Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 22 Février 2019
Les éditions Akata ont le chic pour présenter des œuvres aux thématiques fortes. Que ce soit les sujets LGBTQ+ avec Le Mari de mon Frère, Eclat(s) d'Âme ou plus récemment Celle que je suis, ou encore Sans aller à l'école je suis devenu mangaka, La Fillette au Drapeau Blanc ou le Bateau Usine, l'éditeur aime nous proposer des œuvres aux fortes thématiques sociales, qui nous concernent toutes et tous, de près ou de loin. Avec Adieu mon utérus, one-shot de Yuki Okada que nous découvrons en France, c'est du sujet la maladie, du cancer, et plus précisément celui du col de l'utérus, que l'éditeur veut sensibiliser.
Dans ce récit autobiographique, Yuki Okada mène une vie plutôt ordinaire. Mariée au mangaka Yûji Terajima, l'auteur d'Ace of Diamond, elle épaule son mari débordé du mieux qu'elle peut, et tous deux vivent finalement une vie de couple épanouie aux côtés de leur jeune fille. Inquiète à cause d'un retard de règles, elle décide de consulter un médecin, ce qui amènera une découverte inattendue et point de départ d'un long combat : elle développe un cancer du col de l'utérus. Dès lors, la vie de Yuki ne sera plus jamais la même...
Avec un titre qui aborde un sujet aussi grave que celui de la maladie, on peut logiquement s'attendre à une œuvre à l'ambiance lourde et grave, et qui ne prête jamais à sourire. Avec Adieu mon utérus, l'idée de Yuki Okada était de parler de son expérience à travers son métier, de la découverte de la maladie jusqu'à la guérison, en passant par le déroulement de son combat. Pourtant, aussi vaste et lourd soit le sujet, la mangaka ne traite jamais la chose avec un pathos trop accentué. Si la détresse de l'autrice et de son entourage sont fréquents dans le titre, elle sait aussi désamorcer cette ambiance alarmiste avec de légères touches d'humour, ainsi qu'avec un coup de crayon léger qui vient adoucir le récit. Pourtant, l'idée n'est jamais de minimiser l'inquiétude que peut produire une telle maladie, mais traduit simplement la volonté de l'autrice à travers cette biographie. Pour Yuki Okada, parler de son vécu sert à apporter de l'espoir, espoir donc chacune touchée par le cancer du col de l'utérus, ou de la maladie en général, a fortement besoin.
Le récit ne se veut donc pas larmoyant, mais plutôt très instructif en plus de ne jamais inciter les lectrices et les lecteurs à baisser les bras. Le parcours de Yuki Okada est décortiqué assez minutieusement, en passant par toutes les étapes de l'expérience de la concernée, tout en rapportant les explications des médecins, ainsi que les réactions de l'entourage de l'autrice. Si on entend de plus en plus parler du cancer du col de l'utérus, c'est une maladie qui peut rester floue pour bon nombre d'entre nous. Aussi, si le récit de Yuki Okada constitue un grand message d'espoir, il est aussi une source d'enseignement particulièrement riche. A l'heure où la prévention de la maladie est forte, Adieu mon utérus ne peut que renforcer les lectrices à la vigilence. En ça, le one-shot constitue une œuvre de prévention particulièrement saisissante, en plus d'être subtile dans son écriture et son ambiance.
On se laisse alors porter par le récit d'une multitude de manière. Par l'enseignement qu'il apporte, d'une part, ainsi que pour la touchante morale apportée par le titre, appuyée par le trait rond et mignon à souhait de la mangaka. Et si cette ambiance fonctionne, c'est aussi parce que Yuki Okada retranscrit toute l'importance de son entourage lors de son combat. Son cancer a affecté sa vie de famille, mais l'a aussi faite évoluée. Et tandis que sa mère est présente chaque jour du combat contre la maladie, son mari, lui, a su mettre en retrait sa carrière pour le bien de sa femme, et l'épanouissement de leur fille. A chaque instant, c'est donc la bienveillance de l'entourage de l'artiste qui ressort du récit, témoignage évident de l'importance de ceux qui nous soutiennent pour quiconque lutterait contre la maladie. Si certains n'ont certainement pas la chance d'être si bien accompagné, le récit nous fait aussi prendre conscience de l'importance de notre famille, nos amis, et nos soutiens.
Alors, pour ses multiples facettes, et selon leurs vécus, les lectrices et lecteurs vivront ce one-shot de manière différente. Certain(e)s se sentiront peut-être concerné(e)s, tandis que d'autres apprécieront l'ouvrage pour ses ambiances ou ses valeurs informationnelles. Et pour toutes et tous, difficile de ne pas être admiratif envers Yuki Okada, pour son combat mené avec une grande force de volonté. Dans tous les cas, Adieu mon utérus est un titre particulièrement important, qui devrait être lu par le plus grand nombre.
Dans ce récit autobiographique, Yuki Okada mène une vie plutôt ordinaire. Mariée au mangaka Yûji Terajima, l'auteur d'Ace of Diamond, elle épaule son mari débordé du mieux qu'elle peut, et tous deux vivent finalement une vie de couple épanouie aux côtés de leur jeune fille. Inquiète à cause d'un retard de règles, elle décide de consulter un médecin, ce qui amènera une découverte inattendue et point de départ d'un long combat : elle développe un cancer du col de l'utérus. Dès lors, la vie de Yuki ne sera plus jamais la même...
Avec un titre qui aborde un sujet aussi grave que celui de la maladie, on peut logiquement s'attendre à une œuvre à l'ambiance lourde et grave, et qui ne prête jamais à sourire. Avec Adieu mon utérus, l'idée de Yuki Okada était de parler de son expérience à travers son métier, de la découverte de la maladie jusqu'à la guérison, en passant par le déroulement de son combat. Pourtant, aussi vaste et lourd soit le sujet, la mangaka ne traite jamais la chose avec un pathos trop accentué. Si la détresse de l'autrice et de son entourage sont fréquents dans le titre, elle sait aussi désamorcer cette ambiance alarmiste avec de légères touches d'humour, ainsi qu'avec un coup de crayon léger qui vient adoucir le récit. Pourtant, l'idée n'est jamais de minimiser l'inquiétude que peut produire une telle maladie, mais traduit simplement la volonté de l'autrice à travers cette biographie. Pour Yuki Okada, parler de son vécu sert à apporter de l'espoir, espoir donc chacune touchée par le cancer du col de l'utérus, ou de la maladie en général, a fortement besoin.
Le récit ne se veut donc pas larmoyant, mais plutôt très instructif en plus de ne jamais inciter les lectrices et les lecteurs à baisser les bras. Le parcours de Yuki Okada est décortiqué assez minutieusement, en passant par toutes les étapes de l'expérience de la concernée, tout en rapportant les explications des médecins, ainsi que les réactions de l'entourage de l'autrice. Si on entend de plus en plus parler du cancer du col de l'utérus, c'est une maladie qui peut rester floue pour bon nombre d'entre nous. Aussi, si le récit de Yuki Okada constitue un grand message d'espoir, il est aussi une source d'enseignement particulièrement riche. A l'heure où la prévention de la maladie est forte, Adieu mon utérus ne peut que renforcer les lectrices à la vigilence. En ça, le one-shot constitue une œuvre de prévention particulièrement saisissante, en plus d'être subtile dans son écriture et son ambiance.
On se laisse alors porter par le récit d'une multitude de manière. Par l'enseignement qu'il apporte, d'une part, ainsi que pour la touchante morale apportée par le titre, appuyée par le trait rond et mignon à souhait de la mangaka. Et si cette ambiance fonctionne, c'est aussi parce que Yuki Okada retranscrit toute l'importance de son entourage lors de son combat. Son cancer a affecté sa vie de famille, mais l'a aussi faite évoluée. Et tandis que sa mère est présente chaque jour du combat contre la maladie, son mari, lui, a su mettre en retrait sa carrière pour le bien de sa femme, et l'épanouissement de leur fille. A chaque instant, c'est donc la bienveillance de l'entourage de l'artiste qui ressort du récit, témoignage évident de l'importance de ceux qui nous soutiennent pour quiconque lutterait contre la maladie. Si certains n'ont certainement pas la chance d'être si bien accompagné, le récit nous fait aussi prendre conscience de l'importance de notre famille, nos amis, et nos soutiens.
Alors, pour ses multiples facettes, et selon leurs vécus, les lectrices et lecteurs vivront ce one-shot de manière différente. Certain(e)s se sentiront peut-être concerné(e)s, tandis que d'autres apprécieront l'ouvrage pour ses ambiances ou ses valeurs informationnelles. Et pour toutes et tous, difficile de ne pas être admiratif envers Yuki Okada, pour son combat mené avec une grande force de volonté. Dans tous les cas, Adieu mon utérus est un titre particulièrement important, qui devrait être lu par le plus grand nombre.
Côté édition, Akata nous livre une belle fabrication, à base d'un papier de qualité, le tout étant appuyé par la très bonne traduction de Mireille Jaccard qui donne un ton très pertinent à son adaptation.