Afterschool Charisma Vol.12 - Actualité manga

Afterschool Charisma Vol.12 : Critiques

Houkago no Charisma

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 07 Décembre 2015

La vérité sur St Kleio étant dévoilée au grand jour, l’existence de l’académie est en danger. Hitler, répondant à la loi de protection des clones orchestrée par Robert Green, investit l’école avec les troupes gouvernementales. Mais pour lui qui souhaitait un avenir plus paisible pour ses semblables, ses projets sont compromis à cause d’un élément perturbateur qui remet en question tous les bienfaits de la démarche du groupe Striker…

Nous voici à la fin d’Afterschool Charisma, la série de Kumiko Suekane à l’intrigue prometteuse qui, jusqu’ici, particulièrement bien maîtrisé son scénario et annonçait un final de grande envergure, mais qu’on ne voyait pas forcément arriver avant deux ou trois volumes encore. Et effectivement, si le récit trouve une conclusion en soi, il semble que tout ait été fait dans la précipitation et contre la volonté de l’auteure. La cause est tout simplement l’arrêt du magazine de prépublication, le Gekkan Ikki, qui a très certainement contraint l’auteure à vite boucler son œuvre.

En soi, le final de la série est riche en excellentes idées et le cheminement des événements de cet ultime ouvrage est tout à fait dans l’âme de la série ainsi que dans l’ordre des idées pensées par la mangaka. L’académie St Kleio voit son sort clôt pendant ces quelques chapitres après une confrontation morale entre Shiro et Adolf qui rencontre certains imprévus. La tension est alors palpable durant la rencontre, des événements dramatiques ont lieu et le lecteur est happé par ce qui se déroule sous ses yeux, rendant alors la conclusion de la série incertaine, mais dans tous les cas à portée de mains.
La thématique des clones, sujet phare de la série, trouve aussi un semblant de conclusion puisqu’à travers des idéaux qui se confrontent, l’auteure met en exergue différents sorts qui pourraient attendre les copies d’individus d’exception, sachant qu’une seule ne pourra être effective. Le concept de l’œuvre n’est pas forcément abordé sous ses aspects scientifiques et ce dernier opus n’apporte pas d’informations supplémentaires concernant la conception même des clones, mais c’est surtout le statut de ces individus qui est mis à l’honneur. Alors, simples copies ou êtres humains ? Ce dernier tome nous apporte une réponse.

Et pourtant, tout n’est pas parfait dans ce final, la faute à un concours de circonstances, le magazine s’étant arrêté trop tôt et la mangaka ayant très certainement eu des impératifs pour vite conclure son œuvre alors qu’elle s’approchait volontairement de la fin. Ainsi, les événements de ce tome douze s’enchaînent à vitesse grand V et l’auteure elle-même est contrainte de survoler de nombreux aspects de son récit. Certaines idées n’ont donc pas pu être approfondies, à commencer par le choc des idéologies cité précédemment, mais ce sont aussi quelques rebondissements liés à l’intrigue politique de l’œuvre qui sont expédiés en deux temps trois mouvements à cause de quelques facilités scénaristiques qui rendent alors l’intrigue parfois absurde. C’est dommage, car avec un ou deux volumes de plus, le récit aurait eu un final mieux maîtrisé et plus fluide, qui nous aurait permis de conclure sur une note excellente, à l’image de la série.
Aussi, on regrette le manque de traitement dans les relations entre certains personnages. Peut-être l’auteure avait elle prévu d’aller plus loin là aussi, mais le sursis du titre ne lui aura pas laissé le temps nécessaire.

Afterschool Charisma s’achève alors sur une fin semi-ouverte. Le sort des personnages n’est pas entièrement fixé, mais celui de St Kleio semble l’être, le cycle des clones est donc terminé, donnant la liberté aux personnages principaux qui sont désormais eux-mêmes avant d’être des clones. C’est sur cette idée positive et malgré un dernier tome qui n’a pas eu le temps de tout développer que Kumiko Suekane achève son œuvre, un récit intelligent et palpitant qu’on relira tout de même avec un très grand plaisir.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs