Après l'amour la sueur des garçons a l'odeur de miel - Actualité manga

Après l'amour la sueur des garçons a l'odeur de miel : Critiques

Sex no ato Otoko no Ase wa hachimitsu no Nioi ga Suru

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 14 Août 2009

"La passion brûle toujours comme la chaleur en été..."

Dans ce recueil Mari Okazaki nous présente cinq histoires, dévoilant chacune des atmosphères et ambiances différentes, mêlées à des plaisirs simples de la vie.

"Après l'amour, la sueur des garçons a le goût du miel" nous raconte l'intrusion d'une cousine chez son aînée. Elle qui dit ne pas être intéressée par les hommes, se plaît à rester enfermée dans cet appartement, attendant avec patience que son aînée entre. Cette histoire, très courte mais assez sensuelle, nous dévoile le désir que la plus jeune, lycéenne, ressent envers l'autre, et surtout, on observe que celui-ci, très palpable, se transmet sans mal. Très douce et parfois étrange, cette petite histoire a son charme, un aspect que l'auteure sait très bien mettre en avant. Ainsi, le fait de ne connaître aucun nom laisse un anonymat total, mais tout de même, le lien de parenté justifie en quelques sortes la venue de la lycéenne, tout au moins au début. On ne sait pas ce que chacune a réellement en tête, elles donnent l'impression de s'enfermer dans un cocon bien à elles, ne laissant personne y pénétrer. Un récit doux et calme, comme on les aime chez Mari Okazaki.
"Sa peau... fraîchement humide... et si douce... est un peu humide et fraîche... c'est agréable..."

"A propos de Kusako", "Grande soeur" et "Ice tea" sont des histoires bien différentes. La première, très proche de la nature, peut nous faire quelque peu penser à l'ambiance de la série "12 mois", de la même auteure. La nature est on ne peut plus présente, et qui plus est, Kusako n'est pas une fille comme les autres. Elle qui sort de terre est une plante bien étrange. Malgré le fait qu'elle ne puisse gambader ou sauter, elle aime la vie, et la croque à pleines dents. Celle-ci se contente de ce qu'on lui offre, et en est très heureuse. Elle sait communiquer avec sa nouvelle amie, Moeko, mais également avec les autres plantes, et cette fois-ci, dans un langage que personne d'autre ne peut comprendre. A la fois triste, mélancolique mais pleine de beauté, cette histoire touchante nous laisse un goût sucré et frais, et l'envie d'en voir davantage.
"Quand on regarde la pluie d'en bas, on a l'impression de monter vers le ciel..."
La seconde nous montre qu'il est à la portée de tout le monde de se tromper, et que les apparences sont trompeuses. Une vie apparemment sans amour cache bien des secrets, que l'on découvre un jour, sans même avoir été prévenu au préalable de la venue de ce changement si brusque. Une belle histoire, qui confronte une femme à une lycéenne un peu perdue dans les tourments de l'adolescence.
"Tout doucement... sa peau tend vers la mort. Ne pas être regardée et... n'être chérie par personne. Elle ne change rien à sa situation. Moi, ça me fait peur. Parce que moi, j'aimerais que quelqu'un me caresse."
"Ice Tea" quant à elle, est amusante! Elle nous montre des élèves bien gênés à se retrouver malgré eux dans l'appartement de leur professeur! Elle, pleine de vie et fraiche, se dit surprise de cette visite, et leur reproche même de ne rien avoir apporté! On se rend compte alors, tout comme ces garçons, qu'il y eut une époque où on ne voyait pas nos professeurs comme des hommes ou des femmes. Mais le moment arrive où on se rend compte qu'ils sont naturels, que ces femmes ont une vie, et peuvent être blessées. Drôle et touchante, cette anecdote nous montre un souvenir bien gardé d'un moment peut-être banale pour certain, mais si précieux pour d'autres.


"Emmène-moi vers un ailleurs lointain."
« Le pays où il pleut » est l'histoire la plus longue. On y trouve deux amies ayant une relation hors du commun. L'une, Kumi, passe son quotidien entre le lycée et la chambre de son amie. L'autre, Kaya, qui ne veut être entourée que des choses qu'elle aime, reste cloîtrée dans sa chambre, et ne va plus en cours depuis bien longtemps maintenant. On surprend cette dernière à épier son frère, à apprécier ses moindres faits et gestes, les plus petits bruits qu'il provoque. L'auteure rend ces instants forts, le temps semble s'arrêter, et on a l'impression alors de comprendre cette Kaya, comme emprisonnée dans son monde à cause de cette pluie incessante. Kumi se plaît à ce jeu, silencieuse et secrète. Ce grand frère, s'il veut accéder à sa chambre, doit traverser celle sa soeur. Quelle conception bizarre! Mais les choses sont ainsi. On observe avec envie et attention ces deux filles, dans la fleur de l'âge. Peau contre peau, elles se consolent mutuellement d'une envie commune. Ce frère, beau et fugueur, semble insaisissable, et ne répond pas aux attentes des jeunes filles. L'envie et le désir sont omniprésents dans cette histoire, et ce frère confus excite en tous points. Mais plus que ça, l'amitié a son rôle à jouer. Kaya et Kumi sont de très bonnes amies, et la confiance est la clé de leur relation. Une complicité sans égale, et surtout la compréhension, fait de la trahison une faute pardonnable et que l'on oublie facilement. On ne reproche rien à l'autre, on ne lui en veut aucunement, on lui pardonne tout. Cette amitié, osée, sensuelle, perverse sur certains points, mais forte, dépasse de loin celle des lycéennes banales qui se contentent du quotidien sans piquant ni sensation. Voilà donc une belle histoire encore, qui nous montre des moments que chacun de nous a déjà vécu: "J'aimais ton frère lorsqu'il traversait", et rien de plus. Parfois, un amour platonique est vécu avec plus d'intensité qu'un autre.

« Laisser voir ses seins c'est « gênant », mais laisser voir sa culotte c'est « indécent » .»


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
LoveHina
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs