Akane-banashi Vol.9 - Manga

Akane-banashi Vol.9 : Critiques

Akanebanashi

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 31 Mars 2025

Chronique 2 :


"Kawarime", la pièce qu'Akane a audacieusement choisi de représenter lors de la finale du stage des zenza de l'école Arakawa en s'éloignant drastiquement de son "nin", est l'occasion pour elle d'enchaîner de véritables révélations introspectives, et cela en pleine représentation. La jeune fille, qui a choisi cette histoire précisément avec le désir de démontrer aux yeux de tous le talent qu'avait son père Shinta, s'est retrouvée submergée par l'ombre de celui-ci, et a enfin cerné quelles étaient ses forces et surtout ses faiblesses en tant qu'artiste derrière toute l'admiration qu'elle avait pour lui. En résulte une suite et fin d'interprétation faisant forte impression, mais cela suffira-t-il à dépasser les 93 points de Shinobu pour pouvoir remporter la compétition et participer au futur spectacle d'Ikken Arakawa ?

Rondement mené, le volume précédent a assurément marqué une étape majeure dans l'évolution d'Akane, via ce qu'elle a pu comprendre sur son père et les nouvelles évolutions qui s'ouvrent à elle, à tel point que l'issue du stage et l'annonce des résultats finaux pourraient presque sonner comme une formalité à la fois logique et prévisible, les auteurs ne cédant ainsi pas à la facilité. Et si, bien sûr, on va prendre soin de taire ces fameux résultats afin de ne pas spoiler, on peut tout de même y souligner certaines choses supplémentaires: les rivalités stimulantes et assez saines qui se confirment (principalement entre Akane et Shinobu ici), le quelque chose de nouveau qui naît en notre héroïne qui pourrait à terme provoquer un séisme au sein de l'école Arakawa, et évidemment le besoin pour elle de digérer ce stage si riche en enseignements.

Cette "digestion" est précisément l'un des enjeux de la partie suivante, se centrant sur un festival organisé par le clan Shiguma qui a tout d'une transition, mais une transition elle aussi assez habile et intéressante. Dans une ambiance globalement détendue où Akane et les autres membres du clan rivalisent pour gagner le plus d'argent avec leurs stands, Yuki Suenaga et Takamasa Moue poussent subtilement la jeune fille à faire le point pour ensuite se préparer à de nouvelles avancées, et apportent un peu plus de profondeur à ses différents condisciples qui se frottent tous à ce qu'ils sont, en particulier ici Guriko qui, après avoir autrefois côtoyé Shinta, continue de voir la fille de celui-ci, arrivée à l'école dix mois après lui, progresser à vitesse grand V, avec ce que ça peut impliquer de sentiments humains nuancés en lui, surtout dans son désir d'être pour elle un ainé digne de ce nom malgré tout.

Quant à la dernière partie du volume, elle enchaîne fort logiquement sur l'étape suivante des avancées d'Akane, dont l'objectif immédiat est désormais clair: ne pas se laisser distancer et atteindre rapidement le grade de futatsume, chose s'annonçant plus facile à dire qu'à faire puisque pour ça elle va devoir réussir à atteindre un homme de premier plan. Préparant consciencieusement cette nouvelle étape, les mangakas jouent soigneusement sur certains visages déjà connus comme Karashi, et installent une nouvelle figure de choix, qui devrait avoir un rôle important dans le prochain tome, et dont l'entrée en scène ne manque clairement pas de piquant !

A l'arrivée, entre la fin du stage en tout début de tome et les préparatifs d'une nouvelle partie à la toute fin, on a surtout ici un volume de transition au fil duquel Suenaga et Moue s'appliquent fort bien dans le travail et les avancées de leurs personnages, notre héroïne en tête bien sûr. la lecture reste prenante et entraînante, et comme toujours on en attendra la suite avec un grand intérêt.



Chronique 1 :


Lors de la finale du concours, Akane interprète «Kawarime», un récit qui traduit ses racines. Au cours de sa performance, la jeune fille vit une véritable introspection, se rendant compte des faiblesses de son père avant de se surpasser. Mais cela lui permettra-t-il de dépasser Hikaru et son score de 93 points?

Clap de fin pour le concours des zenzas, celui qui permettra à l’un des quatre finalistes de participer au spectacle de Maître Ikken. Essentiellement livrée en fin d’opus précédent, la prestation d’Akane était particulièrement forte pour son évolution du personnage et sa manière de la confronter à ses origines, d’une manière étonnante et sensible. Le début de ce 9e volume est le verdict de cet instant, un moment indéniablement fort pour son suspense et toutes les émotions qui en découlent. Émotions qui n’auraient jamais été aussi puissantes sans une telle introspection chez Akane, rendant l’arc particulièrement important dans l’écriture et le parcours d’une héroïne qui ne cesse d’être rendue attachante.

Le reste de l’ouvrage opère une transition efficace vers la suite en s’attardant certes sur Akane et les retombées du concours, mais aussi sur différents personnages qui gagnent en épaisseur et en intérêt au fil des pages. C’est notamment le cas de Maikeru, l’un des élèves de l’école Arakawa, dont le développement se fait en parallèle du traitement post-concours d’Akane, donnant lieu à un passage de festival d’été à la fois drôle et mélancolique, une dualité d’ambiance qui sied parfaitement aux intentions scénaristiques du volume. Car dans son intrigue, Yuki Suenaga ne manque jamais d’être fidèle au thème central de la série, celui de l’héritage des générations passées et de l’histoire du rakugo, ce qui se ressent aussi par différents petits aspects de l’ouvrage narrés en filigrane. L’opus livré pourrait être qualifié d’un chouïa plus dramatique qu’à l’accoutumée, mais dans une direction cohérente avec le fond général de la série.

Mais on ne reste pas que sur de la transition avec cette suite, puisque les germes de l’arc suivant sont plantés. La continuité de l’ascension d’Akane se fait aux côtés d’un personnage bien connu dont le développement fait plaisir à voir, tandis qu’un nouveau mentor pointe le bout de son nez. Une figure de précepteur qui répond une nouvelle fois aux notions d’héritage et de filiation si chères à l’œuvre. Après un tome 9 plaisant, on attendra donc le futur dixième volet dont le programme s’annonce d’ores et déjà intéressant.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs