20th century boys Vol.6 - Actualité manga
20th century boys Vol.6 - Manga

20th century boys Vol.6 : Critiques

Nijuuseiki Shounen

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 09 Novembre 2009

Si le tome précédent faisait la jonction entre l’époque Kenji et l’an 2014, celui-ci s’ancre délibérément dans le présent, afin de poser les bases de ce nouveau monde. Installer les intrigues, les faits et gestes des différents protagonistes de cette nouvelle époque, bref Urasawa commence un nouvel arc qui se met en place peu à peu, à travers le meurtre d’un jeune chinois, ce qui soulève les foules. La police s’en mêle -semble y être déjà mêlée-, et Kanna rencontre l’inspecteur Chôno, à la recherche du seul témoin de cette affaire de meurtre. Inspecteur qui n’apparaît pas par hasard, étant donné qu’il est le petit fils d’un personnage que l’on a déjà vu : disparu trop tôt, voilà qu’il laisse une empreinte dans l’histoire, lui qui avait semblé si important … On est ravi qu’Urasawa prenne la peine de ne pas oublier ceux qui ne sont plus là, et les fassent vivre à travers d’autres : ainsi, rien n’est totalement laissé au hasard. Dans cette partie de l’enquête, où Kanna s’implique beaucoup, le lecteur n’a pratiquement pas de surprise : il sait très bien qui va réagir, et comment. C’est alors d’autant plus difficile de suivre la bonne humeur de l’hétéroclite groupe de deux travestis, d’une adolescente et d’un policier. Leur insouciance et leur détermination à s’en sortir blessent jusqu’à la fin, et toute cette histoire nous reste en travers de la gorge : c’est un coup de maître dans la narration.

En parallèle, on alterne les chapitres pour se retrouver plongés dans la prison « la luciole des mers », île forteresse errant en plein milieu de la baie de Tokyo. C’est donc un dessinateur de manga, emprisonné pour ses idées, que l’on suit peu à peu, jusque dans les geôles du quartier de sécurité, pour avoir dessiné un simple portrait dans sa cellule. Et là, « le monstre » intervient, pour surprendre le lecteur qui ne l’a pas été en suivant Kanna. Ainsi, le récit se compose en deux temps bien distincts : une affaire que l’on suit le cœur serré, mais avec une idée sur le dénouement, et la rencontre d’un personnage que l’on ne s’attendait pas à trouver là ! Les souvenirs resurgissent, les questions affluent et on se demande vraiment ce qu’il a bien pu se passer lors du grand bain de sang de l’an 2000. Un court épisode du passé de Kenji et sa bande nous permet de nous remettre de la surprise amenée par l’auteur, puis on s’habitue à cette présence incongrue. Jusqu’à vouloir à tout prix le volume suivant. Qui a dit que le mystère était le seul moyen de faire accrocher un public ? La narration d’Urasawa est ici beaucoup moins tendue, mais l’évolution du récit suit son cours et l’emprise d’Ami, les questions qui ne sont apparemment pas prêtes d’être résolues, les personnages qui réapparaissent … Tout donne l’irrépressible besoin de continuer cette série.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs