Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 15 Mars 2021
Sans savoir que l'infirmière est désormais un agent double, Saki Mido, après plusieurs mois de silence, s'apprête à faire son retour à Tokyo avec la ferme intention de récupérer "son" Kazumi adoré. Mais notre héros, épaulé par Itsuki et par Shiho, a pris toutes les mesures nécessaires pour l'"accueillir" comme il se doit et enfin en finir une bonne fois pour toutes avec elle... Seulement, cela sera-t-il suffisant ? Dans sa folie, Saki semble avoir flairé le piège, et est prête à se jeter dedans pour mieux le retourner à son avantage. C'est ainsi qu'elle se rend à Tokyo plus tôt que prévu pour s'emparer de Kazumi, mais la confrontation finale entre les deux jeunes gens risquent d'être encore plus retorse et violente que prévue...
Avec ce sixième tome, l'heure est venue pour Daisuke Chida de conclure son effrayante et trash série d'horreur psychologique, et dans cette optique le mangaka commence d'abord son tome par une première partie assez bien menée car riche en retournements de situation, tant on se demande régulièrement qui va avoir l'avantage sur l'autre, quia le mieux préparé son piège. Et toute cette partie, bien qu'attendue dans l'ensemble, est d'autant plus efficace que l'auteur, régulièrement, nous y plonge un petit peu plus dans les pensées tourmentées de Saki, en ne manquant pas de déstabiliser. Après tout, elle a l'air si mignonne par moments dans ses sentiments, et pourtant elle est si terrifiante et dépourvue de la moindre empathie quand il s'agit de vivre cet amour littéralement obsessionnel et complètement fou... Et c'est bien sa folie qui, dans toute la dernière ligne droite, risque de faire encore le plus de dégâts.
Car le mangaka nous offre une dernière ligne droite qui va vraiment crescendo, autant dans la frayeur suscitée que dans la torture psychologique, dès lors que Saki se retrouve en position de faiblesse sans pour autant se dégonfler. Pendant un long moment, les rôles semblent tout bonnement s'inverser, car Kazumi est désormais persuadé que quand on croise un monstre comme Saki il faut l'abattre dès que possible. Seulement, après avoir subi pendant si longtemps les manigances et tortures de la jeune fille, notre héros semble décidé à se venger de la plus sombre des manières, jusqu'à en devenir lui-même effrayant... Quelqu'un saura-t-il l'arrêter à temps ? D'ailleurs, peut-il seulement être stoppé, après tout ce qu'il a subi ? En parallèle de cet assombrissement très violent de Kazumi, Chida joue tout aussi fortement sur la torture psychologique, car même acculée, Saki Mido n'est pas du genre à se laisser dégonfler. Et de ce côté-là, elle montre vraiment beaucoup de choses, tout d'abord en essayant encore et toujours de déstabiliser en profondeur chacun(e) des personnages (par exemple l'infirmière, qu'elle plaint pour avoir été doublement manipulée car personne ne lui fait confiance) en les plaçant face à leurs propres tourments, puis en montrant jusqu'à quel niveau de folie va son amour obsessionnel. Son état d'esprit, même quand elle est sur le point de se faire tuer par Kazumi, est dingue, en se disant que s'il la tuait elle restera à tout jamais dans son esprit comme s'il l'aimait. Et sans jamais douter d'elle-même, elle met en cause la sincérité des autres, affirme qu'elle est la seule à aimer Kazumi puisque même quand il la torture elle ne renie aucunement son amour, là où Shino par exemple l'a autrefois rejetée sous les tortures... Alors face à un démon pareil, qu'aurait dû faire Kazumi dès le départ ? Qui pourra le "sauver", l'empêcher de commettre le pire ? La réponse est on ne peut plus logique et bien tournée, et bien conclure efficacement l'oeuvre... d'autant plus que le dernier chapitre, en forme d'épilogue, conclut efficacement le tout, en ayant des choses à faire passer, et en cristallisant comme il se doit ce personnage aussi effrayant que déstabilisant qu'est Saki.
Le résultat est là: Daisuke Chida va au bout de son idée en allant très loin dans l'aspect psychologique, tout en offrant une conclusion soignée à son histoire d'horreur où le pire vient de l'humain.
Avec ce sixième tome, l'heure est venue pour Daisuke Chida de conclure son effrayante et trash série d'horreur psychologique, et dans cette optique le mangaka commence d'abord son tome par une première partie assez bien menée car riche en retournements de situation, tant on se demande régulièrement qui va avoir l'avantage sur l'autre, quia le mieux préparé son piège. Et toute cette partie, bien qu'attendue dans l'ensemble, est d'autant plus efficace que l'auteur, régulièrement, nous y plonge un petit peu plus dans les pensées tourmentées de Saki, en ne manquant pas de déstabiliser. Après tout, elle a l'air si mignonne par moments dans ses sentiments, et pourtant elle est si terrifiante et dépourvue de la moindre empathie quand il s'agit de vivre cet amour littéralement obsessionnel et complètement fou... Et c'est bien sa folie qui, dans toute la dernière ligne droite, risque de faire encore le plus de dégâts.
Car le mangaka nous offre une dernière ligne droite qui va vraiment crescendo, autant dans la frayeur suscitée que dans la torture psychologique, dès lors que Saki se retrouve en position de faiblesse sans pour autant se dégonfler. Pendant un long moment, les rôles semblent tout bonnement s'inverser, car Kazumi est désormais persuadé que quand on croise un monstre comme Saki il faut l'abattre dès que possible. Seulement, après avoir subi pendant si longtemps les manigances et tortures de la jeune fille, notre héros semble décidé à se venger de la plus sombre des manières, jusqu'à en devenir lui-même effrayant... Quelqu'un saura-t-il l'arrêter à temps ? D'ailleurs, peut-il seulement être stoppé, après tout ce qu'il a subi ? En parallèle de cet assombrissement très violent de Kazumi, Chida joue tout aussi fortement sur la torture psychologique, car même acculée, Saki Mido n'est pas du genre à se laisser dégonfler. Et de ce côté-là, elle montre vraiment beaucoup de choses, tout d'abord en essayant encore et toujours de déstabiliser en profondeur chacun(e) des personnages (par exemple l'infirmière, qu'elle plaint pour avoir été doublement manipulée car personne ne lui fait confiance) en les plaçant face à leurs propres tourments, puis en montrant jusqu'à quel niveau de folie va son amour obsessionnel. Son état d'esprit, même quand elle est sur le point de se faire tuer par Kazumi, est dingue, en se disant que s'il la tuait elle restera à tout jamais dans son esprit comme s'il l'aimait. Et sans jamais douter d'elle-même, elle met en cause la sincérité des autres, affirme qu'elle est la seule à aimer Kazumi puisque même quand il la torture elle ne renie aucunement son amour, là où Shino par exemple l'a autrefois rejetée sous les tortures... Alors face à un démon pareil, qu'aurait dû faire Kazumi dès le départ ? Qui pourra le "sauver", l'empêcher de commettre le pire ? La réponse est on ne peut plus logique et bien tournée, et bien conclure efficacement l'oeuvre... d'autant plus que le dernier chapitre, en forme d'épilogue, conclut efficacement le tout, en ayant des choses à faire passer, et en cristallisant comme il se doit ce personnage aussi effrayant que déstabilisant qu'est Saki.
Le résultat est là: Daisuke Chida va au bout de son idée en allant très loin dans l'aspect psychologique, tout en offrant une conclusion soignée à son histoire d'horreur où le pire vient de l'humain.
11/03/2021 
