Solitude d'un autre genre - Actualité manga
Solitude d'un autre genre - Manga

Avis sur Solitude d'un autre genre

Sabishisugite Lesbian Fuzoku Ni Ikimashita Report

Koiwai

De Koiwai [12681 Pts], le 22 Février 2020 à 20h32

17/20

Malgré le titre français tout pété, c'est une lecture forte, un témoignage profond, franc, sans détours, qui ne laisse vraiment pas indifférent.

nolhane

De nolhane [6581 Pts], le 27 Avril 2019 à 14h39

17/20

Solitude d'un autre genre raconte la difficile émancipation de l'autrice Nagata Kabi. 

Nagata Kabi a grandis avec un mal-être croissant. Ce mal-être a commencé à prendre une place centrale au début de l'âge adulte. L'autrice raconte avec recul l'évolution de ses difficultés et comment elle a pris peu à peu conscience des choses. Elle entretenait un rapport complexe avec la nourriture, ne savait pas comment interagir avec autrui, manquait cruellement de confiance en elle.. Les difficultés s'amoncelait mais elle comprit que cela tenait à plusieurs éléments. 

Sans en dire trop, l'autrice montre comment ses questionnement par rapport à son orientation sexuelle et le terrible regard de ses parents la paralysait. Elle vivait avant tout pour la reconnaissance de ses parents et non pour faire ce qu'elle voulait de sa vie, à sa manière. Cela engendrait de multiple frustration et peur.. 

Nous suivons alors sa lente reconstruction et son émancipation par rapport à la personne qu'elle est et au regard de ses parents. 

Ce manga autobiographique est touchant tant l'autrice se livre avec authenticité. On imagine pleinement combien dessiner cette BD fut libérateur. 

Le dessin est sensible, précis et ne cache rien tout comme la narration parsemé des commentaires de l'autrice sur ce qu'elle a vécu. 

Solitude d'un autre genre est une lecture importante dans ce qu'elle révèle de notre société qu'elle sois Japonaise, Française ou autre. Un regard dur mais juste sur l'homosexualité, la tyrannie inconsciente que peuvent exercer certains parents et sur le difficile passage à l'âge adulte. (petit point noir pour l'éditeur qui a changé le titre original en gommant le mot lesbienne et en changeant le sens de lecture..)

 

L'ouvrage se termine par une postface de Karyn Nishimura-Poupée, journaliste et essayiste tokyoïte. Ce texte met en contexte le manga de Nagata Kabi en parlant avec intelligence de la société japonaise.  

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