Très attiré par le graphisme et le titre plutôt atypique, je m'étais imaginé un manga un peu sulfureux sur fond de magie noire, inspiré de mythes et légendes Européennes... un peu. Mais en fait pas vraiment.
Ça faisait très longtemps que je n’avais pas lu un premier tome aussi peu engageant. Les personnages sont des caricatures mal dégrossies avec en tête l’héroïne rebelle, son acolyte plus cérébrale (avec des lunettes), la copine fougueuse et la chef aux airs malicieux… avec une si fine équipe, j’ai eu bien du mal à m’attacher à qui que ce soit.
En vérité, nous sommes face à un bon gros Shonen des familles comme le démontre son anti-héroïne au service de ses bourreaux, mais qui s’y résout car elle cherche à combattre le feu par le feu (haha) ; chaque sorcière a un pouvoir unique basé sur l’instrument de son supplice ; il existe un grand démon à la source de ce Chaos… mais le mal est-il vraiment du côté que l’on croit ?
Convenu ? Vous êtes encore loin du compte.
La narration est particulièrement insipide avec des dialogues insupportables de bêtise, débité par des parodies de figurants. En clair les gens du peuple sont des moutons, les gens de l’Eglise sont très méchants. Trait forcé plus que de raison afin de créer de l’empathie pour notre personnage principal et pour qu’on jubile lorsqu’elle se décide à cramer tous ces bouffons.
Tout ça n’est déjà pas très joyeux, mais cerise sur le gâteau, le rythme est totalement saccadé. On nous assomme de nouveaux personnages sans prendre le temps de les introduire correctement, ajoutant au sentiment de confusion, avec aux commandes un scénariste incapable de ménager ses effets et n’attendant généralement pas plus d’un chapitre avant de dévoiler le pouvoir des nouvelles arrivantes. Pouvoirs expliqués de façon aussi subtile qu’un Wiki et accompagnés d’images au contenu très graphique, pour la plupart totalement gratuites et dont le seul but avoué est de se donner une touche provocatrice. On en vient alors à se raccrocher à ce qu’on peut, soit au graphisme assez original et au découpage plutôt dynamique.
Heureusement, une fois débarrassé de son introduction laborieuse, le manga se focalise un peu plus sur son héroïne et il commence à se germer une intrigue autrement plus accrocheuse, concluant donc notre lecture avec l’envie d’en savoir un peu plus. Or, comme j’ai lu le second tome dans la foulée je peux le dire, c’est autrement mieux foutu.
L’expérience étant en trois tomes, on espère que cet intérêt retrouvé ne sera pas sabordé par une fin précipitée.
En attendant, si le genre vous intrigue et que vous êtes prêts à tolérer un début plus que laborieux, ce manga n’est pas totalement dénué de charme.
De chevaliershakka [215 Pts], le 05 Février 2019 à 10h36
Très attiré par le graphisme et le titre plutôt atypique, je m'étais imaginé un manga un peu sulfureux sur fond de magie noire, inspiré de mythes et légendes Européennes... un peu. Mais en fait pas vraiment.
Ça faisait très longtemps que je n’avais pas lu un premier tome aussi peu engageant. Les personnages sont des caricatures mal dégrossies avec en tête l’héroïne rebelle, son acolyte plus cérébrale (avec des lunettes), la copine fougueuse et la chef aux airs malicieux… avec une si fine équipe, j’ai eu bien du mal à m’attacher à qui que ce soit.
En vérité, nous sommes face à un bon gros Shonen des familles comme le démontre son anti-héroïne au service de ses bourreaux, mais qui s’y résout car elle cherche à combattre le feu par le feu (haha) ; chaque sorcière a un pouvoir unique basé sur l’instrument de son supplice ; il existe un grand démon à la source de ce Chaos… mais le mal est-il vraiment du côté que l’on croit ?
Convenu ? Vous êtes encore loin du compte.
La narration est particulièrement insipide avec des dialogues insupportables de bêtise, débité par des parodies de figurants. En clair les gens du peuple sont des moutons, les gens de l’Eglise sont très méchants. Trait forcé plus que de raison afin de créer de l’empathie pour notre personnage principal et pour qu’on jubile lorsqu’elle se décide à cramer tous ces bouffons.
Tout ça n’est déjà pas très joyeux, mais cerise sur le gâteau, le rythme est totalement saccadé. On nous assomme de nouveaux personnages sans prendre le temps de les introduire correctement, ajoutant au sentiment de confusion, avec aux commandes un scénariste incapable de ménager ses effets et n’attendant généralement pas plus d’un chapitre avant de dévoiler le pouvoir des nouvelles arrivantes. Pouvoirs expliqués de façon aussi subtile qu’un Wiki et accompagnés d’images au contenu très graphique, pour la plupart totalement gratuites et dont le seul but avoué est de se donner une touche provocatrice. On en vient alors à se raccrocher à ce qu’on peut, soit au graphisme assez original et au découpage plutôt dynamique.
Heureusement, une fois débarrassé de son introduction laborieuse, le manga se focalise un peu plus sur son héroïne et il commence à se germer une intrigue autrement plus accrocheuse, concluant donc notre lecture avec l’envie d’en savoir un peu plus. Or, comme j’ai lu le second tome dans la foulée je peux le dire, c’est autrement mieux foutu.
L’expérience étant en trois tomes, on espère que cet intérêt retrouvé ne sera pas sabordé par une fin précipitée.
En attendant, si le genre vous intrigue et que vous êtes prêts à tolérer un début plus que laborieux, ce manga n’est pas totalement dénué de charme.