Après la pluie Vol.6 : Critiques

"Qu'est-ce que tu fais ici ?"

Le mois d'octobre arrive, et la pluie fait encore son apparition, autant dans le ciel que dans le coeur d'Akira, quelque peu bouleversée par cette question qu'on lui a posée. Mais à chaque fois que la pluie est là, Kondo trouve le moyen d'apparaître pour la réconforter, et la gentillesse de cet homme continue de faire battre son coeur. Si bien que quand Yui dit à Akira qu'elle va tricoter une écharpe pour Yoshizawa en vue de Noël, notre héroïne se met tout de suite en tête de faire la même chose !

Avec l'écharpe à tricoter, Akira, accompagnée de Yui, se lance donc dans un nouveau but, et cela occupe pas mal de pages de ce volume. Les deux jeunes filles sont plus ou moins douées, mais toutes les deux devraient pouvoir compter sur certaines aides un peu inattendues. Pour Akira, cela passe par une rencontre fortuite dans le train, avec une femme plutôt bienveillante et naturelle. Une inconnue dont on se plaît beaucoup à deviner l'identité, dès lors qu'elle évoque le nom de son fils. Et pour Yui, l'aide vient avant tout de celui à qui elle souhaitait le plus cacher la chose, et ça nous donne l'occasion d'observer toute la mignonnerie de la jeune fille aux côtés de son cher Yoshizawa. Le résultat de tout ça ? Des relations qui continuent de se peaufiner, et, surtout, un charme fou dans la pureté et la sincérité qui continuent de ses dégager dans les sentiments d'Akira autant que de Yui. Avec elles, pas de faux-semblants: quel que soit l'homme qu'elles aiment, elles l'aiment et ça les rend tout simplement heureuses.

Mais les affaires sentimentales sont loin d'être le seul point d'intérêt du tome, car petit à petit, l'athlétisme se rappelle à l'esprit d'Akira. Il y avait déjà la présence de son amie Haruka, et il y a désormais l'apparition de Mizuki, jeune lycéenne de première année, elle-même athlète, et qui vouait une admiration à Akira. Dotée d'un caractère très franc et assez fonceur, cette nouvelle venue risque bien de semer un peu le trouble chez notre héroïne, dès lors qu'elle révèle la blessure qu'elle a elle-même connue, et la manière dont elle s'en est visiblement relevée. Akira pourrait-elle connaître la même chose ? Y a-t-il toujours une place pour elle en athlé ? Mais si elle s'y remettait, cela ne lui laisserait peut-être plus le temps pour travailler et pour voir au quotidien l'homme qu'elle aime et qui l'a tant aidée...

La magie de la narration et du découpage de Jun Mayuzuki est toujours là: il n'y a pas forcément besoin de trop en dire pour nous laisser deviner tout ce qui se trame dans l'esprit des personnages, Akira en tête. Ainsi, sans que ce soit précisé avec clarté, on ressent parfaitement le dilemme qui semble commencer à s'immiscer en elle en toute fin de volume. Pour le reste, on e régale toujours de la finesse du trait, du regard souvent hypnotique d'Akira, et de la gestion fine des cases.