour le futur Pape Jules de Médicis/Clément VII...) mais aussi sur la "justice" de l'époque (il suffit d'être puissant comme Silvio pour imposer sa vision), la mangaka Kei Ohkubo parvient efficacement à nous toucher pour le sort injuste réservé à notre héroïne, emprisonnée, frappée sans qu'elle sache pourquoi... voire, plus tard, possiblement torturée si rien n'est fait. Mais heureusement quelque chose sera fait, car certaines personnes ne peuvent se résoudre à laisser leur innocente et précieuse Arte dans cette situation.

Et ces personnes, il s'agit en premier lieu de Leo et d'Irene bien sûr, mais aussi d'Azucena qui, prête à tout pour sa maîtresse, aura ici un rôle important et bourré de classe dans son genre (la dame de compagnie/garde du corps d'Irene n'est vraiment pas du genre à se dégonfler face à ces messieurs !). En apprenant l'arrestation de son apprentie pour des raisons étranges, Leo part quérir l'aide de la princesse de Castille, qui ne se fait pas prier, et cela donne un volume captivant à suivre. Pour la tentative de libération menée par Azucena bien sûr, mais aussi pour tout ce que ce passage nous dit sur la valeur qu'Irene et Leo accordent à Arte. Portée à plusieurs reprise par cette lueur de détermination dans les yeux (cette détermination qu'Arte avait si bien su déceler pour la peindre sur son tableau), Irene rend admirablement à Arte toute la confiance et l'amitié que la jeune artiste a montré envers elle, le tout en faisant face, avec aplomb, au cardinal. Quant à Leo, ces événements prouvent de plus belle à quel point il tient à Arte.. n'est-elle, alors, encore que sa précieuse apprentie, ou y a-t-il autre chose ?

Dans tous les cas, c'est pourtant une issue cruelle qui pourrait attendre Arte, car même si elle pouvait être libérée, elles serait considérée comme une criminelle à Florence, ce qui impliquerait alors des choix forcés: dire adieu à sa ville, et par la même occasion à l'homme qui lui a tant apporté et qu'elle aime tant... Au bout d'un volume rondement mené, les dernières pages nous laissent alors sur une attente insupportable et possiblement triste et poignante. Un grand chamboulement pourrait bien arriver dès le prochain tome... et en attendant de découvrir ça, l'oeuvre de Kei Ohkubo reste passionnante ici.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.75 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs