Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 13 Avril 2017
Shuntarô Chishiya, un homme ne ressentant que peu d'émotions et qui, depuis l'enfance, n'a aucun intérêt pour la vie... Pourquoi ? Ressentira-t-il enfin quelque chose dans cette existence qui ne l'intéresse pas ?
Niragi Suguru, un fou furieux tuant sans vergogne, faisant ce qu'il veut, affrontant la mort dans un esprit proche de l'autodestruction... Est-ce par désespoir ? Par solitude ?
Ryôhei Alice, notre héros, dont le désespoir de voir tant de gens mourir a fait qu'il ne veut plus participer aux jeux et ne plus tuer personne... Changera-t-il d'avis en repensant à ses amis disparus, et à Usagi qui l'attend?
Trois hommes en pleine errance et ayant pris des chemins différents. Sous la pluie et le vent, et sous l'impulsion de Niragi qui a ouvert les hostilités, ils s'apprêtent à s'affronter dans un duel à mort.
Tandis que cette sorte de "battle royale" s'engage entre les trois jeunes hommes, il est l'heure pour chacun d'eux de faire le point sur leur existence, ce qu'ils recherchent désespérément dans ce conflit... Que veulent-ils ? L'un aimerait que quelqu'un le comprenne et qu'on remarque son existence pour ne plus se sentir seul, un autre aimerait simplement ressentir un jour un intérêt pour l'existence... Bien que concrètement les informations sur le passé de Chishiya et le peaufiner psychologique de Niragi soient très rapides, Haro Asô conserve toujours cette volonté d'aborder l'humain qui se cache derrière ses personnages. On découvre des garçons peut-être trop centrés sur eux, encore immatures, incapables de devenir adultes. Sauront-ils enfin changer ? La réponse pourrait bien se dessiner dès qu'une apparition se fait, bousculant les actes de chacun. Plus que l'action pure qui est très brève, on retient alors toute sa suite offrant une issue intelligente à cet affrontement. Et c'est alors avec une énergie retrouver et des motivations enrichies qu'Alice et Usagi peuvent se préparer à l'ultime jeu de Borderland. Celui de la Reine de Coeur, évidemment.
Avant le jeu, on appréciera facilement des scènes de retrouvailles entre les différents personnages survivants qui ont été croisés au fil de la série. Y compris celles des "chapitres spéciaux", qui n'ont de spéciaux que le nom, tant ils ont eux aussi apporté beaucoup à la série en s'inscrivant réellement dans la trame principale. Autant de retrouvailles témoignant de tout le parcours effectué par Alice et les autres, qui ne sont pas seuls.
Quant au jeu en lui-même... hé bien, il ne manquera pas d'étonner, car en lieu et place d'un possiblement attendu conflit tendu, Asô offre ce qui est sûrement à ce jour le plus posé des jeux. Dans cette épreuve psychologique qui rappellera une scène d'Alice au Pays des Merveilles (le jeu favori de la Reine de Coeur...), au nombre de participants et d'armes pourtant illimités, on découvre des règles sans pièges, sans vies directement risquées, où l'on n'est même pas obligés de gagner réellement pour l'emporter mais simplement d'aller au bout... Que réserve alors la Reine de Coeur, qui semble tout simplement s'amuser ? Comment Alice pourrait-il se retrouver atteint, ébranlé dans ses sentiments, dans cette dernière épreuve basée sur la psychologie ?
Peut-être la Reine est-elle plus retorse qu'aucun autre de ses congénères, en jouant littéralement avec Alice sur ce qu'il veut découvrir depuis si longtemps : la raison d'être de Borderland. La Reine régale, car tout ce qu'elle raconte offre des choses qui prêtent à réfléchir sur notre monde, sur notre avenir et sur la condition humaine. Par exemple, quelles conséquences un monde sans faim, sans mort, sans maladie, sans temps qui passe, aurait sur la valeur de la vie et sur l'envie de la chérir comme si chaque jour était le dernier ?
