Aozora Yell - Un amour en fanfare Vol.1 - Actualité manga

Aozora Yell - Un amour en fanfare Vol.1 : Critiques

Aozora Yell

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 12 Mars 2021

Tsubasa est une adolescente introvertie qui manque cruellement de confiance en soi. Elle a pourtant un rêve, celui d'intégrer la fanfare de son établissement afin d'encourager les équipes de baseball. Pour accomplir son objectif, elle intègre le lycée Shirato, très reconnu pour sa fanfare, bien que l'entrée au sein du club soit soumise à des conditions strictes, et que les entrainements s'avèrent sans pitié. Malgré sa grande timidité, Tsubasa va trouver quelqu'un pour la pousser de l'avent, Daisuke Yamada. Grand gaillard qui sourit en permanence, ce dernier joue dans le club de baseball, et a pour rêve de jouer au tournoi du Kôshien.

Aozora Yell, c'est un manga créé par Kazune Kawahara, une autrice dont il est impossible de ne pas avoir croisé les œuvres dans une librairie puisque nous lui devons notamment Mon Histoire, Koko Debut, le one-shot Le secret de l'amitié, et So Charming ! . Une mangaka de shôjo reconnue et active en somme, mais l'histoire d'Aozora Yell est particulière dans nos contrées. En 2013, l'éditeur Panini fait une tentative de publication de la série. Nous sommes alors dans ce que certains appelleraient un « âge sombre » pour la boîte qui impose des rythmes de parution laborieux pour les titres qui ne séduisent pas le grand public. Stoppée au bout de 5 tomes, la série fait néanmoins partie des titres que le Panini nouveau, celui plein de promesses en lesquelles nous voulons croire, souhaite relancer et porter jusqu'au bout. La publication reprend dès le premier volume, en janvier 2021, avec une charte graphique retouchée.

Le manga en lui-même fut publié entre 2008 et 2016 dans le magazine Bessatsu Margaret (ou Betsuma pour les intimes) de l'éditeur Shûeisha, pour un total de 19 volumes. La série a donc connu un bon succès, suffisamment assez pour avoisiner la vingtaine de tomes et de profiter d'une adaptation en film live réalisée par Takahiro Miki, et sortie dans les cinémas du Japon l'année de fin de prépublication du manga.

Avec ce début d'histoire, Aozora Yell s'oriente clairement dans le récit de club, voire de sport. Centrée sur le rêve d'une Tsubasa qui souhaite devenir trompettiste au sein de la fanfare de son lycée, l'intrigue narre cette ascension sous un jour que l'on connait bien dans le manga. L'aventure de l'adolescente n'est pas si différente d'un autre manga sportif, puisque c'est d'effort et de dépassement de soi qu'il est question dans une première partie d’œuvre qui sollicite aussi bien l'amour de l'effort que l'importance de la bienveillance.

Car si les premières pages implantent un univers assez impitoyable qui fait comprendre que Tsubasa n'a potentiellement pas sa place dans la fanfare, la suite de ce premier volume va édulcorer le tableau. L'une de ses forces viendra ainsi de l'humanité de ses personnages, toujours bons et finalement aigris que lorsqu'ils peinent à s'exprimer convenablement. Dans ce casting très attachant, qui parvient d'ailleurs à s'exprimer dès ce volume, impossible de ne pas ressentir de chaleur. Les larmes coulent alors facilement, mais tout ce traitement de la part de Kazune Kawahara amène une atmosphère feel-good réussie. On apprécie alors autant les efforts de Tsubasa et ses petites réussites que les bons rapports chaleureux qui vont se nouer entre elle et son entourage, ses camarades de club comme l'imposant Daisuke avec lequel il est difficile de ne pas imaginer une histoire d'amour.

Toute l'optique bienveillante du titre se voit mise en exergue par le trait de la mangaka, aussi fin que précis, et qui dégage toujours quelque chose dès qu'il s'agit de retranscrire le sourire des personnages. La couverture de ce premier opus ne trahit donc pas l'atmosphère du titre : Par son grand ciel bleu et une Tsubasa radieuse de positivité, la promesse d'un manga lycéen, sportif et feel-good est posée. Et si 19 tomes semble constituer une sacrée durée pour une œuvre lycéenne, on apprécie la proposition de suivre ces sympathiques personnages si longuement.

Côté édition, Panini livre une bonne copie, et il semble indéniable que l'éditeur cherche à ne pas reproduire les erreurs d'autrefois. Pas de page couleur (ce qui dépend toujours de la version japonaise), mais un papier de joli qualité, et une traduction vivante et en phase avec l'esprit de la série de la part d'Alice Lacrois, sur le lettrage de Lara Iacucci.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs