Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 17 Septembre 2021
Alice et Mito n'ont pu se résoudre à laisser derrière eux Kina, et ont donc choisi de la poursuivre jusqu'à Tokyo, là où Ajiki l'a emmenée de force... de force, vraiment ? Kina ne semble effectivement n'avoir aucun désir de regagner le monde réel, où rien de bon ne semble pouvoir l'attendre. Dans tous les cas, les deux jeunes gens, en réfléchissant à la raison de leur présence dans cet autre monde apocalyptique, ont fini par comprendre comment en sortir, mais Alice ne peut se résoudre à fuir sans son aie, tout comme Mito qui n'a toujours pas pu demander pardon pour ce qu'il a fait. C'est alors que, tandis que Mito est parti sur le traces de Kuki dont il a cru entendre les cris, Alice voit justement apparaître face à elle Kina...
L'ultime volume d'Alice on Border Road s'ouvre sur quelques pages on ne peut plus importantes: celles dévoilant enfin plus précisément ce qui a fait de Kina celle qu'elle est, à savoir, dans le fond, une fille bafouée par son entourage, qui a grandi sans amour, et qui a alors développé une forme de détresse psychologique, trop sensible aux réactions de son entourage, et incapable de se sentir égale aux autres, jusqu'à voir naître en elle le désir de tout détruire. C'est très rapide, mais suffisant pour nous faire cerner l'adolescente, et pour l'opposer de plus belle à notre héroïne Alice. Car là où Kina a grandi dans des conditions exécrables, Alice, elle, a eu le loisir de développer son optimisme, sa droiture, sa confiance... les deux jeunes filles sont d'exactes opposées, alors l'issue de leur relation d'amitié pourra-t-elle les grandir ?
Pendant ce temps, Mito, lui, se retrouve face à l'autre survivant que, jusqu'à présent (et encore plus depuis qu'il semble devenu à moitié fou), tout le monde semblait négliger un peu: Kuki, qui a lui aussi poursuivi sa route jusqu'à la capitale. Et face à lui, l'adolescent a une réaction aussi étonnante qu'intéressante: la recherche de pardon devant cet homme à qui il a aussi fait du mal, à une époque où il était plus lâche. Mito est vraiment un personnage qui a pris du plomb dans la tête au fil du récit, qui a beaucoup évolué, dont la lâcheté a laissé place à une profonde volonté de rédemption... Et la considération qu'il finit par montrer envers Kuki pourrait bien provoquer un changement inattendu en ce dernier.
Le travail sur les personnages reste alors très honnête, et quand bien même certains ont parfois pu être très clichés (Kuki en tête), chacun d'eux ici montre une certaine humanité, que ce soit dans leurs forces ou dans leurs faiblesses. Alors, tout est en place pour l'"affrontement final" contre Ajiki, et pour une conclusion soignée. Tout en prenant soin des personnages jusqu'au bout, Asô et Kuroda offrent un dénouement nuancé, avec une part dramatique prononcée, mais aussi quelques lueurs d'espoir propice à certaines réflexions sur l'humain l'existence et notre monde. Rien d'aussi profond que dans Alice in Borderland, certes, mais c'est amplement suffisant pour offrir un final convaincant, où aucun élément n'est oublié, quand bien même les dernières pages sont un peu rapides.
L'ultime volume d'Alice on Border Road s'ouvre sur quelques pages on ne peut plus importantes: celles dévoilant enfin plus précisément ce qui a fait de Kina celle qu'elle est, à savoir, dans le fond, une fille bafouée par son entourage, qui a grandi sans amour, et qui a alors développé une forme de détresse psychologique, trop sensible aux réactions de son entourage, et incapable de se sentir égale aux autres, jusqu'à voir naître en elle le désir de tout détruire. C'est très rapide, mais suffisant pour nous faire cerner l'adolescente, et pour l'opposer de plus belle à notre héroïne Alice. Car là où Kina a grandi dans des conditions exécrables, Alice, elle, a eu le loisir de développer son optimisme, sa droiture, sa confiance... les deux jeunes filles sont d'exactes opposées, alors l'issue de leur relation d'amitié pourra-t-elle les grandir ?
Pendant ce temps, Mito, lui, se retrouve face à l'autre survivant que, jusqu'à présent (et encore plus depuis qu'il semble devenu à moitié fou), tout le monde semblait négliger un peu: Kuki, qui a lui aussi poursuivi sa route jusqu'à la capitale. Et face à lui, l'adolescent a une réaction aussi étonnante qu'intéressante: la recherche de pardon devant cet homme à qui il a aussi fait du mal, à une époque où il était plus lâche. Mito est vraiment un personnage qui a pris du plomb dans la tête au fil du récit, qui a beaucoup évolué, dont la lâcheté a laissé place à une profonde volonté de rédemption... Et la considération qu'il finit par montrer envers Kuki pourrait bien provoquer un changement inattendu en ce dernier.
Le travail sur les personnages reste alors très honnête, et quand bien même certains ont parfois pu être très clichés (Kuki en tête), chacun d'eux ici montre une certaine humanité, que ce soit dans leurs forces ou dans leurs faiblesses. Alors, tout est en place pour l'"affrontement final" contre Ajiki, et pour une conclusion soignée. Tout en prenant soin des personnages jusqu'au bout, Asô et Kuroda offrent un dénouement nuancé, avec une part dramatique prononcée, mais aussi quelques lueurs d'espoir propice à certaines réflexions sur l'humain l'existence et notre monde. Rien d'aussi profond que dans Alice in Borderland, certes, mais c'est amplement suffisant pour offrir un final convaincant, où aucun élément n'est oublié, quand bien même les dernières pages sont un peu rapides.