Mais tout ce que dit la Reine est-il vrai ? Asô brouille joliment les pistes, allant jusqu'à interroger sur l'importance ou non de toutes ces informations et sur ce qu'Alice recherche vraiment... Tout cela nous promet un final complètement imprévisible.
Niragi Suguru, un fou furieux tuant sans vergogne, faisant ce qu'il veut, affrontant la mort dans un esprit proche de l'autodestruction... Est-ce par désespoir ? Par solitude ?
Ryôhei Alice, notre héros, dont le désespoir de voir tant de gens mourir a fait qu'il ne veut plus participer aux jeux et ne plus tuer personne... Changera-t-il d'avis en repensant à ses amis disparus, et à Usagi qui l'attend?
Trois hommes en pleine errance et ayant pris des chemins différents. Sous la pluie et le vent, et sous l'impulsion de Niragi qui a ouvert les hostilités, ils s'apprêtent à s'affronter dans un duel à mort.
Tandis que cette sorte de "battle royale" s'engage entre les trois jeunes hommes, il est l'heure pour chacun d'eux de faire le point sur leur existence, ce qu'ils recherchent désespérément dans ce conflit... Que veulent-ils ? L'un aimerait que quelqu'un le comprenne et qu'on remarque son existence pour ne plus se sentir seul, un autre aimerait simplement ressentir un jour un intérêt pour l'existence... Bien que concrètement les informations sur le passé de Chishiya et le peaufiner psychologique de Niragi soient très rapides, Haro Asô conserve toujours cette volonté d'aborder l'humain qui se cache derrière ses personnages. On découvre des garçons peut-être trop centrés sur eux, encore immatures, incapables de devenir adultes. Sauront-ils enfin changer ? La réponse pourrait bien se dessiner dès qu'une apparition se fait, bousculant les actes de chacun. Plus que l'action pure qui est très brève, on retient alors toute sa suite offrant une issue intelligente à cet affrontement. Et c'est alors avec une énergie retrouver et des motivations enrichies qu'Alice et Usagi peuvent se préparer à l'ultime jeu de Borderland. Celui de la Reine de Coeur, évidemment.
Avant le jeu, on appréciera facilement des scènes de retrouvailles entre les différents personnages survivants qui ont été croisés au fil de la série. Y compris celles des "chapitres spéciaux", qui n'ont de spéciaux que le nom, tant ils ont eux aussi apporté beaucoup à la série en s'inscrivant réellement dans la trame principale. Autant de retrouvailles témoignant de tout le parcours effectué par Alice et les autres, qui ne sont pas seuls.
Quant au jeu en lui-même... hé bien, il ne manquera pas d'étonner, car en lieu et place d'un possiblement attendu conflit tendu, Asô offre ce qui est sûrement à ce jour le plus posé des jeux. Dans cette épreuve psychologique qui rappellera une scène d'Alice au Pays des Merveilles (le jeu favori de la Reine de Coeur...), au nombre de participants et d'armes pourtant illimités, on découvre des règles sans pièges, sans vies directement risquées, où l'on n'est même pas obligés de gagner réellement pour l'emporter mais simplement d'aller au bout... Que réserve alors la Reine de Coeur, qui semble tout simplement s'amuser ? Comment Alice pourrait-il se retrouver atteint, ébranlé dans ses sentiments, dans cette dernière épreuve basée sur la psychologie ?
Peut-être la Reine est-elle plus retorse qu'aucun autre de ses congénères, en jouant littéralement avec Alice sur ce qu'il veut découvrir depuis si longtemps : la raison d'être de Borderland. La Reine régale, car tout ce qu'elle raconte offre des choses qui prêtent à réfléchir sur notre monde, sur notre avenir et sur la condition humaine. Par exemple, quelles conséquences un monde sans faim, sans mort, sans maladie, sans temps qui passe, aurait sur la valeur de la vie et sur l'envie de la chérir comme si chaque jour était le dernier ?
Mais tout ce que dit la Reine est-il vrai ? Asô brouille joliment les pistes, allant jusqu'à interroger sur l'importance ou non de toutes ces informations et sur ce qu'Alice recherche vraiment... Tout cela nous promet un final complètement imprévisible.
05/07/2017 