Une oeuvre formidable, riche et essentiel. Le Gekiga est vraiment un styke passionnant.
J'adore la manière dont l'auteur traite une histoire très personnelle avec beaucoup de recul, d'ironie et de poésie. L'aspect visuel du titre est à mon sens très réussi.
Un excellent manga, j'espère voir d'autres oeuvres de l'auteur arriver en France...
Très difficile à appréhender comme manga. Il a tout de l'antidivertissement, mais il se lit d'une traite. Il est aussi très dur à évaluer vis-à-vis de l'ensemble du paysage manga.
La couleur est annoncée dès la première page, manga à forte teneur autobiographique, l'œuvre est un bilan : un homme fait le point sur sa vie, sur ses motivations d'homme d'âge mûr.
Sans parler de dilemme, l'auteur confronte deux manières de (sur)vivre : faire des efforts en développant un talent au risque de rendre l'échec plus amer ou réaliser que tout cela est vain et saisir toute opportunité de subsister en investissant le moins possible, juste se contenter de vivre. C'est cette seconde manière qui est illustrée.
On pourrait définir le titre comme un manga sur l'oisiveté bien que ça paraisse assez réducteur au final.
Point positif, le recul que l'auteur prend sur son avatar en toutes circonstances (ironiques, pathétiques, etc.). Quelques procédés graphiques intéressants (mais tout sauf spectaculaires, l'auteur semble se défendre de taper dans ce registre) comme la façon chargée de sens qu'il a de dévoiler les visages.
Une fin très suggestive : pied de nez ou pas ? Une chose est sûre, il faut pas se contenter de lire une seule fois en pensant avoir fait le tour, au risque de ne pas l'apprécier totalement.
Merci de m'avoir fait découvrir cet oeuvre et cet auteur d'importance. Les années 70 me paraissent toujours plus passionnantes ! Je reconnais que le héros de l'homme sans talent peut nous mettre sur les nerfs tant il semble ne pas avoir envie de s'en sorir au sens capitaliste du terme (en tant qu'auteur de BD), mais on est amené à s'interroger sur ses motivations, finalement très profondes.
Mise en ligne de la traduction d'un long entretien avec Yoshiharu Tsuge, deux ans après la publication de L'Homme sans talent au Japon : http://ego-comme-x.com/spip.php?article549
Une oeuvre formidable dont le titre ne s'applique pas à son auteur, Tsuge Yoshiharu est un assurément un immense Mangaka. La description de la "petite vie" de son héros est tout simplement géniale. L'appellation "Manga d'Auteur", réunissant de plus en plus de "fonds de carton" ou d'auteurs de deuxième choix, (comme une certaine collection chez un éditeur connu) trouve ici un sens très juste.
En plus l'édition proposée par Ego Comme X est excellente. Un des meilleurs titres parus en 2004, sans problème.
De nolhane [6594 Pts], le 28 Juin 2016 à 23h35
Une oeuvre formidable, riche et essentiel. Le Gekiga est vraiment un styke passionnant.
J'adore la manière dont l'auteur traite une histoire très personnelle avec beaucoup de recul, d'ironie et de poésie. L'aspect visuel du titre est à mon sens très réussi.
Un excellent manga, j'espère voir d'autres oeuvres de l'auteur arriver en France...
De VpourViennetta [215 Pts], le 28 Août 2011 à 11h56
Très difficile à appréhender comme manga. Il a tout de l'antidivertissement, mais il se lit d'une traite. Il est aussi très dur à évaluer vis-à-vis de l'ensemble du paysage manga.
La couleur est annoncée dès la première page, manga à forte teneur autobiographique, l'œuvre est un bilan : un homme fait le point sur sa vie, sur ses motivations d'homme d'âge mûr.
Sans parler de dilemme, l'auteur confronte deux manières de (sur)vivre : faire des efforts en développant un talent au risque de rendre l'échec plus amer ou réaliser que tout cela est vain et saisir toute opportunité de subsister en investissant le moins possible, juste se contenter de vivre. C'est cette seconde manière qui est illustrée.
On pourrait définir le titre comme un manga sur l'oisiveté bien que ça paraisse assez réducteur au final.
Point positif, le recul que l'auteur prend sur son avatar en toutes circonstances (ironiques, pathétiques, etc.). Quelques procédés graphiques intéressants (mais tout sauf spectaculaires, l'auteur semble se défendre de taper dans ce registre) comme la façon chargée de sens qu'il a de dévoiler les visages.
Une fin très suggestive : pied de nez ou pas ? Une chose est sûre, il faut pas se contenter de lire une seule fois en pensant avoir fait le tour, au risque de ne pas l'apprécier totalement.
De le gritche, le 23 Mars 2010 à 12h02
Merci de m'avoir fait découvrir cet oeuvre et cet auteur d'importance. Les années 70 me paraissent toujours plus passionnantes ! Je reconnais que le héros de l'homme sans talent peut nous mettre sur les nerfs tant il semble ne pas avoir envie de s'en sorir au sens capitaliste du terme (en tant qu'auteur de BD), mais on est amené à s'interroger sur ses motivations, finalement très profondes.
De ego comme x, le 03 Mars 2010 à 11h11
Mise en ligne de la traduction d'un long entretien avec Yoshiharu Tsuge, deux ans après la publication de L'Homme sans talent au Japon :
http://ego-comme-x.com/spip.php?article549
De Morbo, le 21 Décembre 2004 à 22h31