Appelez-moi hotesse Vol.3 : Critiques

CA to oyoubi!

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 08 Mai 2014

La vie tumultueuse de Sae en tant qu'hôtesse de l'air en contrat provisoire se poursuit, avec des hauts et des bas... mais surtout des bas ! La jeune femme continue d'enchaîner les petites bourdes qui irritent sa supérieure et amusent ses collègues, mais elle ne perd pas espoir, car elle est désormais dans sa troisième année sous contrat, et à l'arrivée de la quatrième année un contrat permanent l'attend... DU moins, c'est ce qu'elle pense et a toujours espéré ! Car la société aérienne pour laquelle elle travaille est en pleine crise, et celle-ci ne s'atténuant pas, un nouveau système se met en place. Les hôtesses en contrat temporaire seront désormais surveillées plus étroitement, et une partie d'entre elles risquent d'être évincées si elles ne sont pas à la hauteur. Ca ne fait évidemment pas les affaires de Sae, d'autant qu'un nouveau responsable de sa section a été nommé, et il s'agit du très strict Sano, l'homme qui l'a reprise dans le tome précédent... Pire encore, une nouvelle hôtesse fait son apparition dans la société. Elle s'appelle Reina Nikaidô, elle est bel, élégante, sort du lot, tient son travail d'hôtesse à la perfection, au risque de faire de l'ombre aux autres...

Si Hanayo Hanatsu continue d'évoquer les aléas du travail d'hôtesse avec notamment le problème financier d'une société en pleine crise qui répercute forcément ses problèmes sur ses employés, la mangaka poursuit avant tout son travail sur ses personnages, et surtout sur une Saé qui n'a pas fini d'en voir de toutes les couleurs, entre ses bourdes, les remontrances qu'elle se prend, sa recherche désespérée d'un homme, ou ses soirées noyées dans l'alcool. Il faut pourtant retenir aussi le rôle fort qu'est destinée à tenir la nouvelle venue, Reina Nikaido. Hôtesse parfaite en tous points, elle crée quelques jolies notes d'humour (dont un joli conflit d'ego de dragueuse avec Yuka !), crée également quelques jalousies plus virulentes qui lui valent d'être prise en grippe par les "soeurs pimbêches", trois hôtesses aussi jalouses que puériles et méchantes. Mais malgré tout, Reina reste digne, ne fait aucun cas des "brimades", et se plait dans sa solitude. Un comportement qui intrigue une Sae qui cherche alors à se rapprocher d'elle, jusqu'à en apprendre plus sur son passé prestigieux et sur la raison qui l'a poussée à devenir hôtesse. S'en suit une confrontation de valeurs intéressante entre notre héroïne et une Reina qui ne voit le travail d'hôtesse que comme un job peu gratifiant, et qui renie en bloc la possibilité d'une relation amoureuse dans ce travail, puisqu'elle préfère s'épanouir pleinement dans le travail. Si l'humour est omniprésent grâce aux habituelles frasques de Sae, le tout est une bonne occasion d'aborder la question de la conciliation entre travail et amour, cet amour que Sae recherche tant... et qu'elle pourrait peut-être trouver enfin, petit à petit, si tant est qu'elle accepte d'assumer les sentiments qu'elle commence à développer pour quelqu'un en particulier, ce qui est loin d'être gagné (mais vu leur caractère respectif, on se dit depuis tellement longtemps que ces deux-là iraient bien ensemble...).

Le format des chapitres devient moins indépendant, la trame qui animera la fin de la série se met bien en place, et on conserve un bon équilibre entre l'humour, les tourments sentimentaux de Sae et les petites questions autour du travail d'hôtesse. En somme, tout ce qu'il faut pour qu'Appelez-moi hôtesse reste une lecture agréable !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs