Avis sur Jojo's bizarre adventure - Saison 7 - Steel Ball Run Vol.18

J'ai trouvé le début de ce tome vraiment confus mais je pense que c'est fait exprès tant la suite permet de mieux comprendre ce qu'il se passe. L'histoire avance peu mais c'est tellement passionnant et bien raconté!

La toute première planche avec le stand D4C de Valentine, la jambe droite appuyé contre la bordure du pont métallique, le regard au loin… pas croyable ce coup de crayon.

Après avoir consacré successivement les deux précédents ouvrages à la transformation (tome seize) puis à l’entrée en scène (tome dix-sept) du Président Funny Valentine, il s’agira ici de sa première escarmouche et du dévoilement de son pouvoir d’une folie incoercible. D’habitude les antagonistes principaux de Jojo ont une capacité liée au temps, cependant un personnage secondaire ayant un pouvoir du même genre lors du tome huit, nous pouvions être en droit de nous interroger quant à ce que l’auteur nous servirait en conséquence par la suite de Steel Ball Run : que soit béni le cerveau d’Araki ainsi que ses mains divines.

Il est précisément repris là où le précédent tome s’était arrêté : Diego et Wekapipo, dans une association de fortune, tentent de survivre aux assauts du Président, lequel semble bien trop néfaste pour n’importe qui. Les rouages de la joute sont assez complexes à raison de la teneur des capacités paranormales de Valentine, qui sembleront parfois sans limite dans leur champ d’application ; mais la mise en scène et la pédagogie d’Araki sont telles que l’ensemble est narré avec la plus grande fluidité. Cette histoire de drapeau… c’est complètement dingue tout ce qui se passe ; l’auteur va vraiment très loin. Et comme souvent dans Jojo, lorsque l’antagoniste principal entre dans la bataille, il y a des pertes parmi les alliés : ici, nous diront adieu à un personnage vraiment atypique : encore une fois Araki ne fait point dans la dentelle ni dans l’émotion appuyée : le réel n’est pas toujours un doux miel sentimentaliste : ca va très vite, à l’instar du caractère fugitif de la mort.

Un des intérêts de ce tome c’est également d’apporter l’ensemble des éléments de compréhension à tout ce que nous ne pouvions comprendre lors du précédent : ce qui en renforce la cohérence de l’ensemble : assez complexe, voire beaucoup, mais vraiment excellent. Le dernier tiers de l’ouvrage traite plus spécialement le personnage de Lucy et la relative main mise que Valentine exerce désormais sur celle-ci.

Et l’ultime double page avec Valentine prenant la pose sur les quais, les cheveux au vent… sublime : c’est le taulier le mec. Troisième tome entier et consécutif à se focaliser sur l’antagoniste principal : Araki le bichonne comme jamais il ne l’avait fait dans les précédentes saisons de la saga. En espérant que le prochain ouvrage se consacre éventuellement sur certains traits de sa personnalité. Puis, aussi, la nouvelle leçon de Jayro sur le savoir-faire Zeppeli concernant la rotation, hum… ca risque d'être assez terrible le machin. Quelle créativité. Elle claque cette partie, c’est fou.

L'affrontement contre Valentine était vraiment plaisant, que ce soit pour la anture de son stand qui ouvre des possibiltiés très intéressantes, ou pour la lisibilité de l'action que j'ai trouvée très bonne. Quant à ce qui se passe du côté de Lucy... c'est très, très prometteur, et ça risque de bousculer un peu les choses !