Hikaru in the Light ! Vol.2 : Critiques

Hikaru a été choisie pour participer au stage intensif du projet Girls in the Light, mais la vraie compétition est sur le point de débuter. Lors d’une première étape, les candidates doivent se distinguer en solo sur une épreuve de danse puis sur une épreuve de chant. Si la première pratique fait hésiter l’idole en devenir, elle s’avère beaucoup plus confiante quant à la maîtrise de sa voix. Pourtant, cette étape des sélections va s’avérer telle une leçon d’art et de vie.

Après un début plus qu’appréciable, la série de Mai Matsuda entre dans le vif de son sujet via la première vraie épreuve de la compétition qui couvre l’entièreté du volume. Une étape qui semble courue d’avance, autant pour le lecteur que pour Hikaru, ce qui permet à la mangaka de déployer quelques surprises scénaristiques à même de faire évoluer l’héroïne dans la voie de la musique. On apprécie notamment que son talent ne soit pas une qualité figée dans le marbre et que le récit parvienne à traiter avec densité les thématiques artistiques abordées, de manière à ce que ‘Hikaru in the Light !’ ne soit pas qu’un manga d’idole surfant naïvement sur ce registre musical. Au contraire, la qualité de récit initiatique reste omniprésente, aussi bien pour Hikaru que pour les autres concurrentes, des rivales qui parviennent à nous attacher pour certaines. Le format ne permet clairement pas au manga de trop s’attarder sur chacune d’entre elles, mais leur caractérisation est suffisante pour leur donner une présence au sein du récit.

En parallèle, on retrouve l’atmosphère globalement feel good de l’œuvre, qui faisait déjà mouche dans le premier tome. Pourtant, quelques nuances sont apportées, notamment quand il s’agit de dépeindre les sentiments de déception des éliminées de la première épreuve ou lorsque le scénario développe l’héroïne plus en profondeur. À ce sujet, l’idée de mettre le rapport à l’amour des candidates au premier plan peut sembler très naïve, mais gagne en pertinence quand on aborde les classiques chansons sentimentales sous un prisme plus artistique où se conjuguent la maîtrise de la voie et celle des mouvements. Une vraie grammaire habilement abordée dans les prémices de la deuxième étape du concours.

La suite du titre est globalement convaincante, notamment parce que ce deuxième tome sait nous entraîner par ses personnages colorés, son sujet habilement traité, sa gestion du rythme ou ses jolies émotions. On est même déjà peinés à l’idée que le manga tire sa révérence dans deux petits tomes seulement !

Notons que, de nouveau, les pages documentaires propres aux éditions Kotodama proposent un supplément intéressant. L’équilibre semble trouvé entre le côté bref du contenu et sa capacité à condenser quelques clés de compréhension du sujet, ce qui passe autant par un lexique du monde des idoles, par des mises en avant d’œuvres de fiction qui abordent ces univers, et par des présentations de groupes clés.