Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 31 Octobre 2008
« Bientôt... Bientôt, des vents frais se mettront à balayer ce paysage...et sous les herbes, elles se trouveront cachées... les dernières traces de l'été, celle qui perturbe les pensées... »
Ce premier tome de 12 mois est d'une fraîcheur! Les dessins sont vraiment bien réussis. Ils sont ronds, les personnages n'ont pas forcément un beau visage, mais ils dégagent beaucoup de simplicité. La nature est omniprésente, aussi bien dans le contexte, que dans l'esprit de chacun. L'histoire se passe dans la préfecture de Mérino, « un endroit comme il en existe à la fois partout et nulle part. » C'est dans ce lieu, sans trop d'aménagements, sans réellement de loisirs, ni trop de population (puisqu'on ne voit quasiment personne, sauf, les personnages de l'histoire), que Tosachi et ses amis évoluent. Ainsi, cette petite fille,qualifiée de « sauvage », s'est entichée d'un petit cochon, Chinen, pour fidèle compagnon. Ses amis, Dorimi (la déléguée de classe), Mérino (une jeune fille qui a l'air d'être un peu plus âgées, a des ailes sur dos. Mais c'est réellement la plus posée de tous.), Chika (un garçon intrépide plein d'énergie), et elle-même vont faire la connaissance d'un nouvel élève: Shû. C'est un tireur de l'été.
Les sentiments se mêlent très vite aux personnages, dès les premières pages. Ainsi, la petite Tosachi est vraiment mignonne! Elle découvre ce qu'est l'amour pour la première fois.
Ce qui est intéressant, c'est que même si l'histoire est beaucoup tournée vers le personnage de Tosachi, l'auteur n'oublie aucunement les autres. C'est ainsi qu'un chapitre est dédié à chacun d'eux, à chacun des amis proches de la petite fille. On découvre alors ce que chacun pense d'eux-même: Mérino qui se trouve trop froide, Dorimi trop grosse et insignifiante, et enfin Chika qui nous montre sa rencontre avec Tosachi.
Le monde de 12 mois, dans ce premier tome, est tout à fait sublime! Pour les lecteurs qui aiment la nature et la simplicité, la lecture sera un vrai plaisir. Les personnages, étant assez jeunes, sont frais et plain d'innocence. Mais Shû est néanmoins en contraste, car on ressent très bien le fait qu'il ne soit pas originaire de la préfecture de Mérino. Il est moins spontané que ses nouveaux, et même physiquement, il est davantage dans la normalité. De plus, le lecteur a l'occasion de croiser des personnages hors du communs, de par leur physique et leur façon d'être. Ainsi, ceux-là ressemblent un peu à des haricots rouge, ou à des petits pois. Quelle comparaison! Pardonnez-moi si vous ne les voyez pas ainsi, mais les petits frères de Dorimi sont tellement mignons dans leur lit en forme de haricot (vert, cette fois-ci!).
Par contre, quelques défauts font tout de même surface. Par exemple, la scène du barbecue. Même si le mot est découpé en deux: « bar - beuk », ces deux morceaux auraient dû être inversés, car lorsqu'on lit, ces deux syllabent ne correspondent alors pas au bon dessin. C'est une chose assez dommage je trouve, qui gâche un peu cette scène plaine d'entrain. J'aimerais ajouter également le fait que parfois, les dialogues semblent un peu décousus, ou alors, on ne sait pas toujours d'emblée ce que veut dire le personnage lorsqu'il ne termine pas ses phrases ou qu'il tourne la tête. Mais cela n'arrive que très peu de fois, et ne nuit en rien à la compréhension de l'histoire.
Enfin, l'édition est très bien faite, le lecteur a accès à des clés de compréhension utiles. La non lecture de ces indices n'affecte aucunement la compréhension de l'histoire, mais c'est tout de même un plus de s'en servir. Ainsi, le lecteur est davantage éclairé sur certains symboles, certaines paroles ou allusions.
Pour finir, Mari Okazaki nous présente une histoire à la fin: « Une nuit de printemps ». Les personnages sont davantage dans un monde comme le notre. Mais l'héroïne me fait beaucoup penser à Tosachi, par son côté nature. Cette histoire est agréable à lire, et ne laisse pas indifférent, car elle se termine par une chute assez originale.