Avis sur Jojo's bizarre adventure - Stone Ocean Vol.4 Vas-y, Foo Fighter !

Alors que Jolyne et Hermès tentent de comprendre la modification de la quantité numérique de l’équipe de recherche, un étrange personnage les prend en chasse. Ici encore on sent une volonté de l’auteur de pousser le concept « stand » vers d’autres champs d’application. Ce manieur-stand semble être le gardien-esclave d’une réserve d’artéfacts eux-mêmes issus des effets du stand « White Snake » qui, depuis le début, porte en germe tous les affres de Jolyne et les mauvais souvenirs du jeune Emporio.

Après le vampire, les morts-vivants, l’extra-terrestre, la tortue-salon… que sais-je ; voici le plancton-humanoïde doué de réflexion et manieur de stand. Et cela nous charme étrangement : l’auteur s’amuse à mélanger des références scientifiques et l’originalité affichée dudit personnage : au bord de l’absurde mais complètement inédit et étonnement agréable. Encore une fois, je suis assez bluffé par la créativité de d’Araki, de surcroît porté par un dessin assez incroyable : la planche avec la créature-plancton qui émerge du corps du prisonnier assassiné avec le disque implanté dans le front… Carrément dingue. A la fin de ce petit capharnaüm dans les champs, on assiste à l’entrée en scène d’un prêtre qui semble être le « grand mauvais garçon » de cette sixième partie de Jojo, et, ce mec, là, ca a pas l’air d’être un rigolo : l’auteur a l’habitude de nous sortir des bonhommes plutôt charismatiques, mais ici il fait assez fort. Contrairement aux précédentes parties, l’apparition de cet antagoniste pourra sembler précoce. En espérant que cela ne soit pas anodin de la part de l’auteur ; et que nous aurons probablement droit à un développement crescendo de celui-ci. Et nous retrouverons d’ailleurs ledit prêtre pour une séquence assez mégalomane, mettant en exergue une facette qui semble être caractéristique de sa personnalité : un habile manipulateur  dont, paradoxalement, il émane empathie et sagesse… quel plaisir d’être confronté à des personnages aussi originaux.

Et cette scène de fin, lors de laquelle le terrain de sport devient un lieu au sein duquel une banale partie de « catch-ball » se transforme en un moment de tension assez incroyable… l’auteur mélange ici le jeu, l’hypocrisie, la rivalité carcérale, l’argent… Bien que la cinquième partie fut prenante de par son côté « road movie », gageons que cela laissait tout de même le champ à une relative linéarité ; or, ici, livre après livre, nous nous demandons régulièrement dans quel coin de la prison Jolyne devra faire montre d’audace : et quel plaisir. Sans évoquer les diverses intrigues en filigrane parsemées çà et là, notamment : le jeune Emporio qui semble avoir une place névralgique dans le récit, l’identité des personnages qui se trouvaient dans le piano, les occultes intentions du Prêtre, etcetera : cela fourmillerai presque.

Un ouvrage qui est, à nouveau et comme les précédents, de bonne facture ; c'est un bonheur que d'en prendre lecture : le début de Stone Ocean est tout à la fois cohérent, maîtrisé et vigoureux : l'auteur prend le temps de construire son récit et la trame se développe sereinement. Et cette Jolyne, je l'adore. 

Dans ce tome nous est dévoilé l'identité de white snake et woah quel charisme.

Un nouvel allié rejoint la "team" et un stand avec pour nom "Marilyn Manson" termine ce tome sans qu'on sache encore exactement les pouvoirs.

L'histoire a avancé d'un petit pas et pousuit son chemin tranquillement et j'ai qu'une chose à dire pourvu que ça dure car cette partie même si beaucoup la critique et la dénigre moi je l'adore. :D

Araki dans toute sa splendeur et encore ce n'est que le début...