Angel sanctuary Deluxe Vol.3 : Critiques

Setsuna cherche désespérément l’âme de sa sœur à Hadès, où les morts passent tous. En rencontrant Uriel, l’ange de la terre, notre héros pensait avoir touché son but, alors qu’il ne fait que s’en éloigner. Entre les révélations, la déception de ne pas trouver sa belle et l’ombre d’un voyage bien plus important et périlleux qui s’annonce, Setsuna n’a pas le temps de s’ennuyer ! D’ailleurs, il n’a pas de temps tout court. Car seuls sept jours lui sont accordés pour qu’il retrouve sa dulcinée dans le labyrinthe du monde des morts. Maintenant, il faut faire vite et partir vers sa nouvelle piste : les cieux ! On appréciera tout particulièrement Kato, qui se révèle être passionnant, bien plus que sa première apparition ne le laisser présager. Catan aussi, soit dit en passant. Si les lectrices viendront à regretter son aspect de bel éphèbe, la relation qu’il développera avec une gamine sortie de nulle part apporte une petite pause pleine de charme dans ce récit fort en rebondissements et en pistes narratives. Car il ne faut pas se leurrer : Kaori Yuki s’est lancée dans une fresque angélique démentielle, et son scénario est bien obligé de suivre le rythme.

Ainsi, pendant que Setsuna avance tant bien que mal, Sévy et Rosiel complotent joyeusement chacun de leur côté, afin de s’approprier le contrôle sur le monde des anges, qui est bien mal en point et s’éloigne de plus en plus de la notion naïve de Paradis. Un néophyte aura bien du mal à se repérer dans l’histoire et ses travers, et même un habitué de la mangaka pourra envisager de relire toute la série pour en comprendre les nuances … Cette lourdeur pèse légèrement, comme une menace qui s’abattra sans doute dans un nombre de tomes conséquent … Reste à savoir quand. En attendant, le tableau que nous dépeint l’auteur est toujours plaisant, bien que complexe et trop aléatoire. La seule requête que l’on pourrait faire à cet opus, c’est de développer d’avantage toutes les portes ouvertes par Kaori Yuki, sans en négliger certaines ou à les laisser de côté pour un temps. Car si l’on aime Rosiel pour son caractère, si Uriel se trouve être globalement satisfaisant, d’autres sont oubliés … Mener ces situations tambour battant n’est pas chose facile, mais c’est sans aucun doute la condition sine qua none à la réussite de la série.

NiDNiM